Depuis le temps que les chercheurs cherchent….
Lundi, peu après l’annonce du comité Nobel qui attribuait son prix de médecine au Canadien Ralph Steinman (conjointement avec l’Américain Bruce Beutler et le Français Jules Hoffmann), l’université Rockefeller de New York, où M. Steinman travaillait, annonçait qu’il était mort trois jours plus tôt, le 30 septembre. Elle précisait que le chercheur, spécialiste du système immunitaire, avait mis en pratique ses découvertes pour lutter contre sa propre maladie, un cancer du pancréas, auquel il avait survécu pendant plus de quatre ans.
« Pour la plupart des patients, écrit le quotidien canadien The National Post, se voir diagnostiquer un cancer du pancréas signifie une mort rapide, la fin arrivant souvent dans les semaines ou les mois suivant la découverte de la maladie. Pour Ralph Steinman, ce fut une chance rare de mettre en pratique ses recherches novatrices, ses découvertes sur le système immunitaire qui avaient bouleversé la recherche biologique depuis des années. »
« Je suis obligé de croire que l’usage qu’il a fait du vaccin de cellules dendritiques a fait la différence« , dit Phil Gold, professeur de médecine à l’université McGill, à Montréal, précisant qu’il avait « supplié » son collègue de publier un article scientifique à propos de son traitement.
La fille de Ralph Steinman, Lesley, chercheuse en médecine à l’université de Washington, est également convaincue que les recherches de son père ont permis de prolonger sa vie, précisant qu’il avait pu ainsi voir la naissance de plusieurs de ses petits-enfants et être présent au mariage de sa fille. « Nous voudrions seulement qu’il ait pu s’accrocher encore un petit peu plus longtemps » pour recevoir son prix Nobel, déplore-t-elle.
photo : REUTERS/BRENDAN MCDERMID