Secrets de plantes : L’ortie

Et je ne peux que conseiller la soupe d’ortie blanche, c’est une pure merveille, et ce n’est qu’une des utilisations de l’ortie qui est une plante aux très nombreuses vertus.

Ortie3

Mal aimée, mal connue, l’ortie recèle pourtant bien des vertus: médicinales, culinaires, écologiques… Sous forme d’extrait fermenté, elle enrichit le sol et fortifie les cultures.

Comme inquiets de son succès, porté par la grande vague du bio, les pouvoirs publics décident d’encadrer l’usage du “purin d’ortie”, législation à l’appui. Se déclenche alors une véritable “guerre de l’ortie”, lutte emblématique contre la marchandisation du vivant.

Devenue un symbole de liberté et de défiance face aux lobbies de l’agrochimie, l’ortie interroge notre rapport à la nature sauvage, nous invite à une relation harmonieuse à la biodiversité. 

Scientifiques, agriculteurs, paysagistes nous la font redécouvrir depuis les versants pyrénéens jusqu’aux forêts fluviales australiennes en passant par les allées du château de Versailles ou les laboratoires des Kew Gardens de Londres.

 

21 Commentaires

  1. BEAUTÉ :

    Profitez de sa richesse en minéraux et oligo-éléments pour fortifier vos cheveux. Faites bouillir 100 g d’ortie dans 1 litre d’eau. Laissez
    macérer une nuit. Filtrez. Ajoutez 30 cl de vinaigre blanc. Utilisez en
    frictions quotidiennes sur cheveux secs.

    Contre les pellicules, testez le masque à l’ortie. Passez une grosse poignée de feuilles d’orties dans le mixeur, mélangez avec un peu
    d’huile d’olive. Massez sur le cuir chevelu, laissez agir quelques
    minutes. Rincez et lavez.

    En lotion de beauté, elle nettoie parfaitement la peau et lutte contre les points noirs. Faites infuser une poignée d’ortie dans 1/2 litre d’eau. Appliquez sur le visage et laissez poser 10 minutes. Rincez.

    JARDIN :

    Le purin d’ortie est un indispensable pour les jardiniers. Riche en azote et en fer, c’est un engrais naturel. Il stimule la croissance et renforce la plante contre les maladies. C’est ensuite un insecticide pour lutter notamment contre les pucerons.
    Recette : faites macérer pendant 15 jours, 1,5 kg d’orties hachées (prendre des jeunes pousses non montées en graines) dans 10 litres d’eau de pluie. Filtrez le macéra et utilisez en dilution suivant l’usage :

    – Dilution 5% : action anti-insecte et protectrice en pulvérisation fine sur les feuilles.

    – Dilution 20% : engrais et régénérateur de sol, en arrosage tous les 10/15 jours (ne pas arroser sur les feuilles).

    – Utilisation pure : accélérateur de compost.

    Le purin d’ortie se conservera au frais plusieurs semaines dans des bouteilles hermétiquement fermées. Du fait de l’odeur qui se dégage lors de la fermentation du purin d’ortie, préparez-le à l’extérieur loin de toute habitation.

    • Quelques précisions pour le purin d’ortie.

      Il faut remuer tous les jours pour oxygéner la préparation, car en fait c’est une fermentation.

      La durée de la production va de 7 à 15 jours en fonction de la température.

      Pour voir quand il est prêt : en cours de fermentation, le purin produit un peu de mousse sur le dessus, lorsqu’il n’y a plus de mousse, c’est prêt à déguster, miam !

      Personnellement, je filtre assez grossièrement pour l’utilisation directe dans l’arrosoir.

      Par contre, il est très important de bien filtrer si l’on veut stocker en bouteille car on risque alors une double fermentation et la bouteille peut exploser sous la pression, ce qui peut s’avérer salissant…Ou on ne serre pas le bouchon tout de suite par sécurité.

      Je vous conseille aussi la même recette pour le purin de pissenlit, un engrais formidable.

      D’après le livre « Purin d’ortie et compagnie », il y a quatre purins de base : l’ortie, le pissenlit, la prêle et la consoude.

      Une semaine je mets du purin d’ortie dilué au pied, la suivante du pissenlit. Je n’ai pas encore testé les autres.

      Avec en plus un anneau Lakhowski de 30 cm de diamètre en cuivre posé au sol, mes plants de tomate, plantés en plein champ dans un pré qui est une ancienne pâture à vache ont surpris tout ceux qui les regardaient l’an passé tant ils étaient garnis.

  2. Bien sur qu’il faut légiférer son utilisation pour les professionnels. Comme pour le purin animal.
    La cause est que le purin d’orties est très riches en azote. Sous forme de NO3- il percole facilement et descend directement dans la nappe phréatique.
    Alors oui, il faut réguler les doses d’emploi à l’hectare. Au risque de charger encore d’avantage des eaux souterraines déjà saturées par l’excès de purin de porc dont on ne sait plus quoi faire.
    Faut pas voir le diable partout. Produit naturel ou pas, l’excès est toxique.
    Je ne parle pas bien entendu des particuliers qui vont utiliser 2 litres par an dans leur jardins mais des professionnels qui y vont au pulvérisateur de 20m. Pour eux, il faut légiférer les doses d’emploi.

