Trois grandes banques sont dans la tourmente dont deux directement en rapport avec la Grèce… Commençons par la Société générale qui au final délivre un message rassurant!
Société Générale : 500 millions d’euros d’exposition à la Grèce via sa filiale, 900 millions au total
Le PDG de la Société Générale, Frédéric Oudéa, au siège de la banque à La Défense le 16 février 2012L’exposition de la banque Société Générale à la Grèce atteint environ 500 millions d’euros par le biais de sa filiale grecque Geniki et environ 900 millions d’euros au total, selon un inventaire présenté mardi par le PDG Frédéric Oudéa lors de l’assemblée générale.
Dans le détail, la banque française est exposée à Geniki par le biais du capital et de la dette hybdride (titres considérés comme intermédiaires entre fonds propres et obligations classiques) pour 300 millions d’euros.
Elle est également liée financièrement à sa filiale grecque par le biais d’une ligne de liquidité (facilité de crédit) qu’elle lui a accordée et qui se situe entre 200 et 250 millions d’euros.
En outre, Société Générale possède encore pour « une centaine de millions d’euros » de dette souveraine grecque, principalement logée dans Geniki, a expliqué M. Oudéa.
Enfin, « si je regarde le reste des expositions dans le monde, entreprises grecques, filiales d’entreprises grecques dans le monde, c’est à peu près 300 millions », a déclaré le PDG.
Dès lors, « même si un scénario extrême sur la Grèce serait désagréable, ce n’est pas un scénario de nature à destabiliser la banque », a assurer M. Oudéa. « La taille et la solidité de la banque (sont) parfaitement capables d’absorber les conséquences de ça », a-t-il martelé.
Source: boursorama.com
Continuons avec l’assemblée générale dont l’assemblée générale a été perturbée entre autre par des féministes qui arguaient qu’il n’y avait pas autant de femmes que d’hommes dans les organes de direction du groupe, si cela peut les consoler (non pas), c’est une femme qui est en grande partie responsable de la merde financière qui touche actuellement la planète, elle s’appelle Blythe Masters et bosse à la JPMorgan.
Colère des actionnaires de CASA face aux pertes en Grèce
PARIS (Reuters) – Les dirigeants du Crédit agricole SA (CASA) ont affronté mardi la colère et l’exaspération des actionnaires devant les pertes enregistrées par la banque en Grèce et le plongeon de son cours de Bourse depuis l’été dernier.
Réunis en assemblée générale au Carrousel du Louvre, à Paris, plusieurs actionnaires ont critiqué la stratégie de développement suivie par le Crédit agricole dans les années 2000 à l’international, avec le rachat en Grèce d’Emporiki en 2006 et des prises de participations en Espagne et au Portugal qui plombent les comptes du groupe bancaire.
« Vous êtes en train de prendre le même chemin de faillite que Dexia », a dénoncé un actionnaire en faisant allusion à la perte de 1,47 milliard d’euros subie par la banque en 2011.
Evoquant à propos d’Emporiki un « fiasco » et un « puits sans fond », un autre actionnaire a pris à partie les dirigeants de CASA sur le rachat d’Emporiki. « C’est une erreur de gestion ; il faut l’assumer », a-t-il dit.
Rappelant que la crise grecque a coûté 2,4 milliards d’euros en 2011, le directeur général de la banque Jean-Paul Chifflet s’est tant bien que mal efforcé de rassurer les actionnaires, tout en reconnaissant que la Grèce était un « sujet majeur » pour le groupe.
« La crise grecque coûte douloureusement au groupe Crédit agricole », a-t-il dit. « Les caps seront passés. Nous faisons le ménage (…), nous préparons l’avenir. »
« Cela ne se fera pas en un seul jour », a-t-il ajouté à propos du redressement de la situation en Grèce et du cours de l’action.
Jean-Paul Chifflet a déclaré à cette occasion que le Crédit agricole avait de nouveau demandé aux autorités grecques qu’Emporiki puisse bénéficier du dispositif public grec d’accès à la liquidité bancaire.
A la Bourse de Paris, sur fonds de crise de liquidité et d’inquiétudes des investisseurs quant à la solidité du système bancaire face à la crise de la dette dans la zone euro, l’action Crédit agricole s’est effondrée depuis août 2011.
Le titre, qui est passé le 18 mai sous la barre de 3 euros, a perdu près de 30% de sa valeur depuis le début de cette année après avoir plongé de 54% en 2011. La capitalisation de Crédit agricole SA est du coup tombée à 7,7 milliards d’euros environ.
Vers 13h30 mardi, l’action Crédit agricole prenait 2,18% à 3,093 euros et surperformait l’indice sectoriel européen (+1,2%).
