BNP Paribas annonce la suppression de 1.400 postes, dont 373 en France

Après la société générale qui va se délester de plusieurs centaines d’employés, c’est au tour de la BNP-Paribas d’opérer à un petit dégraissage… Une petite odeur de krach boursier se ferait-elle sentir… Quand une banque licencie, c’est que la situation est très délicate pour la-dite banque…

Après la Société générale, le groupe bancaire BNP Paribas a annoncé mercredi lors d'un comité central d'entreprise, la suppression de 1.400 postes dans la banque d'investissement (CIB), dont 373 en France, s'engageant à ne pas recourir à des licenciements économiques.  (c) Afp Après la Société générale, le groupe bancaire BNP Paribas a annoncé mercredi lors d’un comité central d’entreprise, la suppression de 1.400 postes dans la banque d’investissement (CIB), dont 373 en France, s’engageant à ne pas recourir à des licenciements économiques. (c) Afp

Après la Société générale, le groupe bancaire BNP Paribas a annoncé mercredi, lors d’un comité central d’entreprise, la suppression de 1.400 postes dans la banque d’investissement (CIB), dont 373 en France, s’engageant à ne pas recourir à des licenciements économiques.

A l’étranger, 1.023 postes seront supprimés, selon la direction qui n’a pas précisé quels pays seraient concernés, se retranchant derrière les prérogatives des instances.

Sur les suppressions de postes en France, Alain Papiasse, responsable de BNP Paribas CIB, a indiqué à l’AFP qu' »aucun départ ne serait contraint ». Il a également précisé que ces réductions d’effectifs n’avaient « aucun impact sur les banques de détail ».

Lors du comité central d’entreprise, M. Papiasse a affirmé aux organisations syndicales que « le contexte dans les activités liées aux marchés » nécessitait « un ajustement des effectifs dans ces métiers » de la banque d’investissement.

Il a expliqué ce contexte par « une évolution accélérée des règles bancaires avec des opérations extrêmement internationalisées qui nécessitent des financements en dollars dont l’accès est devenu beaucoup plus difficile pour toutes les banques européennes ».

Une justification qualifiée de « cynique » par l’UGICT-CGT. Le syndicat a dénoncé l’attitude de la direction qui « rejette la responsabilité de la situation sur les politiques qui ont adopté les préconisations des régulateurs ».

Rappelant la crise des subprimes de 2008, Didier Bourdillat, élu CGT au CE, a condamné le manque « de remise en cause du système », déplorant que « les outils en place à l’époque soient toujours là ».

La CIB (Corporate and Investment Banking) du groupe BNP Paribas compte 21.500 salariés dans 53 pays différents.

A la différence d’une banque de dépôt, les banques de financement et d’investissement ne reçoivent pas les dépôts des particuliers et recherchent les liquidités auprès des autres banques, des marchés monétaires ou de la Banque centrale.

Les activités de banque d’investissement, traditionnellement très juteuses, ont été fortement touchées par la crise de la dette. Les revenus de CIB étaient en baisse de près de 40% au troisième trimestre par rapport au troisième trimestre 2010, à 1,746 milliard d’euros.

En France, le plan concerne les salariés titulaires d’un CDI depuis au moins un an au 1er mars 2012, selon la CFDT. Le syndicat précise que la direction proposera aux salariés concernés une aide au départ volontaire et un accompagnement à la mobilité.

Pour la CFDT, ce plan constitue un « nouveau pas afin de rassurer les marchés et agences de notation ». « Aujourd’hui, les salariés acteurs des résultats passés vont récolter les fruits de la folie spéculative », accuse-t-elle, dans un communiqué publié sur son site.

Début novembre, alors que le groupe bancaire présentait un bénéfice net en repli de 71%, le directeur général de la banque, Beaudoin Prot, avait annoncé des réductions de coûts dans la banque de financement et d’investissement de l’ordre de 450 millions d’euros, soit environ 10% des coûts de cette activité.

Ces économies passeront par la suppressions de « plusieurs centaines de postes », avait précisé M. Prot.

Mardi, la Société générale a également annoncé des « centaines » de suppressions de postes, essentiellement dans sa banque de financement et d’investissement (BFI).

Source: tempsreel.nouvelobs.com

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