La mauvaise météo a fait flamber le prix des fruits et légumes sur les marchés

La baisse de température a ralenti la consommation pour des produits de saison .

La baisse de température a ralenti la consommation pour des produits de saison . Crédits photo : Richard VIALERON/Le Figaro

La hausse atteint 8 % et plus depuis un an. L’arrivée tardive de grosses productions plantées récemment pourrait toutefois les faire redescendre à un niveau plus décent.

Ce qui est rare est cher, dit-on! Une nouvelle preuve de ce célèbre adage nous est donnée aujourd’hui avec l’envolée du prix des fruits sur les marchés: + 8 % sur un an, selon les dernières statistiques de l’Insee, soit dix fois plus que la progression enregistrée pour l’ensemble des prix. «Cette hausse coïncide avec les mauvaises conditions météorologiques», explique Patrick Sillard, responsable des prix à la consommation à l’Insee.

En cause donc: le froid et l’humidité du printemps et de l’hiver derniers. La pomme – qui représente «la moitié des volumes de fruits vendus en France», selon Bruno Dupont, président de l’Interprofession des fruits et légumes, avec un total de 19,5 kilos consommés par an et par habitant – est le meilleur exemple. Les moindres quantités produites à cause du gel, alors que la demande s’est maintenue jusqu’en juin, soit nettement plus longtemps que d’habitude, ont permis de soutenir les prix. Résultat, «nous avons écoulé des volumes record et les prix, à la sortie du verger, ont enregistré une augmentation située entre 50 centimes et 1 euro le kilo», reconnaît Bruno Dupont.

15 jours de retard pour les pêches et les nectarines

«La baisse de température a ralenti la consommation pour des produits de saison comme la fraise, abonde Didier Loli, directeur du magasin Paris Select à Rungis. Mais heureusement le froid a aussi diminué les quantités, les cours se sont donc bien tenus. Nous commençons actuellement, avec plus de 15 jours de retard, les pêches et nectarines françaises avec une hausse 5 à 6 % par rapport à l’année dernière». Les gros volumes de production mis en vente, qui devraient arriver d’ici la fin juillet, pourraient toutefois limiter, voire même annuler cet hausse.

La hausse des prix des légumes fruits est d’ailleurs encore plus impressionnante: + 8,3 % sur un an. «Comme le printemps tardait à venir, les consommateurs ont continué à acheter des légumes d’hiver à des prix supérieurs d’au moins 6 %», indique Jacques Rouchaussé, président de Légumes de France. Le poireau s’est ainsi bien écoulé à des niveaux élevés jusqu’en avril, comme la pomme de terre ou la salade. Revers de la médaille, les radis, concombres et autres tomates ont connu un début de printemps difficile. Une situation qui ne devrait pas durer avec le retour, ces derniers jours, de la chaleur qui «a déjà fait remonter le prix de ces légumes de3 %», explique Jacques Rouchaussé.

Une arrière saison prometteuse

Quant au melon, le troisième légume le plus consommé des Français derrière la tomate et la carotte, il connaît un gros souci. «Il a été planté trop tard et est très peu présent dans les rayons», déplore Jacques Rouchaussé. Là encore, les producteurs espèrent une belle fin et arrière saison qui pourrait prolonger la consommation de ces produits d’été en automne et ainsi compenser leur démarrage tardif.

Source: Le Figaro

14 Commentaires

  1. Chaque année c’est pareil ,tout est prétexte , que ce soit la pluie (mauvais temps) ou le soleil (trop beau temps) !

  2. Et la spéculation boursière sur les matières premières n’est jamais remise en cause, elle, sur la hausse des prix… Merci Blythe.

  3. Qu’il y ait un peu de retard sur la saison je suis d’accord, mais bon, en quantité et en qualité cette année est plus que bonne ! Mes fraisiers ont très bien donnés cette année et mon jardin est plus que florissant…
    Ils se foutent vraiment de nos gueules.

    • Ben, tu sais, d’une région à une autre, voire d’un jardin à un autre, il y a d’énormes différences.
      Chez moi, c’est plutôt la cata coté potager cette année…
      Mais bon, je vais faire avec et l’été ne fait que commencer…
      Nous ferons le point à l’automne.

  4. La météo, la météo !! Elle a bon dos celle-là.
    J’ignore si c’est de même en France, mais coutumier en Belgique, nos fruits et légumes sont évalués à certains prix (élevés) mais partent pour l’étranger à un prix défiant toute concurrence. Les mêmes produits alors cultivés à l’étranger et achetés moins chers que le prix de ceux de l’exportation , entrent dans le circuit commerciale belge, et se retrouvent soit au prix de l’évaluation soit plus chers ! A cela s’ajoute la marge bénéficiaire et les taxes, bref paye seulement, contribuable !!

  5. On a des fruits et légumes qui viennent de France sur les marchés ? J’en apprend une bonne …

  6. faut etre honnete,
    la speculation sur les matieres premieres paye bien cette année …

  7. A ceux qui le peuvent, faites un potager dans votre jardin. Et si vous n’avez pas de terrain, renseignez vous pour savoir s’il n’y a pas des jardins familiaux ou ouvriers prés de chez vous.
    Vous y apprendrez le bonheur de cultiver vos propres légumes, vous redécouvrirez les vraies saveur (pas comme les fruits et légumes zombis qu’on vous vend dans le commerce).
    Que du positif. Ah si il faut se sortir les doigts du fion parce que jardiner c’est pas de tout repos.

  8. Et quand il fera beau les prix vont baisser, hein ! Comme d’habitude…

  9. Et les échecs sont formateurs en jardinage aussi.
    Quand on rate, on recommence. 🙂

    • Exact Nat, mais cette année, je ne suis même pas sûr de récupérer des semences correctes.
      Pour moi ça craint, comme tout le reste en ce moment..
      J’espère pouvoir compter sur les Brinsd’Herbes pour relancer mon prochain potager (avec repart à zéro ou presque)?

Les commentaires sont clos.