    • Dans son cycle végétatif, la partie aérienne de l’ortie disparaît chaque hiver. Et que produisent les végétaux en pourrissant ? Ont-ils une autorisation pour le faire ?C’est ainsi depuis qu’il y a des plantes sur terre, des tonnes de substances trrrrès interdites partent dans l’environnement en toute clandestinité chaque année.
      A noter qu’il en va de même pour les pets de souris des champs et les crottes de renard.
      En préparant du purin d’orties, on ne fait que reproduire ce que fait cette plante dans la nature.

      • Pas vraiment. On parle d’un concentrât. Si ils en appliquent sur les champs à grande échelle, ils vont pulvériser l’équivalent de peut être 10 fois la surface traitée en ortie. Tu comprends?
        C’est un concentrât. C’est à dire que si sur 1m² poussent 50 plants d’orties, que tu récoltes et fait ton macérât. Ensuite tu verse ton macérât sur 0,1m²… à l’échelle d’un champ comme nos agriculteurs savent le faire…
        Il y a ou aura certainement des sociétés qui vont se spécialiser dans ce genre de produit. C’est pas parce qu’ils sont naturels qu’ils ne sont pas toxiques en excès.

  3. Ne pas confondre l’ortie blanche qui est le lamier blanc avec l’ortie piquante !!!

  4. La semaine dernière, en préparant mon jardin, j’ai récolté toutes les jeunes orties. J’en ai fait une soupe délicieuse (la 1ère pour moi). Comme « légume » quand il ni a encore rien dans mon jardin, j’ai trouvé ça génial. J’ai repéré « l’alliaire » pour ma prochaine salade de ce soir. J’adore, et ce n’est que le début.

    • Bonsoir Jean2000,
      désolée c’est hors sujet, mais n’ayant pas encore eu de nouvelle, je me permets … 🙂
      Je vois ai envoyé un mail comme convenu et un deuxième au sujet de la prochaine rencontre entre moutons.

  5. Pour purger la politique, rien ne serait mieux de jeter aux orties..François XVI l’éphémère

  6. Et bien vous m’inspirez les moutons !
    Ma soupe d’orties est sur le feu je vais faire goûter ça à ma douce et tendre ce soir sans lui donner d’info sur les ingrédients…. On verra ce qu’elle en dira.

    Sur ce,j’ai besoin d’un conseil, j’ai planté de l’ail d’hiver en octobre juste avant les premières gelées. La question est quand est ce que je peux espéré le récolter ? Et puis comment faire pour le conserver au mieux?

    Salut et accolade

    NY

    • Pour le gout d’ail, tu peux en trouver dans la nature.
      L’ail des ours à faire sécher. (Allium ursinum)
      C’est pas de l’ail mais ça goute l’ail et ça pousse sauvagement comme une adventice.
      On consomme le bulbe mais aussi les feuilles en salade.

    • La récolte de l’ail se fait quand la tige est « sèche », tu arraches les bulbes et tu les laisse
      sur place « ressuyer » en fait sécher au soleil.
      Pour les conserver, tu les tresses et les suspends dans un endroit frais et sec.
      Le meilleur aïl de conserve est le « violet ».♥♥

      • Merci du tuyau, j’attends que ça sèche alors… Comme dans la chanson.

        Au sujet de la soupe d’ortie ce fut un succès ! Merci les moutons .

        • Je t’ai dis que c’était l’ail « violet » qui se conservait le mieux,
          en fait c’est l’ail « rose » sorry!!
          Pour le séchage au soleil c’est une journée pas plus! ♥♥

          • Voltigeur: Ca dépend où tu habite. Si tu vis comme moi en Belgique, il en a au moins pour 3 ans à sécher avant de voir le soleil. LOL

            • J’ai le privilège d’habiter la Var, très chaud et ensoleillé…..
              Je t’envoie un camion de rayons de soleil à partager. ♥♥

  7. Pour les amateurs, les orties se fument,aussi!!!
    L’écrivain François Augieras en faisait grande consommation…
    Mais, chut, peut-être des collabos qui écoutent!!! :o)

  8. Bon, j’y vais aussi de ma recette. L’ortie piquante…une poignée fraîche dans le trou quand vous plantez vos tomates. Résultat formidable! Et cuisinée ( les jeunes pousses ) comme des épinards, en accompagnement…délicieux! Je vous conseillerai bien de vous frotter avec pour les rhumatismes mais là…faut du courage.

  9. La bonne question, c’est pourquoi tant de précautions pour un produit connu et si peu d’interrogation pour les produits chimiques réputés dangereux ? Comme d’habitude, il y a un lobby par derrière qui veut vendre sa soupe.
    Continuons d’utiliser les orties et désobéissons !!

  10. Dès le moyen age, tout comme lors de la première et deuxième guerre mondial, l’ortie est une plante qui était utilisé pour survivre en cas de famine, tout comme les châtaignes et les bais d’églantier.

    🙂 🙂 🙂 😉

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