Nous avons récemment expliqué que les céréales sont un aliment ultramoderne, que l’humanité n’a pas consommé pendant 99,5 % de son existence. Ce n’est qu’il y a 5000 ans que nos ancêtres chasseurs-cueilleurs se sont mis à en cultiver massivement, alors que l’espèce humaine vit sur Terre depuis 8 millions d’années.
Notre système digestif n’est donc pas habitué à consommer du blé. L’entrée massive du blé dans l’alimentation ne nous a pas fait de bien sur le plan individuel. La taille, la longévité et l’état de santé de nos ancêtres ont régressé et ce n’est qu’au début du 20e Siècle que nous avons retrouvé la taille de nos ancêtres chasseurs-cueilleurs.
Cependant, le blé, qui fut la première céréale à être cultivée, a aussi des avantages qui expliquent que la population humaine se soit mise à augmenter fortement : c’est un aliment très riche en calories ; il est très productif, et permet donc à une population nombreuse de vivre regroupée. Il oblige les nomades à se sédentariser, ce qui permet aux femmes d’avoir plus d’enfants : c’est donc grâce au blé que sont nées les premières grandes villes, avec une division du travail permettant le progrès technique, intellectuel, artistique et scientifique.
Globalement, le blé a donc été une bénédiction pour l’humanité. Les hommes s’en sont vite aperçus et ils ont pris grand soin de sélectionner les meilleures espèces, c’est-à-dire celle qui résistaient le mieux aux intempéries, et qui produisaient les plus beaux épis.
Des espèces sélectionnées pour mieux gonfler
Mais un autre élément entra en ligne de compte dans la sélection des espèces de blé : les Egyptiens découvrirent que, réduit en farine et mélangé à de l’eau et à du sel, certaines sortes de blé hybride pouvaient fermenter, gonfler, et être cuites pour produire du pain, plus agréable à manger que les bouillies et les galettes.
Les espèces primitives de céréales cultivées par l’homme ne permettaient pas de faire du pain. Comme la farine de riz, de maïs, ou de sarrasin, vous pouviez toujours les mélanger avec de l’eau et mettre de la levure, la pâte ne gonflait pas.
Pour passer de simple bouillie à l’aspect de pâte élastique et gonflée, il faut que la farine contienne certaines protéines capables de former des liaisons avec l’amidon. Ces protéines, que les chimistes ont appelées les prolamines et les gluténines, forment le gluten. Plus les céréales sont riches en gluten, plus la pâte à tendance à lever, plus votre pain (ou votre brioche, vos gâteaux) seront gonflés et croustillants.
Le gluten était peu abondant dans la première forme de blé cultivée par l’homme, appelée « engrain sauvage ». L’engrain permettait de faire des galettes qui levaient légèrement, mais non du pain. Mais les Egyptiens réussirent à croiser l’engrain avec une autre plante, pour fabriquer une nouvelle sorte de blé beaucoup plus riche en gluten, dont le nom scientifique est le triticum dicoccum.
Tout au long de l’histoire, les hommes s’appliquèrent à faire des croisements et à sélectionner les variétés de blé les plus riches en gluten, pour faire les plus beaux pains.
Plus de gluten dans le blé = consommateurs heureux
Aujourd’hui, les céréales comme le blé, le kamut, l’orge, le seigle et l’épeautre contiennent jusqu’à 69 % de prolamines parmi leurs protéines, ce qui est énorme.
Le résultat est que la clientèle des boulangeries est ravie : on peut pour un euro ou deux acheter un pain énorme. Il n’y a qu’une fois qu’on le coupe qu’on s’aperçoit que sa mie a la texture d’une balle de tennis en mousse. Dans la vitrine, il semblait vraiment consistant ! Et les mères de famille sont surprises de constater que leurs enfants, au goûter, ont mangé « un pain entier ». En réalité, c’est que ce pain, malgré sa taille, ne contenait pratiquement que de l’air.
Autre avantage : l’extraordinaire richesse en gluten des nouvelles farines a permis l’explosion du commerce des viennoiseries, qui prospèrent dans tous les centre-villes, zones commerciales, gares, et jusque sur les quais des RER, dans les souterrains les plus profonds et les plus malodorants de Paris, là où aucun autre commerce ne survit que les distributeurs automatiques de sucreries « Sélecta ».
