Lamentable histoire, qui se termine par une partie de ping-pong, personne ne voulant porter le bonnet d’âne….On peut voir que même les journaux délèguent leur travail à des sous traitants, c’est du moins l’excuse invoquée par le directeur général de Nice Matin.
La collaboratrice du président UMP du conseil général des Alpes-Maritimes s’était fait passer pour une mère de famille sous «contrat de responsabilité parentale» dans un JT…
Le président (UMP) du conseil général des Alpes-Maritimes, Eric Ciotti, a confirmé samedi à l’AFP, par l’intermédiaire de ses services, que son attachée de presse, auteur d’un faux témoignage dans un reportage sur TF1, avait démissionné.
Cette jeune femme, reconnue par le président du groupe communiste au conseil général dans un reportage diffusé jeudi au cours du JT de 13h de TF1, a présenté sa démission, qu’Eric Ciotti a acceptée, a-t-on appris de même source.
L’information a été révélée sur le site de France Info. Jeudi, le JT a diffusé un sujet sur le contrat de responsabilité parentale (CRP), dispositif mis en place par la loi contre l’absentéisme scolaire et qui «rappelle aux parents leurs devoirs, les oblige à s’engager concernant le comportement de leur enfant sous peine de sanction».
«On ne fait pas ça normalement»
Dans le reportage, selon la radio, on voit une mère qui «exprime sa détresse face à l’absentéisme de son enfant et son soulagement de voir son désarroi pris en charge par ce dispositif».
Or, révèle France Info en citant Jacques Victor, président du groupe communiste au conseil général, cette femme n’a pas d’enfant et, de surcroît, elle est attachée de presse du président du conseil général.
Interrogé par l’AFP, le directeur de la communication du conseil général, Eric Doré, a précisé samedi que la jeune femme était un «agent du service de presse du conseil général».
«Pendant le reportage, une maman devait témoigner, elle n’est pas venue, la journaliste a alors proposé à l’agent de jouer les témoins, ce qu’elle a malheureusement accepté», a-t-il affirmé. «On ne fait pas ça normalement», a-t-il confié.
«Nice Matin» en cause?
Après avoir visionné le reportage, M. Ciotti «l’a convoquée, et comme il s’agissait d’une faute professionnelle, elle lui a remis sa démission hier après-midi (vendredi, ndlr), ce qu’il a accepté», a expliqué M. Doré.
«On a subi un préjudice assez important», a réagi à l’AFP Catherine Nayl, la directrice de l’information de TF1. «Je suis en colère par rapport à la façon dont les journalistes de Nice Matin, qui travaillent dans le cadre de nos accords avec la presse quotidienne régionale, ont réalisé leur reportage».
Contacté par l’AFP, Frédéric Touraille, directeur général délégué de Nice Matin, a souligné que l’affaire ne concernait «absolument pas» la rédaction du quotidien régional.
«C’est une filiale qui réalise les reportages dans le cadre de contrats de correspondance avec TF1, pas la rédaction. Je ne veux pas que cette affaire lui porte préjudice», a insisté M. Touraille, gérant de la filiale en question, NMTV.
© 2011 AFPSource 20minutes