Fukushima : Le retrait des barres de combustible a commencé

La compagnie Tepco de la centrale accidentée de Fukushima a commencé comme prévu le retrait du combustible de la piscine du réacteur 4, une opération très délicate qui prendra au total plus d’un an, si tout va bien.

Opération de retrait du combustible de la piscine du réacteur 4 de la centrale de Fukushima, le 1...

 ( TEPCO / AFP )

Opération de retrait du combustible de la piscine du réacteur 4 de la centrale de Fukushima, le 18 novembre.

C’est la première fois qu’une telle opération est réalisée dans un environnement accidenté. Ce retrait marque le début du démantèlement qui doit durer 40 ans.

La compagnie Tepco de la centrale de Fukushima a commencé le retrait du combustible nucléaire de la piscine du réacteur 4. Il s’agit de retirer l’oxyde d’uranium usé situé au cœur du réacteur n° 4 de la centrale de Daichi Fukushima, sous l’eau d’une piscine. « Une opération a priori peu différente de ce qui se passe régulièrement au moment où l’on retire du combustible usé dans une centrale en exploitation normale », précise Thierry Charles, directeur général adjoint de l’Institut de radioprotection et de sûreté nucléaire (IRSN).

Un nouveau bâtiment et un nouveau pont roulant ont été construits par-dessus l’ancienne construction fortement fragilisée suite à l’explosion d’hydrogène en 2011. Ce qui permet de descendre un caisson cylindrique, une espèce d’énorme seau métallique (5,5 m de haut et 2,1 m de diamètre), dans la piscine et d’y transférer, en restant toujours dans l’eau, les assemblages de crayons de combustible constitués d’empilement de pastilles d’oxyde d’uranium. Le métal du seau comme l’eau de la piscine empêche toute irradiation (rayonnement gamma) vers l’extérieur. Une fois le seau rempli, il est extrait de l’eau et bouchonné avant d’être descendu au rez-de-chaussée, car la piscine se trouve au premier étage, à peu près 30 m plus haut.

 

Une opération presque identique à celle du changement de combustible dans un réacteur normal

Le caisson de protection et son chargement de combustible usé sont comparables aux caissons utilisés en France pour transporter, par train puis par camion, le combustible usé depuis les centrales nucléaires jusqu’au centre de retraitement de La Hague (Manche). Le tout sera acheminé sur une piscine d’entreposage situé à quelques centaines de mètres où le matériau radioactif peut rester plusieurs années.

Ingénieurs et techniciens se donnent 2 jours pour retirer 22 assemblages de combustible, une opération réalisée par le nouveau pont roulant capable de soulever environ 100 tonnes et télécommandé. La piscine n° 4 contient environ 1 300 assemblages de combustible usé et 200 assemblages de combustible neuf.

 

Des risques potentiels

« La sécurité est la priorité », a déclaré le patron de Tepco, Naomi Hirose, en début de semaine dernière. En effet, à la différence d’un réacteur en exploitation ordinaire, la présence de débris de béton ou métalliques venant du toit ou du mur suite à l’explosion peut bloquer ou du moins retarder l’opération. Des débris qui pourraient bloquer la sortie des 22 assemblages de combustible de leur gaine. La sortie doit se faire à raison d’un centimètre par seconde ! En cas de blocage, l’opération s’arrêtera automatiquement. Des répétitions ont eu lieu et les équipes sont désormais jugées bien formées par Tepco et l’expert nucléaire américain Lake Barrett, invité à suivre les préparatifs.

 

Une première étape vers le long démantèlement total de la centrale de Fukushima

C’est la première fois qu’une telle opération est réalisée dans un environnement accidenté où les techniciens doivent œuvrer en combinaisons de protection et porter des masques intégraux pour se protéger de la radioactivité.

En outre, il s’agit de la plus délicate opération depuis la stabilisation du site en décembre 2011. « Ce retrait ouvre un nouvel important chapitre dans notre tâche de démantèlement » qui doit durer 40 ans, a commenté le PDG Naomi Hirose dans un message vidéo diffusé par Tepco.

Source: La croix via leschroniquesderorschach

25 Commentaires

  1. ya deux mois c’était écrit ici même que c’était la fin des haricots et que c’était impossible pour Tepco de réussir sans irradier la planète entière et aujourd’hui c’est aussi simple que ça ?
    Pas très cohérent tout ça…

  2. Il n’y a plus qu’a croiser les doigts (et/ou serrer les fesses…) qu’un autre typhon, ou qu’un tremblement de terre ne vienne pas perturber les opérations.

    http://fr.search.yahoo.com/search;_ylt=Al7.zYUiKh1gtqvH6ENPy.5NhJp4?p=utube+le+salaire+de+la+peur&toggle=1&cop=mss&ei=UTF-8&fr=yfp-t-904

  3. Difficile/facile…le problème n’est pas là.
    Il n’y a pas de problème majeur de retirer les assemblages d’une piscine. C’est une opération qui est faite régulièrement « en temps normal ». Tout est prévu pour : arrimages etc… Une fois le portique reconstruit, tout redevient comme avant et on sait faire.