C’est qu’il n’y a rien de plus facile que de transformer une minuscule boulette de pâte surgelée en une magnifique brioche dorée, un croissant rebondi, un pain au chocolat luisant. Il suffit d’un four électrique bon marché et d’un salarié sans qualification. On peut revendre une boulette qui a coûté 5 centimes à produire 1 euro, voire 1,20 €, aux cadres qui passent et qui ont sauté leur dernier repas.
Ces mêmes boulettes de pâte se vendent d’ailleurs maintenant également en supermarché et dans les magasins de produits surgelés. Sur les emballages en plastique, les photos sont si appétissantes que vous en croyez à peine vos yeux lorsque vous ouvrez le paquet et que vous en sortez des petits croissants et pain au chocolat en pâte crue, surgelés sous cellophane, désespérément petits et pâles.
Mais quand vous les mettez au four… miracle ! Ce qui en ressort ressemble en effet, peu ou prou, à ce qu’il y avait sur l’emballage !
Vous souvenez-vous du film « Retour vers le futur 2 », sorti en 1989, où le héros montait dans une machine à voyager dans le temps l’emmenant en 2015 ? Une scène m’avait marqué, où une grand-mère mettait dans son four une petite pastille ressemblant à du plastique, et en ressortait au bout de quelques secondes une énorme pizza fumante et gratinée, sous les cris d’approbation de ses petits-enfants. Hé bien, nous y sommes.
Les nouvelles boulangeries traditionnelles
Une partie du public s’étant lassée des pains blancs trop peu nourrissants et des pains de mie industriels, certains boulangers dans les années 90 se tournèrent vers des formes plus compliquées de farines, souvent présentées comme « complètes », semi-complètes ou « multicéréales », parce qu’on y avait rajouté du son (l’enveloppe des grains) et/ou des graines.
Ces pains sont vendus bien plus chers que le pain blanc. Mais ils ne sont pas plus traditionnels, car les variétés de blé avec lesquels ils sont faits sont les mêmes et n’ont tout simplement plus rien à voir avec ce que nos arrières-grands-parents appelaient du blé.
Des dizaines de chromosomes en plus !
A la fin du 19e siècle, puis dans les années 60, la recherche agronomique fit de rapides « progrès » pour développer des céréales plus résistantes, plus productives, et plus riches en gluten.
Hybridations et rétro-croisements aboutirent à l’apparition d’espèces totalement nouvelles, que l’on appelle encore « blé » mais qui sont aussi éloignées du blé naturel qu’un éléphant d’une souris, pour ne pas dire qu’une banane en plastique d’une vraie banane.
Le « blé » moderne créé dans les années 1970, qui s’appelle Lerma Rojo 64, Siete Cerros, Sonora 64 ou Super X a en effet quarante-deux chromosomes là où l’engrain de nos ancêtres n’en avait que quatorze !! Chez l’être humain, le fait d’avoir un seul chromosome en trop provoque des handicaps (comme dans la trisomie 21) ou la mort.
De nouvelles protéines que l’homme ne peut pas digérer
Nos lecteurs qui connaissent la biologie savent que les chromosomes sont des brins d’ADN qui servent à coder des protéines, les « briques » de base qui servent à construire un organisme. Le fait que le blé moderne ait des dizaines de chromosomes supplémentaires implique nécessairement qu’il contient d’innombrables protéines nouvelles, dont beaucoup ne sont pas digérables par l’homme.
En effet, pour qu’une protéine soit digérée, encore faut-il que le tube digestif fabrique les enzymes adaptées, c’est-à-dire les produits chimiques qui seront capables de les dissoudre. Ce n’est pas toujours le cas, loin de là. C’est parce que vous n’avez pas les mêmes enzymes que la vache qu’elle peut se nourrir d’herbe, et vous non.
Le blé moderne provoque donc, chez un nombre alarmant de personnes, des problèmes digestifs et des réactions d’intolérance (maladie cœliaque), ou du moins d’hypersensibilité, qui se traduisent par des ballonnements, de la constipation, des maux de tête, des insomnies, de la fatigue chronique, de la dépression, des os fragiles, etc.
