Lettre ouverte de scientifiques sur les risques de l’expérimentation ITER

Iter: Inconscience Thermonucléaire pour Enrichir les Requins!!! Des scientifiques eux-même reconnaissent le danger pourtant évident, ignorer l’évidence est donc criminel et pour cela les responsables devraient être condamnés!

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Vue aérienne du site d’ITER vers le sud, septembre 2011
© Altivue/ITER Organization

Jusqu’à ce jour, l’opposition à l’expérimentation de fusion nucléaire ITER, « le soleil terrestre », se focalisait principalement sur les risques environnementaux. Or, des scientifiques de haut niveau, dont des physiciens des plasmas, s’inquiétant sur les failles scientifiques et techniques de cette expérimentation, ont adressé une « lettre ouverte internationale des scientifiques sur le projet thermonucléaire ITER » aux scientifiques d’ITER ORGANIZATION. Cette lettre, pourtant révélatrice des dangers que représentent une telle entreprise, est restée lettre morte…

ITER, c’est la promesse du « Soleil en éprouvette » : la maîtrise de la fusion nucléaire qui a lieu sur notre Soleil dans une enceinte sécurisée, sur le site de Cadarache(1), Bouches-du-Rhône, en France. Cette expérimentation internationale, qui est en cours de construction promet de régler le problème de la pénurie énergétique de l’humanité en disposant d’une énergie illimitée et « propre ». Une température de 150 millions de degrés (15 millions de degrés sur le Soleil) sera maintenue dans le réacteur ITER. Ses défenseurs soulignent que cette forme d’énergie est bien moins dangereuse que l’énergie atomique. En effet, elle exclut les menaces d’explosions et de fuites radioactives, car il s’agit non pas de la fission, mais de la fusion des éléments (sans réaction en chaîne).

Pourtant, le Réseau Sortir du Nucléaire relaie une lettre (de 32 pages), rédigée par des scientifiques de haut rang, qui pose un certain nombre de questions essentielles sur cette expérimentation de 15 milliards d’euros. Ces interrogations, qui portent principalement sur les failles scientifiques et techniques du projet mériteraient des réponses. En effet, ITER « n’a jamais fait l’objet d’un débat au sein de la communauté scientifique internationale« .

En l’état actuel des connaissances portées au public, ITER présenterait des risques sérieux (résistance des matériaux, fragilité de l’aimant supraconducteur, dangerosité des composés utilisés en cas d’incendie…)… Aucune réponse sur ces éléments d’inquiétude n’a été fournie par ITER Organization.

De plus, la lettre présente un éventail de solutions, basées notamment sur les énergies renouvelables, à l’échelle des besoins de la planète et remet en avant les économies d’énergie en jouant notamment sur les pertes de rendement très importantes sur le réseau électrique français. Pour eux, le leitmotiv « le nucléaire ou l’éclairage à la bougie » surexploité par les pro-nucléaires est tout simplement un « mensonge« .

A ce titre, les scientifiques proposent de s’inspirer des possibilités, existant depuis longtemps (1926), du transport de courant électrique sur des milliers de kilomètres, en continu haute tension (3% de pertes par mille kilomètres). 108 000 MW ont été acheminés de cette façon dans 142 installations. 450 km en ligne sous-marine Norvège-Danemark, 6500 MW sur une ligne chinoise. 2000 MW pour la ligne France-Angleterre, depuis Gravelines, etc. « Une donnée appelée à bouleverser la géopolitique mondiale », commente le Réseau Sortir du Nucléaire.

En effet, pour les auteurs de la lettre, la généralisation de l’emploi d’un courant électrique haute tension sur le réseau permettrait, par exemple, d’alimenter l’Europe en électricité grâce aux ressources géothermiques considérables de l’Islande, ou encore de développer le fameux projet Desertec qui vise notamment à alimenter l’Europe grâce à un réseau de centrales photovoltaïques dans les déserts d’Afrique du Nord. A titre indicatif, l’équipement en solaire d’un carré de 300 km sur 300 km, au Sahara, suffirait à couvrir les besoins en électricité de la planète entière. Décidemment, « l’épuisement des ressources en énergie est donc un mythe soigneusement entretenu » pour favoriser l’industrie nucléaire, soulignent les scientifiques.