L’assemblée générale a été brièvement perturbée dans la matinée par des féministes qui protestaient contre le manque de femmes dans les organes de direction du groupe. Elles ont été expulsées par le service d’ordre.
Source: Reuters
Enfin terminons avec le CIF qui doit être sauvé par le gouvernement Hollande, après tout ne s’est-il pas mit à genou avant même son élection devant les banquiers de la City malgré ses promesses? Cela ne nous fera qu’un peu d’endettement en plus…
Le CIF s’ajoute aux urgences bancaires du gouvernement
PARIS (Reuters) – Les problèmes de refinancement du Crédit immobilier de France (CIF) s’ajoutent à la liste des urgences bancaires auxquelles le gouvernement de Jean-Marc Ayrault doit rapidement s’atteler, avec le démantèlement de Dexia et la crise grecque.
Alors que l’agence de notation Moody’s a estimé en fin de semaine dernière que le CIF – qui dépend exclusivement des marchés pour se financer – n’était désormais plus viable sans soutien financier, les pouvoirs publics s’efforcent de stabiliser la situation de l’établissement pour éviter une faillite.
La piste d’une nationalisation ou d’un adossement du CIF à La Banque postale est évoquée.
« C’est une situation difficile », commente un banquier parisien sous couvert d’anonymat. « Il est dans l’intérêt de la communauté bancaire française de trouver une solution pour reprendre le CIF rapidement et proprement. »
« Quand vous laissez une banque faire faillite, les gens commencent toujours à se demander laquelle sera la prochaine sur la liste », indique un autre banquier basé à Paris, jugeant qu’il est difficile d’évaluer l’ampleur des dégâts financiers en cas de faillite.
Le CIF, spécialisé dans le crédit immobilier, est considéré comme une banque de niche avec 2.500 employés et, à fin juin 2011, un total de bilan de 41,6 milliards d’euros et 33 milliards d’encours brut de crédit.
« PERSONNE AU PORTILLON »
Si la Banque de France a assuré en début de semaine dernière que le CIF avait une solvabilité satisfaisante, son gouverneur Christian Noyer a néanmoins indiqué que les autorités françaises s’efforçaient de lui trouver une « solution pérenne ».
« La solution pérenne serait un adossement mais personne ne se rue au portillon », commente Christophe Nijdam, analyste chez Alphavalue. « Il y aurait un adossement naturel avec La Banque postale, mais je n’ai pas l’impression que La Banque postale le souhaite car elle est embourbée dans la négociation avec le Crédit local de France (filiale française de Dexia, NDLR). »
Une porte-parole de La Poste s’est à nouveau refusée lundi à tout commentaire.
La filiale bancaire du groupe La Poste négocie déjà actuellement la reprise des activités de financement des collectivités locales de Dexia.
Des analystes relativisent toutefois la portée des difficultés du CIF, rappelant que la taille du bilan de Dexia, de quelque 400 milliards d’euros à fin 2011, présente plus de dangers.
« Le dossier CIF est ‘gérable’ en termes de financement, alors que sur Dexia les sommes en jeu sont considérables », déclare Benoît Petrarque, analyste chez Kepler Equities.
« Le dossier Dexia est aussi un problème car il y a un désaccord politique entre la Belgique et la France sur ce qui a été décidé en octobre sur la répartition des garanties », souligne aussi Christophe Nijdam, chez Alphavalue.
Le gouvernement belge souhaite en effet renégocier le plan de démantèlement décidé à l’automne pour alléger le poids des garanties supportés par la Belgique. Il souhaite aussi remplacer Pierre Mariani, l’actuel administrateur délégué de la banque franco-belge, par Karel de Boeck.
Le président socialiste François Hollande, qui a promis pendant sa campagne électorale de réformer le système bancaire français, devra s’assurer aussi de la solidité des banques de l’Hexagone qui sont les groupes bancaires étrangers les plus exposés à la Grèce.
Dans l’hypothèse d’une sortie de la Grèce de la zone euro, les analystes de Deutsche Bank estiment que Geniki, la filiale grecque de la Société générale, devra être recapitalisée à hauteur de 450 millions d’euros tandis qu’Emporiki, la filiale du Crédit agricole, devra l’être à hauteur de 5,1 milliards d’euros.
Source: Reuters
Euh, ce que les gens ne comprends pas, imprimé de l’argent représente moins de problème que de fermer tout ses banques et les « entités » qui dépendent de leur prêt. Car à un moment, cette célèbre question politique ce poseras:
Es-ce que je dois mettre des canons dans les rues et tirer sur la foule ?
P.e: La bulle du ciment à dégonfler de 35% en Grèce et en Espagne, ce pourcentage est à 50% aux États-Unis, 70% en Grande-Bretagne et 85% en France depuis le début de la crise.