L’affaire du Bugaled Breizh toujours d’actualité

L'affaire du Bugaled Breizh toujours d'actualité

@ Photo : AFP

Le 15 janvier 2004, le Bugaled Breizh coule au large du cap Lizard (Sud-Ouest de l’Angleterre), entraînant la mort des cinq membres d’équipage. Le lendemain, la préfecture maritime de Brest révèle qu’un exercice militaire international se déroulait dans la zone.

Depuis 2004, les familles des victimes des marins bretons décédés dans le naufrage du Bugaled-Breizh se heurtent à la désinformation de la part de l’État français. Le film documentaire The Silent Killer, lui, ne cesse d’être montré dans les villes et villages bretons mais aussi en Angleterre. Jacques Losay et son équipe veulent montrer aux citoyens la vérité des faits et dénoncer le silence radio de l’Etat français. Il est question de l’honneur des victimes et des familles de ces marins bretons et de l’honneur de la France pour son peuple. Le film est projeté sur les écrans pour la 30e fois, ce 3 juillet à l’île de Groix et tout l’été en Bretagne.

The Silent Killer. Le film documentaire de Jacques Losay n’en finit pas d’intéresser les habitants et les spectateurs. Ces derniers réalisent que la vérité n’a pas été donnée par l’État et que celui-ci cache la vérité aux familles. En voyant le film, l’émotion et la colère nous prennent aux tripes. La volonté de ne pas dire la vérité ne pourra pas passer. C’est ce que nous comprenons quand on voit les personnes venir voir le film. Jacques Losay et son équipe ne sont pas du genre à accepter le silence. « De plus, quand on est en Bretagne, on n’a pas l’habitude de laisser passer les choses sans rien faire. En Bretagne, nous avons une âme et un goût profond pour la vérité », explique un habitant breton. Le 31 janvier dernier, Jacques Losay a même montré aux sénateurs le film pour qu’ils réagissent. Et dans un entretien daté de février 2013, Jacques Losay nous a dit qu’un expert avait écrit qu’il était en mesure de mettre en doute la réponse qui avait été faite au cours de la commission rogatoire internationale en date du 10 mars 2011 transmise aux États Unis et à la rédaction de laquelle il avait été associé. « Aucun journaliste n’a interviewé le contre-amiral. Ce qui est scandaleux, c’est que le juge n’a pas convoqué sur le champ le contre-amiral pour en savoir plus. C’est se moquer des familles, c’est une insulte aux marins assassinés » s’indignait déjà Jacques Losay. Durant les projections du film, le réalisateur et l’armateur sont là pour répondre aux questions des gens inquiets et outrés par le fait que Paris ne veut pas dire la vérité. Le 1er juin, The Silent Killer a été projeté au Guilvinec devant 130 personnes. Le 3 juillet, c’est à l’île de Groix. Le 19 août à Erquy. Le 24 avril, le film a été montré à Douarnenez. Les Bretons n’oublieront jamais et feront parler la vérité.

Recherches. On s’étonne de ce silence de plomb contre les révélations faites. De nombreux journalistes ont mené l’enquête et aboutissent aux mêmes résultats que le réalisateur Jacques Losay. Laurent Richard et Sébastien Turay, grands reporters pour France 3, ont écrit le livre Le Bugaled Breizh, les secrets d’Etats autour d’un naufrage. Les deux journalistes ont enquêté en Angleterre. Ils ont rencontré Simon Rabett, le chef de la station de sauvetage de Falmouth. Celui-ci leur dira que son service ne conserve pas d’archives au-delà d’un an. M. Rabett n’a donc, selon son affirmation, aucune trace de cette journée du 15 Janvier 2004. Mais un jeune opérateur anglais du service de Simon Rabett montrera aux deux journalistes l’écran de son ordinateur car l’opérateur aura retrouvé l’historique de cette journée du naufrage. « Ce jour-là avait lieu une manœuvre engageant plusieurs bâtiments dans une zone désignée A1, A3, B1, B2… Simon Rabett refuse d’en dire plus : « that’s enough ! ». Mais les codes sont facilement décryptés et révèlent que la zone d’exercice se trouve être celle où pêchait le Bugaled Breizh. On apprendra plus tard que l’exercice s’appelait la « Thursday war », la guerre du jeudi, qui comme son nom l’indique, a lieu tous les jeudis, ce que tout le monde était censé savoir comme le prétend aujourd’hui l’Amiral Mérer, ex-Préfet de la Manche et de la Mer du Nord ! », lit-on sur le site bugaledbreizh.org.

