BP, exclu des attributions de contrats, porte plainte contre l’EPA (environnement US) !

Le groupe pétrolier britannique BP a porté plainte contre l’agence américaine de protection de l’environnement (EPA), l’accusant de l’avoir indûment exclu de l’attribution de contrats fédéraux après la marée noire de 2010 dans le Golfe du Mexique.

Selon la plainte déposée par BP, le groupe pétrolier porte plainte pour «contester des décisions de l’EPA du 28 novembre 2012 et du 4 janvier 2013» et du 1er février 2013 qui l’excluent de «la participation à toute nouvelle attribution de contrat fédéral». BP demande au tribunal de juger l’exclusion par l’EPA «punitive, excessive, arbitraire et capricieuse», et donc de la déclarer «nulle et vide de substance». Le groupe demande aussi une indemnisation «juste» et le remboursement de ses frais d’avocats.

Alors qu’il réclame des indemnités et le remboursement de leurs frais d’avocats, le groupe n’indemnise qu’au compte-goutte, l’état US pour les dégâts causés par la catastrophe de Deep Water Horizon en 2010. Il ne faut surtout pas perdre de vue que c’est dans toute la région autour du puits, qui fuit par d’innombrables fissures qui ne cessent de se former dans le plancher.

Contrairement aux déclarations des autorités sanitaires, c’est depuis le premier jour de la catastrophe, que différentes pathologies présentées par des habitant, sont observées. Ces autorités tentent de convaincre qu’elles sont apparentées au Corexit (dispersant), mais il est relevé des taux trop élevés de certains gaz comme le sulfure d’hydrogène, benzène, et chlorure de méthylène et les symptômes seraient plus liés à ces gaz qu’au Corexit lui-même.

Article en relation : http://www.lemonde.fr/planete/article/2013/07/19/en-louisiane-la-mysterieuse-maladie-de-la-maree-noire_3450010_3244.html


Sulfure d’hydrogène : Poison à large spectre, paralyse le nerf olfactif (odorat) rendant assez rapidement la détection de ce gaz impossible se qui mène à l’intoxication dans un délai très court. A faible concentration et à courte durée d’exposition, les irritations des yeux et des poumons, toux douloureuse et sécrétions pulmonaires, s’estompent en quelques semaines. Mais à longue durée d’exposition apparaît une fatigue sans activité, perte d’appétit, maux de tête, irritabilité, pertes de mémoire et vertiges. Occasionne également un dérèglement intestinal ouvrant la porte à des pathologies infectieuses des conduits intestinaux. Suivant une hypothèse, le sulfure d’hydrogène pourrait avoir une responsabilité dans l’extinction du Permien-Trias.

Benzène : L’ingestion entraîne des troubles digestifs  tels que douleurs abdominales, nausées, vomissements et des troubles neurologiques comme des vertiges, effet d’ivresse, maux de tête violents, somnolence, coma, des convulsions. Quant à son inhalation il provoque les mêmes symptômes neurologiques, pouvant entraîner la mort qui, suivant sa fiche de toxicité elle intervient en 5 à 15 min d’exposition qu’à une concentration de 2 %. Lors d’une exposition chronique les effets concernent les composants sanguins et surtout la moelle osseuse. L’exposition prolongée au benzène provoque en un premier temps des hémopathies bénignes se muant relativement rapidement selon la stature de l’individu, en malignes. Il est de classe 1 dans les cancérogènes pour le CIRC. Il modifie en s’y intercalant, l’ADN, et est un des agents les plus actif dans la dégradation du système immunitaire, et entraîne une diminution des leucocytes.

Chlorure de méthylène : Appelé aussi dichlorométhane est très volatil, se métabolise en monoxyde de carbone par l’organisme, qui peut alors subir une intoxication de ce dernier. Une exposition sévère par inhalation peut provoquer une neuropathie optique grave et à une atteinte du foie telle qu’une hépatite. Le contact prolongé avec la peau provoque des irritations pouvant s’apparenter à des brûlures chimiques par dissolution des tissus graisseux. Classifié peu cancérogène de type 2B par le CIRC  mais pourrait être foetotoxique.  Le fait de respirer 5 ou 6 bouffées d’air riche en dichlorométhane, au dessus de la cuve de décapage par exemple, conduit inévitablement à la mort.


 

5 Commentaires

  1. Aussi grotesque qu’un épisode de « Dallas » …

    • Ce qui m’interpelle le plus et qui ne me rassure pas du tout, ce sont les symptômes dont souffrent de nombreux habitants autour du Golf du Mexique. Le Corexit est pointé du doigt par les autorités sanitaires, alors qu’ils sont au courant de ces émanations de gaz pour le moins toxiques, sans parler de ce qui n’arrête pas de se répandre au fond, par de plus en plus de fuites et fissures. Mais de ça, il n’en est fait aucune allusion.
      Comme je m’évertue à le dire ce n’est pas un pétrole conventionnel, loin de là, c’est une mélasse hautement toxique et extrêmement dangereuse sur tous les plans, même malgré que certaines bactéries se chargent de sa dégradation, ce qui suit après, est un violent poison pour toute les couches de l’environnement, le sulfure d’hydrogène est une douceur par rapport à ce qui nous attend.

  2. Les effets du benzène je connais, mon petit frère a sniffé de l’essence pendant plus de 10 ans, outre le fait qu’au bout de quelques années il avait perdu la totalité de ses dents, cela l’a surtout rendu volant ; puisqu’il a frappé ma mère et faillit tuer mon père à plusieurs reprises. En tout cas quand il était sous l’influence de cette merde fallait mieux pas s’énerver avec lui.
    Je me rappelle qu’en une seule nuit sur un coup de folie, il avait coupé à la scie la totalité des arbres fruitiers de mon père, et notamment coupé toutes les branches d’un noyer centenaire à un mètre du tronc. Une semaine plus tard il récidivait en une nuit également en ayant torturé et tué tous les lapins d’élevage de la famille.

    Ca vous donne une bonne idée des dégats que cela peut faire sur le cerveau cette merde !

    • Oui ce n’est pas évident en temps normal, mais là, il y a mis la dose !

      Cela n’empêche, dernièrement un produit de soin pourtant « quotidien » (savon douche), contenait du benzène. C’est en me lavant avec, il me semblait sentir l’essence, et donnait une sensation de frais sur la peau. A la lecture des composants … benzène. J’ai mis une dose dans un plat, j’y ai mis le feu, ça cramait bien.

  3. Avec le marché transatlantique, les droits des multinationales vont être renforcées, et ce des deux cotés de l’Atlantique.

    Toute entreprise qui se jugera lésée par une entreprise ou les décisions d’un état pourra l’attaquer en justice si cela lui fait perdre de l’argent.

    L’exemple de BP est à méditer pour les politiques avant de signer ce traité… Après ils ne seront plus que décoratifs… Plus de choix politique possible.

    Inacceptable !

Les commentaires sont clos.