Conférences, conseils… les ex-chefs d’État gagnent bien leur vie … grâce aux banques qui ont crée la crise ( GS , JPM …)

Diriger un Etat n’a jamais rendu riche un responsable politique occidental. Mais monnayer son expérience auprès des plus grandes entreprises ou auditoires triés sur le volet peut avoir de sacrées retombées. Selon les médias britanniques, l’ancien Premier ministre Tony Blair a gagné la somme de 13 millions de livres en 2013, soit plus de 15,6 millions d’euros. Un pactole accumulé grâce à ses conseils prodigués à la banque américaine JP Morgan, au géant de l’assurance Zurich International et une compagnie pétrolière coréenne. Mais ce n’est pas tout, loin de là.

FRANCE-POLITICS-SARKOZY-BLAIR

L’ancien locataire du 10 Downing Street n’a rien à envier au tempérament des investisseurs les plus chevronnés. Tony Blair diversifie ses activités: il a aussi distillé ses précieux conseils au gouvernement du Kazakhstan et a donné plusieurs conférences payées 300.000 euros en moyenne par apparition. Son entreprise, le fonds Windrush Ventures, a enregistré un chiffre d’affaires de 14,9 millions d’euros en 2013, tandis que sa deuxième firme, Firerush Ventures, a dépensé 14,5 millions d’euros pour couvrir ses frais (loyers, voyages, hôtels…). Voici pour les quelques chiffres lancés par les médias d’outre-Manche, qui donnent une idée de train de vie.

Le site officiel de l’ancien chef d’Etat stipule d’ailleurs que les chiffres de ces 2 sociétés ne concernent que les « coûts globaux » de ses activités. Mais selon un comptable ayant été chargé d’étudier ses comptes, Tony Blair a eu « une très bonne année, sa meilleure depuis qu’il a quitté le gouvernement en 2007″. Toutes les transactions ne sont pas publiques, mais l’on a récemment su qu’il avait touché 1 million d’euros pour débloquer un contrat entre la compagnie anglo-suisse de négoce Glencore et le Qatar.

Outre le conseil, la part la plus visible des rémunérations des anciens chefs d’Etat provient des conférences. C’est dans ces réunions organisées par de grandes entreprises qu’une poignée de participants peut se délecter d’un ancien ténor politique. Il faut parfois débourser des milliers d’euros pour assister à l’une d’elles. Si votre pedigree le permet.

Bill Clinton, champion des conférences

Tony Blair aurait touché jusqu’à 450.000 euros pour un discours de 2 heures et demi aux Philippines en 2013. Mais il n’est pas le plus cher: l’ancien président américain Bill Clinton (1993-2001) aurait gagné 580.000 euros en réalisant un « speech » à Hong-Kong pour l’entreprise de télécommunication Ericsson. Selon sa fondation, Bill Clinton a prononcé 54 discours rémunérés en 2011, lui rapportant 10,1 millions d’euros. Treize ans ans après son départ de la Maison-Blanche, il aurait ainsi empoché la somme rondelette de 41 millions d’euros. Pour Tony Blair, sa fortune s’élèverait aujourd’hui 84 millions d’euros…

Du côté des autres Européens, on reste dans des dimensions plus modestes même si les conférences assurent des revenus importants. L’ancien chanchelier allemand Gerhard Schröder (1998-2005) ferait payer sa présence 100.000 euros, sans jamais regretter ses anciennes occupations. On se souvient de ses mots à la presse étrangère pour ses adieux. « Et maintenant, monsieur le chancelier, quels sont vos projets? » lui avait demandé un journaliste. Schröder pas hyprocrite pour un sou, lança: « Maintenant, je vais gagner de l’argent! »

En plus de ses conférences, Gerhard Schröder est conseiller sur la politique internationale de Ringier, le groupe de presse suisse. Son salaire n’a pas été révélé mais tournerait autour de 150.000 euros. On lui connaît aussi la jouissance d’un bureau au cinquième étage du siège, à Zurich, avec vue sur le lac. Il a également prodigué quelques bonnes paroles aux banques d’affaires Goldman Sachs et Rothschild.

Ce n’est toutefois rien en comparaison de sa poule aux œufs d’or: le géant gazier russe Gazprom. L’ex-chanchelier a été nommé pour diriger le conseil de surveillance du consortium germano-russe, chargé de la construction du gazoduc reliant la Russie à l’Allemagne sous la Baltique. Un projet pharaonique, pour lequel il toucherait au minimum 250.000 euros par an, tout en siégeant au board du pétrolier russo-britannique TNK-BP (200.000 euros par an). Des niveaux que l’on est encore loin d’atteindre pour un ex-président français.

Le Qatar fait les yeux doux à Sarkozy

Nicolas Sarkozy aurait touché entre 650.000 et 750.000 euros pour le fruit de ses conférences (en plus de sa retraite de président estimée à 63.000 euros par an). C’est bien le seul chef d’Etat français à avoir monnayé sa présence à des grandes entreprises. Un procédé très « anglo-saxon ».

L’ancien président de la République s’est produit à 6 reprises cette année. Pour le compte de la Chambre du commerce de Montréal (avril), la conférence SALT (mai), la banque d’affaires américaine Goldman Sachs (juin et novembre), le groupe indien Tata (septembre) et la conférence Access (décembre). Les sommes n’ont jamais été dévoilées publiquement mais varieraient entre 75.000 et 200.000 euros par prestation.

En août 2012, Le Canard Enchaîné révélait que la banque Morgan Stanley était prête à débourser jusqu’à 250.000 euros pour 45 minutes de conférence de Nicolas Sarkozy (avec photos). Une proposition jamais officialisée par le cabinet de la rue de Mirosmesnil, quartier général de l’ancien président.

Nicolas Sarkozy pourrait à l’avenir compter sur ses relations avec les Qataris pour diversifier ses revenus. Selon un article du Financial Times paru en mars dernier, l’émirat prévoyait de le propulser à la tête d’un fonds d’investissement de 250 millions d’euros. A la clé, une rémunération annuelle de 3 millions d’euros, sans compter les intérêts.

S’il décide de ne pas repartir à la conquête de l’Elysée en 2017, il pourra mettre en pratique le plan de carrière qu’il s’était tracé après son élection. « Je fais ça pendant cinq ans, et ensuite, je pars faire du fric comme Clinton, 150.000 euros la conférence », rapportait Le Point en 2008. S’il manque encore un peu de marge pour atteindre le niveau de l’ancien président américain, la reconversion est bien entamée.

Source : Le Huffington Post via Actuwiki.fr

4 Commentaires

  1. Quoi de plus normal,
    Golden brow et le petit hongrois ont vendu prés de la moitié de l or de l angleterre et de la france au prix le plus bas. (moins de 10’000 euro le kilo….)

  2. Ils feraient mieux de donner des conférences pour sauver les entreprises et pas pour les couler, au moins ils mériteraient leurs indemnités.

Les commentaires sont clos.