Nanotechnologies : l’évaluation des risques confiée aux… multinationales

Faut vraiment avoir la foi pour leur faire confiance! On en a déjà eu maintes preuves, les OGM ne sont pas bons, ni pour l’environnement, ni pour la santé, et Monsanto à payé à tout va pour obtenir des rapports rassurants, et ben on nous refait le coup, et en mieux! C’est ça le progrès!

Une vaste étude sur les risques sanitaires des nanotechnologies vient d’être lancée en Allemagne. Elle sera menée, entre autres, par le géant de la chimie BASF, leader dans la fabrication de « nanomatériaux »… De quoi sérieusement douter de l’impartialité des résultats.

Pourrait-on confier une étude sur les méfaits du Mediator aux laboratoires Servier ? Ou une étude sur le risque nucléaire à Areva, ou sur les cancers de l’amiante au secteur du BTP ? C’est pourtant ce que vient de proposer le gouvernement allemand. Le 15 mai, il a annoncé le lancement d’une étude sur les dangers pour la santé humaine des nanoparticules, notamment sur les effets à long terme sur les poumons. La réalisation de cette recherche a été confiée à BASF, multinationale allemande, leader mondial de la chimie, et… grand producteur de nanoparticules (et d’OGM).

BASF réalise 2 milliards d’euros de chiffre d’affaires chaque année sur la vente de produits basés sur les nanotechnologies, dans l’électronique, les additifs pour béton, les équipements médicaux, les peintures et revêtements… Comme ceux de la marque « mincor™ » utilisés dans l’industrie textile, automobile et la construction : ce revêtement de surface de nanoparticules devient, en séchant, hydrofuge, et permet que les surfaces « restent propres plus longtemps ».

Lésions de l’ADN

Menée en partenariat avec le ministère de l’Environnement et de la Sécurité nucléaire (BMU) et l’Institut de la santé et de la sécurité au travail (BAuA), cette étude doit durer quatre ans – pour un budget de 5 millions d’euros. « Il n’existe aucune autre étude comparable de cette ampleur sur les effets des nanomatériaux », a souligné Andreas Kreimeyer, responsable de la recherche chez BASF. Des recherches ont cependant déjà montré les effets des nanoparticules sur l’ADN, et leur capacité à briser la barrière hémato-encéphalique qui protège notre cerveau. Ou les effets « similaires à ceux de l’amiante » des nanotubes de carbone – matériau ultrarésistant utilisé dans l’industrie –, qui provoquent des lésions de l’ADN et la formation d’aberrations chromosomiques.

« Avec ce projet, nous allons faire une avancée majeure dans la protection de la santé et l’environnement », se réjouit la présidente du BAuA. « Les résultats rendront possible l’estimation du risque et permettront de fixer des valeurs limites. » BASF sera donc en première ligne pour fixer les valeurs limites légales, pour son activité et celle de ses concurrents ! Et que pense-t-on des nanos à BASF ? « De nombreuses solutions à des problèmes dans des domaines tels que la protection du climat, la mobilité et la médecine ne sont pas possibles sans les nanotechnologies. En tant que telles, elles sont une source majeure d’innovation, qui nous permet d’étendre notre activité sur une base rentable en offrant de nouvelles solutions pour nos clients », affirme le directeur de la recherche de BASF, sur le site de l’entreprise.

« Pour générer l’acceptation, nous devons fournir des informations sur les nanotechnologies et en discuter en termes ouverts et facilement compréhensibles (…). Nous avons besoin d’un climat favorable à l’innovation », poursuit-il. Quant à fixer des normes et valeurs limites pour la protection des travailleurs et des consommateurs : « Les décideurs politiques doivent fixer le cap et réglementer la manipulation des nanomatériaux, de telle sorte que nous ne perdions pas les énormes possibilités offertes par cette technologie », déclare ce dirigeant de l’entreprise qui devra piloter l’étude sur les risques sanitaires de cette « source majeure d’innovation ». En toute objectivité bien sûr…

Source: Bastamag

9 Commentaires

  1. Hahaaaa!!
    A la fois juge et partie, ils nous prennent pour des débiles!

  2. Il en est ainsi depuis des lustres !

    Pourquoi voudriez-vous que cela change pour les nanos ?

    Ce sont toujours les fabricants qui présentent les études d’innocuité de leur nouveaux produits!!!
    Jamais des laboratoires totalement indépendants, comme pourrait l’être des organismes d’état (sous réserve qu’ils ne soient point corrompus).

    Même les médicaments sont « testés » par les fabricants. Et c’est le résultat de ces tests qui est donné a l’afssaps*.
    Pour que celle-ci homologue le produit et l’autorise à la vente.
    D’où le merdier ambiant et les scandales….et les morts!!!

    * ) http://fr.wikipedia.org/wiki/Agence_nationale_de_s%C3%A9curit%C3%A9_du_m%C3%A9dicament_et_des_produits_de_sant%C3%A9

  3. « en offrant de nouvelles solutions pour nos clients »: la seule solution pour le respect des clients, c’est des choses plus simples dans leur conception et utilisation, plus saines, moins coûteuses et vraiment utiles. Tout le reste n’est que dictature techno-économique.Ces rapaces-là profitent de la naïveté et du manque de courage du commun des mortels. En fait dès qu’apparait une once de pouvoir, cette tendance se dégage.

  4. Tant qu il n y a pas de victimes, pa. d. problems.mdame …a leurs yeux ns some. Dais bobescon…mais pas chez les moutons enrages. On a vu avec l amiante. J ai souvenir qu en allemagne une vingtaine de personnes furent hospitalisees pour problemes respiratoires graves apres ingestion de lait contenu dans des briquesnano experimentales. Depuis des progres ont ete fait , alors ! faire confiance ? Je suis pas tres rassuree surtout que notre sante se fragilise de plus en plus…mon petit neveu asmatique des 5 ans….

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