La Royal Navy a reconnu avoir fait voler le jour du naufrage 12 hélicoptères sur la zone. « Mais la révélation la plus importante est qu’un un submersible a subi des dommages le 15 janvier dans la zone du Cap Lizard (celle du naufrage) et a dû le lendemain revenir à Devonport pour réparer. Son nom est le HMS Turbulent », peut-on toujours lire sur le site bugaledbreizh.org. C’est un sous-marin qui a fait couler le bateau et tué les marins. Les Bretons sont très remontés contre l’actuel ministre de la défense, Jean-Yves Le Drian, « qu’ils croyaient acquis à leur cause en tant qu’ancien maire du grand port de pêche de Lorient, ex-Ministre de la mer, ex-président de la région Bretagne. Breton, tout simplement », écrit dans un article du 23 avril le journal Ouest-France. N

Source: french.ruvr.ru

8 Commentaires

  1. Hello,

    Il n’y a hélas pas que cette affaire qui se doit d’être divulguée au français, entre autre « ce qu’on fait passer pour de l’exploitation de Gaz de schiste par fracturation » n’est autre que l’enfouissement du CO².
    La technique s’apparente à la fracturation des sols, à la seule différence près, c’est que le sous-sol et les nappes phréatiques deviennent pollués par des par des métaux lourds, mais aussi par une concentration accrue de manganèse, fer, zinc et « arsenic » (INERIS).

    Mais pas seulement, sous la forme « supercritique », le CO² devient un « puissant solvant » tant pour les minéraux que pour les matières organiques. Pas que ça, également sous cette forme, le CO² attaquerait les bétons en les rendant poreux, mais aussi endommage tout le système de forage.

    Encore plus grave, l’eau chargée de ce super CO², est plus lourde que l’eau naturelle, lors de son « injection », elle migre directement vers le fond et entraîne une brusque différence de pression, ce qui entraîne une fracturation des roches dans la partie supérieur de la paroi de la cavité aquifère.

    De plus, le procédé d’oxycombustion n’élimine pas du tout les résidus nocifs des fumées industrielles tels les SO², H²S, NOx, HAP, métaux lourds, etc., ces derniers sont donc directement injectés dans le réservoir.

    Les risques de fuites sont très importants et ce n’est pas à 4500 m qu’on peut envisager un colmatage directe en cas de contamination des nappes phréatiques de captage pour la consommation !!

    • Tu veux dire que ce qui se passe vers Lacq (enfouissement de Co2) utilise la méthode de fracturation hydraulique ? Ou que l’exploitation de gaz de schiste par fracturation c’est de l’enfouissement de Co2? Je suis un peu perdu la

        • Ouai j’avais suivis vot discution, mais j’ai du mal à percevoir la conclusion:

          Est ce?:
          TIGF tire du gaz à Lacq (plus pour longtemps je pense que ca s’épuise) , puis après traitement (pour renvoyer dans le circuit de transport), il récupère le CO2 avec certaines merdes présentent dans le gaz pour le ré-injecté dasn les couches (aquifère?) qui sont d’ancienne cavité de stockage. Mais la le CO2 (avec la merde qui l’accompagne) attaque la cavité et agit comme un « krakeur » et créé un risque d’éclatement de la roche et de pollution des couches (et nappes phréatique).

          Ainsi tu fait un lien entre les risques issus du krakage hydraulique et ceux issue de l’enfouissement de Co2 du point de vu des risques sismiques et environnementaux?

          • Il y a des liens et un schéma pour que les explications soient claires !

            Relis bien les lignes de mon premier comm et tu comprendras aisément.

            Le gaz, il n’y en a plus. Ce qui est du co² vient du captage des fumées industrielles avec toutes leurs saloperies qu’elles contiennent (métaux lourds entre autre), le tout passer dans un four et mis sous pression pour être injecté dans les cavités vides de gaz.

  2. Ce réflexe qu’ont les états à cacher la vérité est ahurissant.

    Il s’agissait d’un accident, tout le monde l’aurait compris, nul besoin de mentir à ce sujet.

    Ils se comportent comme le minable chauffard qui prend la fuite après avoir renversé quelqu’un.

  3. Nevénoé, c’est éxactement ça. Fuir les responsabilités de la part des autorités. Pourquoi cette lâcheté? Pour ne pas indemniser les familles??? C’est vraiment petit, petit et mesquin. Je pense que l’état responsable de cet accident, quel qu’il soit, s’honorerait en reconnaissant ses torts. Mais les Bretons sont têtus et ils ne lâcheront pas…

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