Des traders français au cœur du scandale du Libor

Chapeau au journal lefigaro.fr qui dénonce sans le faire! Trois traders français dont les noms sont dissimulés, quand au trader marocain, pas de fioritures, le nom est balancé ouvertement! Pourtant, les noms des traders français sont connus: Didier Sander, Christian Bittar et Michael Zrihen, pourquoi tant de mystère alors? Maintenant, on attend toujours les peines de prisons pour les banquiers, la France est vraiment à la traine dans le domaine par rapport aux autres pays européens…

Philippe Moryoussef, présenté comme multi-millionnaire par la presse britannique, ancien de la Barclays entre 2005 et 2007 a été identifié comme étant le «trader E» dans le rapport de l'enquête explosive des autorités britanniques.
Philippe Moryoussef, présenté comme multi-millionnaire par la presse britannique, ancien de la Barclays entre 2005 et 2007 a été identifié comme étant le «trader E» dans le rapport de l’enquête explosive des autorités britanniques. Crédits photo : Bebeto Matthews/AP

Trois «golden boys» français seraient impliqués dans l’affaire du Libor. Un marocain francophone, ancien de Barclays, est soupçonné d’être l’initiateur des manipulations.

Trois traders français seraient tout près d’être balayés par le scandale du Libor, cette affaire de manipulation des taux d’intérêts interbancaires Libor et Euribor sur la base desquels presque toute la finance mondiale repose. Le «Liborgate», qualifié de «crime du siècle» tant l’ampleur est massive et mondiale, représente une bombe pour le secteur bancaire.

Selon le Financial Times, qui a mis en lumière les soupçons sur quatre autres banques impliquées dans la manipulation en plus de Barclays -HSBC, Deutsche Bank, et les françaises Crédit Agricole et Société Générale-, quatre traders ont été identifiés par les enquêteurs: ils se seraient entendus pour faire baisser ou monter ces taux dans leur unique intérêt de générer plus de profits. Parmi eux, trois français, révèle Parismatch.com : Michael Z. du Crédit Agricole, Didier S. chez HSBC et Christian B. de la Deutsche Bank. Concernant le trader de la Société Générale, l’identité reste incertaine, a précisé le Financial Times.

Philippe Moryoussef en première ligne

Les dernières révélations du journal britannique pointent sur Philippe Moryoussef, un Marocain de 44 ans francophone, et ancien trader chez Barclays entre 2005 et 2007. Il serait celui qui a envoyé des emails à ces traders, leur demandant tantôt de relever leurs estimations de taux, tantôt de les abaisser. Le tout «sans ne jamais rien dire à personne», peut-on lire dans un des courriels. Car, si pour l’heure Barclays est la seule a avoir avoué la triche, les taux Libor et Euribor n’ont pu être manipulés qu’à partir d’une entente entre les traders de plusieurs banques faisant partir du panel qui les fixe.

Pour les banques dans le viseur des enquêteurs, c’est l’agitation. Elles seraient prêtes à négocier de manière collective avec les autorités, afin d’étouffer une affaire qui pourrait ébranler le système bancaire mondial. Les enquêtes, qui pour l’instant n’ont abouti qu’au paiement de 360 millions d’euros par Barclays, pourraient se solder par une facture à plusieurs dizaines de milliards de dollars pour la dizaine de banques susceptibles d’avoir participé au Liborgate. Et des peines de prison pour les fraudeurs, alors que des enquêtes pénales s’ouvrent outre-Manche et outre-Atlantique, et que l’Europe a plaidé pour de telles sanctions.

Les traders français habitués des gros scandales financiers

Il y a déjà quatre ans, la France était au cœur de l’actualité internationale, avec un Jérôme Kerviel qui a fait perdre presque 5 milliards d’euros à la Société Générale. Tout récemment, Bruno Iksil, surnommé la «baleine de Londres», mais aussi «Voldemort» -en allusion au méchant dans Harry Potter– est torpillé par une erreur de trading, qui a vidé environ 6 milliards de dollars des caisses du numéro un de la finance, la banque américaine JP Morgan Chase. Sans oublier Fabrice Tourre, qui, en 2010, a essuyé une plainte de la SEC -l’équivalent du FBI pour Wall Street- qui l’accusait, avec son ancien employeur Goldman Sachs , d’avoir massivement trompé ses clients dans le cadre de la crise de subprimes.

À force, les clichés sur les Français vont vraiment changer. Le romantico-bobo-artiste, un brin contestataire, qui déambule amoureusement dans les rues pavées de la vieille ville… Une image que les étrangers se plaisent à entretenir. Mais les récents scandales financiers, qui impliquent -trop- souvent des Français, pourraient réveiller une image de la France et des Français digne des scénarios hollywoodiens: des financiers en costume-cravate, acharnés au travail, avides et manipulateurs, voire méchants, formés à déjouer les règles et prêts à tout… jusqu’à se faire coincer.

Source: lefigaro.fr

4 Commentaires

  1. Bah, ils sont méchants hein, les traders.

    Ce sont des salariés (de luxe^^), alors … qui croirait qu’ils agissent sans ordres, en franc-tireurs ?

    On peut donc les utiliser jusqu’à ce qu’il soit nécessaire de faire sauter quelques têtes pour que rien ne change.

    Mais comme le pognon c’est trop bon, on trouve toujours des amateurs ambitieux pour assurer la relève.

  2. ben tiens!

    Ils vont encore faire porter le chapeau à quelques traders et s’en sortir en haut lieu en toute impunité.

  3. Le porte-parole du pouvoir judiciaire iranien, a dit qu’un tribunal de Téhéran a condamné à mort quatre personnes dans le cas du plus grand détournement de fonds de l’histoire bancaire du pays.

    Sur les 39 accusés, dont les charges ont été entendus, le juge du tribunal en a condamné quatre à mort et deux autres à la prison à vie. Les autres accusés ont reçu des peines de prison de 25 ans, 20 ans, 10 ans, et moins.

    http://www.presstv.ir/detail/2012/07/30/253514/iran-condemns-4-to-death-in-bank-fraud/

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