Enfin, les auteurs de la lettre expliquent que le projet ITER est complètement en retrait vis à vis de découvertes récentes (2006) en matière de fusion impulsionnelle (Z-machine) avec des températures qui pourraient atteindre 20 milliards de degrés ! « Au centre du soleil : 20 millions de degrés. Dans un tokamak (2), de 100 à 150 millions de degrés. Dans la boule de feu d’une bombe à hydrogène : 500 millions de degrés. Sept fois plus dans les expériences américaines de 2004(3) » mentionnent les scientifiques. De telles températures permettent d’envisager une fusion aneutronique, non radioactive !

En conclusion, les auteurs de cette lettre, riche d’enseignement, demandent « à ce que l’ensemble des projets ITER-DEMO fasse l’objet d’un audit international au sein des communautés scientifiques des pays concernés et que l’issue d’un tel débat soit connue. » Ce qui, nous semble la moindre des exigences dans des démocraties dites avancées.

Cette lettre, qui est aussi un appel international aux signataires scientifiques, chercheurs et ingénieurs spécialisés, a été adressée au président de la Commission d’Enquête Publique (qui s’est terminée le 5 août 2011), au Préfet des Bouches du Rhône, à Michèle Rivasi, Eurodéputée. Une version anglaise « About ITER » a été adressée à Masatoshi Koshiba, prix Nobel de physique 2002, Japonais, ainsi qu’à quinze ONG internationales.

Elle a été rédigée par :

  • Jean-Marie Brom, Directeur de Recherche au CNRS, en activité, physicien nucléaire, France
  • Dominique Lalanne, ancien Directeur de recherche en physique nucléaire et physique des particules au CNRS, retraité.
  • Christian Nazet, retraité, ancien ingénieur-chercheur au Commissariat à l’Energie Atomique et à la Direction des Applications Militaires, spécialiste de la physique des plasmas thermonucléaires.
  • Jean-Pierre Petit, ancien directeur de recherche au CNRS, spécialiste de physique des plasmas (en activité).

Notes

  1. Cadarache est l’un des 10 centres de recherche du Commissariat à l’Energie Atomique et aux Energies Alternatives (CEA). Ses activités sont axées sur l’énergie nucléaire (la fission et la fusion), les nouvelles technologies de l’énergie et la biologie végétale.
  2. Enceinte de confinement magnétique d’ITER qui permettrait de maintenir le combustible, un mélange de deutérium et de tritium (deux isotopes de l’hydrogène), à des températures supérieures à 150 millions de degrés Celsius afin d’obtenir un plasma chaud.
  3. En 2004, de manière imprévue, un compresseur MHD, la Z-machine, permit d’obtenir pendant un bref instant, en comprimant un assemblage métallique, une température de plus de 200 keV, deux milliards de degrés. Voir l’article paru en 2006 dans la prestigieuse revue Physical Review Letters, signé par le physicien des plasmas anglais Malcom Haines, qui est une référence en la matière.

Source: notre-planete.info

8 Commentaires

  1. mdr quand on pense que lors du choix des lieux pour L’ITER,avant que la france remporte les chantiers,,,,,il y avait le Japon comme lieu de contruction,,,dormez tranquille!de toute facon l’un ou l’autre,, Promethée il va l’avoir dans le C.L! et du coup nous aussi

  2. Va faire chaud dans le Sud!!!  😎

  3. Il nous faut la Z-machine, car avec elle on pourras brûler les déchets nucléaire. Imaginé le marché au niveau du recyclage et de la vente de cette technologie et en plus ça vous couterais moins chère que cet I-truc

  4. Merci beaucoup de relayer cette information que j’ai vue sur le site de Jean-Pierre Petit ce matin, c’est si rare même sur le Net !   😉

  5. Iter est-il l’avenir de l’énergie nucléaire
    http://radioprotection.eklablog.com/iter-est-il-l-avenir-de-l-energie-nucleaire-a19701018
    Les 3 domaines de la fusion:
    – Fusion magnétique
    – Fusion inertielle
    – Fusion Z machine
    http://radioprotection.eklablog.com/iter-a6880518

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