L’impact d’une éruption peut se ressentir à travers la planète. Saviez-vous que c’est justement un volcan islandais qui était à l’origine de la révolution française? L’éruption a eu lieu en 1785, les cendres se sont dispersées sur l’Europe atteignant les cultures, les récoltes ayant par la suite été mauvaises, les famines sont apparues et la révolution éclata. Cela serait ironique que cela recommence de la même manière…
En un an, deux volcans islandais se sont manifestés. L’Eyjafjöll a provoqué le chaos dans le ciel européen en avril 2010 avec la plus importante interruption du trafic aérien depuis la Seconde Guerre mondiale, et le Grimsvötn la semaine dernière a engendré quelques fermetures sporadiques d’espaces aériens. Les éruptions ont aussi des conséquences sur les Islandais et, comme sur la photo, les animaux qui meurent asphyxiés.
Après l’Eyjafjöll et le Grimsvötn, le Katla et l’Hekla semblent à point pour exploser: en se fondant sur des constatations statistiques ou géologiques, les scientifiques prédisent que ces volcans et d’autres vont bientôt prolonger la série d’éruptions en Islande.
«A en croire les statistiques, nous entrons dans une période au cours des dix prochaines années, en gros, où nous constaterons une augmentation de l’activité volcanique» en Islande, a déclaré à l’AFP le géologue Gunnar B. Gudmundsson, de l’Office météorologique islandais.
Selon lui, cette augmentation est liée au «cycle des éruptions calculé sur la base de plusieurs éruptions enregistrées par le passé».
Spécialiste des volcans islandais, le géologue Andy Hooper de l’université de Delft (Pays-Bas), confirme l’existence d’un tel cycle et annonce «un potentiel pour des éruptions volcaniques plus fréquentes en Islande» qu’au cours des années passées.
En un an, deux volcans islandais se sont manifestés. L’Eyjafjöll a provoqué le chaos dans le ciel européen en avril 2010 avec la plus importante interruption du trafic aérien depuis la Seconde Guerre mondiale, et le Grimsvötn la semaine dernière a engendré quelques fermetures sporadiques d’espaces aériens.
M. Hooper, joint au téléphone par l’AFP, considère que le rapprochement de ces deux éruptions «n’est qu’une coïncidence», mais d’après lui néanmoins, «le nombre des éruptions va augmenter» dans un proche avenir.
«Entre 1940 et 1980, aucune éruption de ces volcans situés sous la calotte glacière du Vatnajökull n’a produit de quantités significatives de cendres, et maintenant il y en a eu quatre en 15 ans», relève M. Hooper.
Le volcan Hekla, situé au sud-ouest du glacier Vatnajökull, est entré en éruption en moyenne une fois tous les dix ans ces soixante dernières années. La dernière remonte à 2000 et son réveil est donc attendu incessamment.
«On est en 2011 et il nous montre tous les symptômes pré-éruptifs: le gonflement, la dilatation de l’édifice, le magma est là», résume le vulcanologue français Patrick Allard, de l’Institut de physique du Globe.
Le terrible Katla, qui fait trembler les Islandais et dont le nom signifie Sorcière, pourrait se réveiller «l’année prochaine ou l’année suivante», car son réservoir capable de contenir jusqu’à «plusieurs centaines de millions de mètres cubes» de magma se remplit, souligne M. Allard.
Sur la centaine de volcans actifs en Islande, deux autres pourraient se réveiller prochainement: l’Askja qui a eu une forte éruption en 1964 et le Krafla qui donne des «signes de réalimentation» de sa chambre magmatique, après des éruptions répétées entre 1975 et 1980.
L’une des raisons qui font également penser que le nombre des éruptions des volcans situés sous les glaciers va augmenter dans les années à venir, vient de la fonte de la glace liée au réchauffement climatique.
«La masse des calottes glacières s’est réduite depuis la fin du XIXe siècle et le Vatnajökull a perdu environ 400 milliards de tonnes au cours de cette période (…) Cette fonte a différents effets, mais l’un d’entre eux est de faire diminuer la pression s’exerçant sur le manteau terrestre et ainsi d’accroître l’activité volcanique», explique M. Hooper.
Pour M. Gudmundsson cependant, les éruptions sont liées aux «points chauds», ces endroits à la base du manteau supérieur où se forme du magma.
Et dans ces conditions, souligne-t-il, contrairement à la «théorie sur la perte de pression liée à la fonte des glaces» sur laquelle l’activité humaine pourrait avoir une influence, «il n’y a rien que nous puissions faire pour ralentir l’activité volcanique: on ne peut contrôler la nature».
Source: cyberpresse.ca via noxmail.us
Il existe aussi un point chaud sous les volcans d’Auvergne.
Il n’y a qu’à voir le nombre de stations thermales dans cette région.
J’ai une ancienne collègue qui lorsqu’elle allait dans les pyrénnées depuis Paris, évitait de passer par le massif central. Lorsqu’elle m’a dit ça, je n’ai pu m’empêcher d’éclater de rire.
C’est qu’ils sont sous haute surveillance nos volcans 🙂