    Le problème à Fukushima est que cette opération est réalisée en terrain totalement inconnu et surtout non modélisable (il n’est pas possible de modéliser l’opération théoriquement avant de la mettre en pratique)
    Tout peut donc arriver à chaque instant.
    Or, dans ce genre de manoeuvre, rien de peut (doit) arriver. Il n’y aucun droit au grain de sable qui viendrait freiner l’engrenage !

    Le « soucis » est : comment penser qu’il n’arrivera absolument rien dans la manipulation de 1300 assemblages dont on ne connait pas l’état individuel, dont est sûr que certains sont (fortement) détériorés, dans un contexte de ruine, d’irradiation….

    L’autre soucis est que, si on lève et manipule régulièrement des assemblages, on a jamais sorti vers l’extérieur des assemblages non désactivés !
    Il suffirait, par exemple, que le camion qui va transporter le container soit bloqué pendant un certain temps pour que le container se mette à bouillir !
    C’est un des nombreux risques potentiels !

    On sait faire mais dans ce contexte, les risques sont TRES importants.
    Cependant, le risque est moins important que de ne rien faire et laisser ces assemblages où ils sont actuellement car il est certain que la piscine actuelle ne peut absolument pas résister encore 10 ans (temps moyen de la désactivation)!

    • oui tout à fait ce qui est dit par Tepco, c est décrit avec du bon matériel en bon état et en réalité c est pas l’état réel qu’on trouve à Fukushima, matériel très endommagé…

  4. http://100esinge.wordpress.com/2013/11/18/legende-scandinave-97-jours-restent-avant-la-fin-du-monde/
    Juste pour pimenter la page, j’adore ces dates butoirs crasch, c’est comme le suspense dans un bon thriller mais cette fois à la japonaise.
    C’est fou comme tout le monde s’en fout. Quand le journaliste suisse Baumgartner s’inquiète c’est bien un signe de cata mondiale imminente.

  5. 50% des « INFOS »qu’on nous donne en pâture….au grand minimum

    ne sont que des leurres pour détourner notre attention,notre vigilance

    pour nous faire perdre un temps précieux qu’on utilise habilement sur des sujets REELS
    Les manipulateurs d’INFOS sont ,pour faire simple :le NWO
    et les journaux alternatifs :des victimes de cette pantalonade
    Malgré les soins de vérifications des « sites »que peut-on faire contre ça alors que le NWO crée l’événement s’il est nécessaire à leur objecctif?
    Tchernobyl,puis les enseignements tirés par le lobby nucléaire pour masquer la réalité sur la situation de Fukushima ont pu polariser notre attention sur des événements qui sont en fait sans danger (Fukushima Diary hier)
    pendant que le véritable danger est dans l' »INVISIBLE » qui se répand sur TOUTE LA PLAN7TE
    cette mise en scène … »haletante » vous endort
    et dans la finance ,la politique:IDEM….
    résultat:ON NOUS PUCE
    On retire nos LIBERTES une à une « en douceur et profondeur »

    Si découvrir le pot aux roses vous intéresse,
    La première étape dont vous ne pourrez pas faire l’économie:
    DES GREVES GENERALES
    ensuite le reste se détricote tout seul
    ON EST BIEN PLUS NOMBREUX,INTELLIGENTS (même si les cons pullulent)et RESISTANTS que ces « faiseurs de rois d’opérettte et de prési dents carriés

    Maintenant que vous avez ouvert un oeil……ouvrez l’autre

    et surtout mettez en route votre moteur

    ON VOUS ENDORT

  6. Quand on voit ce jeune parler au conseils des droits de l’homme on veut dire tous simplement ils nous aiment ces ploutocrates.

    Vive le nucleaire!!!

    Et au fait si il y a une revolte et que le chaos advient qui s’occupera des centrales?

  7. laspirateur19 novembre, 2013 à 17 h 20 min

    Non rien est joué, les caissons de confinement ont été déformés pendant le séisme et certaines barres de combustible seront sans doute impossibles à extraire de leur caisson. Le danger est que les barres peuvent se casser et laisser échapper des gaz radioactifs!

    Reste que les bâtiment 1, 2, et 3 sont le plus gros du problème et là il n’y aura sans doute même pas d’extraction de combustible possible vu que tout a fusionné et s’est échappé dans le sol!!!

  8. C’est à moi que tu cause?

Les commentaires sont clos.