Groupama ne remboursera pas certains créanciers en 2012

Commencez le deuil pour Groupama, la marche funèbre est enclenchée et les couronnes de fleurs ont déjà été commandées! Si la boite commence à ne plus payer de la sorte, c’est que ça va maaaaaal, mais maaaaaaal!

 Le siège de Groupama, rue d'Astorg à ParisLe siège de Groupama, rue d’Astorg à ParisDans un communiqué publié ce 5 octobre, Groupama SA, l’entité qui regroupe les activités du groupe mutualiste en dehors de ses caisses régionales, annonce qu’elle n’effectuera pas le paiement, prévu le 22 octobre prochain, des intérêts pour 2012 d’un de ses trois instruments de financement. Ces intérêts, qui s’élèvent à 6,298% par an, portent sur une créance d’un total de 1 Md€ émise par Groupama SA le 22 octobre 2007 auprès des marchés financiers et dont le remboursement est fixé au 22 octobre 2017.

L’assureur vert précise que l’intérêt non versé sera « perdu » et « plus exigible ». En clair : les porteurs de la dette, à savoir des investisseurs institutionnels, peuvent dire adieu à leur coupon, dont le montant s’élevait à 60 M€. Groupama SA rappelle que l’entreprise est dans son droit car cette option est prévue « contractuellement » dans ce type d’instrument financier, appelé titres super-subordonnés (TSS) et qui s’apparente à une obligation d’entreprise. Par ailleurs, selon le communiqué, ce non versement des intérêts ne constitue pas « un cas de défaut ».

Un problème de « principe »

« Cette décision n’est pas liée à un problème de liquidité mais plutôt à un problème de principe », a assuré Thierry Martel, le directeur général de Groupama, à l’AFP. « Après avoir demandé des efforts à nos partenaires mutualistes et aux salariés du groupe, il nous paraissait assez légitime de mettre à contribution nos partenaires financiers », a-t-il ajouté.

Une explication qui laisse sceptique des observateurs du marché. « Ce non versement constitue une surprise, d’autant que le groupe est en phase avec son plan de désendettement et de renforcement des fonds propres, souligne Nicolas Jacob, analyste financier chez Oddo Securities. Thierry Martel a encore récemment confirmé que la marge de solvabilité de Groupama atteindrait 120% à la fin de l’année et que, notamment grâce aux cessions, le groupe disposait de plusieurs millions d’euros de liquidité. » « Selon moi, Groupama serait le premier assureur de l’histoire à exercer une telle option », renchérit un autre analyste qui a souhaité garder l’anonymat.

Un « non sujet »

Cette décision est d’autant plus étonnante qu’elle donne un mauvais signal au marché. « C’est d’autant plus dommage que Groupama était sur le point de retrouver la confiance des investisseurs », note Nicolas Jacob. « Il est vrai que cette option est peu utilisée et qu’elle peut crisper les investisseurs institutionnels, reconnait-on chez Groupama. Mais de toutes façons, le « rating » (la note de solvabilité attribuée à l’entreprise par les agences de notation, NDLR) du groupe est mauvais depuis des mois. »

Chez l’assureur mutualiste, on estime que ce non versement fait beaucoup de bruit pour rien. « Nous nous trouvons dans la situation où une entreprise ne verse pas, exceptionnellement, de dividende à ses actionnaires. Nous considérons que nous sommes dans une année particulière où nos actionnaires, nos salariés et nos investisseurs doivent consentir à des efforts exceptionnels en vue de restaurer notre marge de solvabilité. » Et de conclure : « Ce non versement est un non sujet compte tenu de tout ce que nous avons réalisé ces derniers mois. »

Source: argusdelassurance.com

4 Commentaires

  1. groupama 2011, c’est un chiffre d’affaire de plus de 14 milliards d’€ (et déjà près de 10 milliards au premier semestre 2012). Si le résultat est négatif (-1.7 mds d’€), c’est dû uniquement au provisionnement de plus de 2 milliards en vue de couvrir les actifs toxiques de la société (qui, grâce à la MES seront couverts puisque rachetés par l’Europe)… Sans compter que ces plus de 2 mds d’€ (2.667 mds d’€ pour être précis) ne SONT PAS DES PERTES, mais de l’argent mis de côté, c’est à dire sorti de la comptabilité de l’entreprise et placés de côté, au cas ou…

    Bref, encore un bel enfumage que tout ça…

  2. Ça me fais bien rire toute ces personnes qui cherche à placer leurs fric et qui ne savent plus ou aller. Les pauvres !
    Et à tous les coups ils se font voler.

  3. 1.5 % d’intérêt,hahaha

    Il y en a même qui en sont accros….

    Ce fric est juste une invention pour nous déposséder ..

    Aucun GVT ne désire que nous soyons heureux,libres et indépendants et c’est pour cela qu’ils nous font VOTER.

  4. Il n’y a pas que Groupama, la CNMSS (caisse des militaires) est en grande difficulté…. Elle aurait réglé des prestations médicales sans justificatifs et ce depuis longtemps!! je plains les militaires qui faute de salaire vont en plus se retrouver sans remboursement très probablement très vite! je recherche le lien et je fais passer

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