Certains, comme la spécialiste suisse Elke Arod, vous diront que 80 % de la population est intolérante au blé. (1)
D’autres, comme Julien Venesson, auteur du livre qui vient de paraître « Gluten : comment le blé moderne nous intoxique », note que « six pour cent au moins de la population seraient touchés, certains chercheurs avancent même le chiffre de 35 % ». (2)
Mais ce qui est sûr, c’est qu’il n’est pas étonnant qu’un nombre de plus en plus grands de personnes se tournent vers le régime « sans gluten ».
Ce n’est pas une « mode », ni un problème « psychologique ». Le blé moderne est vraiment une nourriture étrangère à l’être humain et, pour certains, cela revient à essayer de manger du plastique.
Manger sans gluten permet alors vraiment des améliorations de la santé, et il est tout à fait possible que ce soit le cas pour vous également si vous essayez.
Les céréales ne sont ni bénéfiques, ni même nécessaires
Vous vous souvenez que, dans ma précédente lettre sur l’apparition de l’agriculture, j’avais expliqué que le blé n’était de toutes façons pas un aliment naturel ni nécessaire à l’être humain. Pendant des millions d’années, nos ancêtres ont évité les céréales, car elles contiennent des anti-nutriments qui bloquent l’absorption des minéraux.
Source et suite de l’article sur: santenatureinnovation.com via Sott.net
heuuu les gars on arrive plus a différencier le blé du maïs 😉
Les allemands bio cultivent du grand épeautre non hybridé (très différent de l’engrain ou petit épeautre, espèce différente) qui aurait un gluten ancien supporté par les personnes intolérantes au gluten, à faire cuire avec 4 épices selon recette de Hildegarde !
L’acide phytique des céréales qui bloque la digestion est une défense naturelle contre ses parasites. L’homme a levé cette barrière avec l’élimination du son ou la fermentation au levain.
L’homme a augmenté ses possibilités alimentaires en contournant les toxicités naturelles de certains aliments (qu’ils possèdent contre les parasites). Ainsi en faisant cuire les pommes de terre on enlève les substances toxiques !
J’ai lu quelque part que les caries dentaires seraient apparues avec la sédentarisation et la consommation de céréales ?
Curieux article , le premier paragraphe m’interpelle …
Sachant que nos ancêtres consommaient comme le dit l’article, le fruit de leurs chasses et de leurs cueillettes ; je doute fort qu’ils aient zappés les variétés céréalières sauvages
De mémoire l’ancêtre commun de toutes ces espèces remonte à environ 70 millions d’années et, la divergence spécifique du blé (SAUVAGE) c’est faite il y a 50 Millions d’années, l’auteur pourrait aussi affirmer avec ce raisonnement que la consommation des fruits date de l’apparition des premiers vergers …
Intrigué j’ai fait un tour sur le site => http://www.santenatureinnovation.com/a-propos-de-sante-nature-innovation/
Et en conclusion sur la même page
Il faudrait au moins deux articles pour préciser les dangers des glutens souvent en ajout et , la menace sur « les » diversités ….. les céréales ne sont que le vecteur de la folie ordinaire d’une minorité de l’humanité et non la cause de cette folie ou de ses tares !
Les premiers hommes furent les chasseurs cueilleurs (groupe sanguin O) puis vinrent les cultivateurs (Groupe sanguin A) etc
Effectivement le métabolisme digestif des groupes O et différent de celui des groupes A.
C’est pourquoi, un groupe O tolèrent difficilement les céréales et un groupe A encore moins la viande.
http://www.dadamo.com/
Je ne suis pas sur de suivre votre raisonnement :
– Le groupe A serait il le fait d’une génération spontanée ?
– Ou une mutation rapide suite à un changement alimentaire ?
Le groupe O étant le plus ancien connu à ce jour ,( certains avancent 30 000 ans ) ne fait pas forcément de lui un indicateur comportementaliste parlons plutôt d’un témoin d’une époque ou l’alimentation était plus opportuniste que choisie .
je suis tombé dernièrement (fin Juillet) en triant mes flux RSS sur un article traitant ce sujet, un naturopathe du nom de Adamo il me semble , établissait une classification des aliments en fonction du groupe sanguin.
