Après un article sur la lecture aux petits coins, continuons dans la fraîcheur avec les pets de microbes qui représentent une menace pour la planète suivant les scientifiques, mais pas n’importe quels microbes, uniquement ceux qui se cachent pour l’heure dans le permafrost, donc ne vous en faites pas, pas de risques directs chez vous.
Des milliards de microbes du permafrost n’attendent qu’un léger réchauffement pour émettre des nuages de méthane.
Les terres gelées relâcheraient en fondant des milliards de microbes. © James Urbach / Superstock / Sipa
Des milliards de combattants de l’ombre se terrant dans le permafrost (les terres gelées du Grand Nord) attendent le réchauffement pour se réveiller. Alors, ces microbes se lèveront d’entre les morts pour dévorer la matière organique qui les entoure. Ils s’en mettront plein la panse sans pouvoir retenir quelques gaz. Pas de petits pets discrets, mais des milliards de tonnes de gaz carbonique et de méthane. Avec la conséquence désastreuse d’accélérer davantage encore le réchauffement. Une véritable catastrophe climatique annoncée.
Des lecteurs ne manqueront pas de m’accuser de catastrophisme démagogique pour vendre de la copie. Je suis au désespoir de leur répondre qu’ils ont parfaitement… raison. Il faut savoir secouer l’apathie ambiante quand la situation l’exige. À ma décharge, voilà un chiffre qui fiche vraiment la trouille : la quantité de carbone séquestré par le permafrost est comparable à celle présente dans l’atmosphère et dans toute la végétation terrestre, autour de 1 672 milliards de tonnes de carbone. Soit 50 années d’émissions mondiales de gaz à effet de serre. Imaginez que tout cela file dans l’atmosphère : la Terre en deviendrait un magnifique sauna pour Scandinaves frigorifiés. Mais pas sûr que tout le monde apprécie…
Rôle capital
En fait, les scientifiques sont les premiers terrifiés par une telle perspective. Alors, une bande de chercheurs américains, appartenant aux plus grandes institutions scientifiques du pays, ont pris leurs raquettes pour aller voir ce qui se passe réellement dans le permafrost d’Alaska. Ils ont prélevé plusieurs carottes dans le sol gelé, jusqu’à un mètre de profondeur. Puis ils les ont sectionnées en deux de manière à pouvoir comparer la composition microbienne des parties supérieures, censées se dégeler chaque été, et les parties inférieures qui restent congelées tout au long de l’année. Cette comparaison a consisté à pratiquer des analyses métagénomiques. Traduction : les chercheurs ont chauffé les échantillons de sol à 5°C puis les ont soumis à un appareil capable d’identifier les séquences génétiques de tous les fragments d’ADN présents. Ainsi ont-ils pu en récolter 40 milliards qui leur ont fourni beaucoup d’informations sur leurs micro-organismes d’origine.
« La communauté microbienne (du permafrost) est extrêmement diverse, commente Rachel Mackelprang, de l’université d’État de Californie. Un seul gramme de sol peut contenir plusieurs milliers d’espèces de bactéries différentes et plusieurs milliards d’individus. » Utilisant les fragments d’ADN comme les pièces d’un puzzle, les chercheurs ont pu identifier plusieurs microbes émettant du méthane, et même en reconstituer un au complet. Dans la revue Nature qui a publié leurs travaux, les scientifiques précisent que c’est même la première fois qu’un génome entier a été reconstitué à partir d’une collection de fragments d’ADN.
Leur étude révèle également la rapidité avec laquelle la communauté microbienne du permafrost est capable de réagir à la fonte. Elle confirme combien certains microbes jouent un rôle capital dans l’émission des gaz à effet de serre et la déstabilisation du carbone séquestré par le permafrost lors de la fonte de ce dernier. Cela fait froid dans le dos. Les conséquences de la crise climatique pourraient s’avérer à plus ou moins long terme aussi graves que celles de la crise économique.
Source: Lepoint.fr
« à plus ou moins long terme aussi graves que celles de la crise économique »: la dernière phrase me laisse pantois: si la théorie du réchauffement climatique est avérée, et c’est sur cette hypothèse qu’est échafaudé l’article, alors le journaliste n’a rien compris de ce qui se prépare; ou pris dans le sens inverse, seul un journaliste représentant les élites économiques, en l’occurrence LE POINT peut être aveuglé par sa croyance en ce que l’économie supplante l’écologie.
Ou alors il ne croit pas à la thèse du réchauffement et alors la dernière phrase serait beaucoup plus honnête de sa part; mais qu’il nous le dise d’entrée. Ah GREEN WASHING quand tu nous tiens….
Hello,
Il y a une dizaine d’années, alors que l’on parlait de la hausse du SIDA, celui qui avait retracé son historique, disait qu’il avait débuté en Afrique.
Après quelques recherches, je constatais que le lieu de sa prolifération initiale était dans une région minière. Enfin ayant amassé des données et les avoir détaillées aà fond, j’émis la théorie suivante : il semble quede nombreux microbes ou virus nouveaux, émanent de tout ce que l’on extrait des entrailles de la Terre. Ils n’attendaient que de (re)voir la lumière du jour et surtout l’oxygène.
N’est-ce pas le cas du virus Ebola, qui séjournerait lui aussi emprisonné dans le sol, quelque part en Afrique?
Ça me rappel ces articles qu’on trouvait à une époque, concernant les vaches qui perçaient la couche d’ozone avec leurs flatulence.
On a qu’à faire pédaler les Grec et les Chômeurs ainsi on sauvera le monde !
La pédale pour les Grecs, n’est-ce pas un peu osé?