Le chef des conservateurs grecs prêt à former un gouvernement

Vous connaissez l’histoire du fou qui se tape sur la tête avec un marteau juste pour ressentir le soulagement éprouvé lorsque cela s’arrête? C’est l’histoire de la Grèce actuelle qui persiste avec le marteau représenté ici par un parti pro-austérité. Mais ne vous inquiétez pas puis-je vous dire, ce n’est que l’histoire qui s’écrit, l’épilogue surviendra bien un jour à ce rythme là…

ATHENES (Reuters) – Le chef de file des conservateurs de Nouvelle Démocratie (ND), donnés vainqueurs des législatives de dimanche selon une projection officielle, s’est dit soulagé et prêt à former un gouvernement dès que possible.

« Je suis soulagé. Je suis soulagé pour la Grèce et pour l’Europe. Nous formerons un gouvernement dès que possible », a dit à Reuters Antonis Samaras en quittant son QG sous les cris de joie de ses partisans.

Alexis Tsipras, dont la Coalition de gauche radicale (Syriza) arriverait en deuxième position, a appelé Antonis Samaras et a reconnu sa défaite, selon un porte-parole de Syriza.

« M. Alexis Tsipras a téléphoné à Antonis Samaras et lui a dit de former un gouvernement sans Syriza et que Syriza était désormais le principal parti d’opposition », a dit Panos Skourletis à Reuters.

Le leader socialiste du Pasok, Evangelos Venizelos, a estimé pour sa part que la Grèce avait besoin d’avoir un gouvernement dès demain lundi et a appelé l’ensemble des principaux partis grecs, dont Syriza, à rejoindre ce gouvernement.

Source: Reuters

Les marchés financiers quand à eux se tiennent prêts, les élections décideront de la suite…

Les banques centrales des principales puissances économiques mondiales se tiennent prêtes à stabiliser les marchés et à prévenir tout assèchement du crédit si le résultat du scrutin grec dimanche déclenche une tempête sur les places financières.
Bien sur le scrutin grec ne constituera pas le signal définitif de ce qui va ensuite se passer mais les grandes banques centrales : Banque centrale européenne, Bank of England, Banque centrale du Japon, Banque centrale du Canada et Réserve Fédérale américaine; se préparent à une action concertée au cas oú pour fournir des liquidités aux marchés. Selon the Institute International Finance, une sortie de la Grèce de l’euro coûterait 1.000 milliards d’euros : une somme qui doit faire réfléchir.
Quand à Mario Draghi le Président de la BCE, il a une nouvelle fois défini vendredi le rôle de l’institution qu’il dirige.
« La BCE a le rôle crucial de fournir de la liquidité aux banques en échange de garanties. C’est ce que nous avons fait durant la crise : confiant dans notre mandat qui est de maintenir la stabilité des prix sur le moyen terme. Et c’est ce que nous continuerons à faire.
L’eurosystème continuera à fournir des liquidités aux banques solvables quand ce sera nécessaire. »
Un sauve-qui-peut des investisseurs peut lundi matin après les résultats du scrutin grec déclencher une tempête financière que les autorités monétaires du monde entier veulent éviter à tout prix en protégeant leur monnaie et leur économie.
Vendredi, un porte-parole de l’eurogroupe a indiqué qu’il n’y aurait pas de conférence téléphonique entre les ministres des finances de la zone euro dimanche soir comme cela avait été un moment envisagé.
Petite mise à jour avec une info qui vient de tomber:

Élection en Grèce: la Nouvelle Démocratie est en tête

Nouvelle Démocratie (droite) : 28,6 à 30 % (127 sièges)
Syriza (gauche radicale) : 27 à 28,4 (72 sièges)
Pasok (socialiste) : 11 à 12,4 (32 sièges)
Grecs indépendants (droite nationaliste) : 6,8 à 7,8 (21 sièges)
Aube Dorée (néonazi) : 6,5 à 7,1 (19 sièges)
Gauche démocratique : 5,8 à 6,6 (16 sièges)
KKE (communiste) : 4,8 à 5,6 (13 sièges)
NB : il faut dépasser 3 % pour rentrer au Parlement

7 Commentaires

  1. Les Grecs ont cédés à la peur .On leurs avait promis de ne plus les soutenir financièrement si ils ne votaient pas pour le parti qui veut appliquer la politique de Bruxelles.
    Les plans d’aide vont donc reprendre de plus belle car la dette de la Grèce est loin d’être soldée.On va les endetter encore plus pour payer les intérêts de leurs dettes !! ils viennent juste de gagner un délais supplémentaire .la chute finale n’en sera que plus mortelle dans les deux sens du terme.

  2. « L’on ne sait pas ce que l’on doit le plus admirer, la ruse des dirigeants ou l’idiotie des gouvernés! » TCHOUANG TSEU

    « Le suffrage universel est le gouvernement d’une maison par sa nurserie. » Otto von Bismark

    • + 1000 . decidement il n’y as RIEN a attendre des peuples . moutons ils sont nés , mechouis ils finironts .

      • Complètement d’accord avec vous. En gros, un tiers des Grecs ont voté pour un parti qui leur promet réduction des salaires, retraites, prestations sociales, tiers-mondisation des services publics… pour rembourser aux banques les intérêts d’une dette iremboursable. Et en Espagne, Italie, Belgique, France, Slovaquie et autres, c’est le destin que l’on nous réserve. Ce qui n’empêche pas les Français de voter pour la Gauche pro-guerre en Syrie, pro-City…

  3. la grèce est loin de sortir de l’Euro

    Encore une fois on a moussé beaucoup sur ces élections qui au final n’ont pas apporté la catastrophe tant redouté par tout le monde. ^^

    La situation peut continuer indéfiniment comme ça

    (Austérité appauvrissement du peuple)

    Au final on evite une catastrophe pour refourguer quelque chose de bien pire car un jour ou l’autre les grecs ne supporteront plus le poids de cette politique et ce ne sera pas de simples manifs en guise d’actions que l’on verra.

    A noter le maintien du parti néo nazi.

  4. Bof finalement, c’est l’histoire qui se répète tout le temps. En France on a eu la révolution française de 1789 puis Mai 68 qui a failli tourner très mal mais depuis…rien, les Français sont devenus de bons petits veaux bien sages parqués là où on les a mis et broutant ce qu’on leur dit de manger. Bien soumis, bien obéissants, remerçiant vivement leurs bienfaiteurs en re-votant systématiquement pour les mêmes à chaque élection…En Grèce, c’est pareil !!!

    • tu as tout compris!!et puis il faut bien faire accepter aux peuples l’idée de l’abandon de leur souveraineté afin de créer une véritable Europe fédérale!! je fini par croire que l’euro n’est absolument pas en danger mais que nos cher dirigeants à BXL on penser à tout comme disait M. Barnier hier dans une interview pour TV5. tous ça sert la cause de la grande europe; et quoi de mieux que la peur et l’incertitude pour nous faire accepter l’inacceptable.

  5. Je trouve que vous parlez avec une grande facilité des autres. Attendons qu’une situation simulaire arrive en France et j’espère que vous seriez aussi prompts à distribuer des conseils gratuits et sans engagement… Il est très difficile de juger la situation en Grèce même pour les Grecs, surtout pour les Grecs.
    Les moutons ce sont toujours les autres, n’est ce pas ?

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