Le problème est que nous sommes O- ma femme et moi et, que nous avons une alimentation basée à plus de 90% sur les céréales riz blé pour la plus grande partie.
selon ses dires le pire peut nous arriver …. sans rire même pas peur ;-))!
En plus d’un certain sophisme certains n’hésitent pas à employer une argumentation fallacieuse dans un but souvent mercantile .
Au lieu de survoler vos flux RSS, prenez donc le temps de consulter les ouvrages de Peter D’Adamo !
Vous pourrez ainsi vous faire une opinion plus structurée.
Bien sûr, vous pouvez vous alimenter comme un végétarien en tant que groupe O, vous n’en mourrez pas, je vous rassure !
Premièrement, une alimentation basée sur riz-blé n’est pas complète; les céréales pour être bien assimilées doivent être consommées avec une légumineuse et un légume (règle des trois tiers), donc vous vous alimentez mal !
Deuxièmement, vous n’assimilez pas les protéines végétales comme un groupe A, il vous faut des protéines animales (chasseur), évidemment vous n’allez pas en mourir non plus ! Mais votre corps n’est pas correctement nourri, comme un moteur qui fonctionnerait avec du SP95 alors qu’il lui faut du SP98!
Un végétarien groupe A depuis trente ans et qui a affiné son alimentation depuis trois ans avec le principe du groupe sanguin.
Pour le cas ou ça vous a échappé , c’est bien de lui qu’il est question dans ma réponse .
les pseudos théories du sieur Peter Adamo sont mises à mal par des récentes études sur les migrations dans l’histoire de l’humanité, avec les analyses pointues de l’ADN mitochondrial et du chromosome Y .
– L’alimentation était opportuniste, elle change en fonction de la migration ; Nul part il est question que cela affecte le groupe sanguin !
– personne ne peut affirmer que les cueilleurs chasseurs du groupe sanguin O ne s’alimentaient pas avec du blé sauvage présent sur terre depuis 50 millions d’années !
– Bien que le groupe sanguin (ex: Indiens d’Amérique ou Touarègues enrôlés par la France ) soit un critère ethnique dans certains cas; C’est la flore intestinale qui définie les habitudes alimentaires et la localisation géographique d’un individu !
Bon appétit !
Pfiou ! Ben dites donc les Copains, il y a de nombreuses erreurs dans vos références concernant la culture du blé dans nos régions et concernant l’apparition de l’homo sapiens sapiens.
Il y a matière à sérieusement revoir tout cela.
A titre d’infos, les premieres cultures dans la Gaule pré-celtique concernaient Triticum aestivum (vulgare), Triticum dicoccum, Triticum oestivocompactum et Triticum monococcum, en diverses proportions selon les sites de découvertes.
Les analyses les dates de -7000. Cela concernant le développement du pourtour méditerranéen. Pour les cultures plus tardives arrivant par l’Est et le Nord, via les Balkans, vers -4000, elles concernaient les mêmes variétés mais dans des proportions différentes.
Je vous souhaite de bonnes recherches sur les premeiers agriculteurs et éleveurs qui ont façonnés nos paysages.
Je parle de blé sauvage pas de blé cultivé .
la divergence du blé de l’ancêtre commun remonte à 50 Millions d’années
Et,les différentes espèces de blé ont commencées à diverger entre 3 et 4 Millions d’années.
Merci !
Petit aperçu pour ce soir :
– bonbon piment, samoussas et whisky glace à l’apéro
– riz poids du Cap et bred mafane accompagné d’un bon rougail bringel désolé pour le puriste Réunionnais qui passera par là pour l’association gros poids avec bred
– 3 bon verres de 20cl de rouge pour faire descendre le tout et calmer l’ardeur des piments oiseaux .
– une petite part de tarte au pomme (exceptionnel rarement de dessert) + café
58 ans , 1m81 , 75 Kg , œil vif , urine claire et, selles normale groupe sanguin O-.