Ce n’est pas une bonne nouvelle, juste une petite info en plus, le tsunami ne serait pas responsable de la catastrophe nucléaire japonaise mais le séisme lui-même, ce qui implique qu’ailleurs le même problème pourrait apparaître également dont en France…
Kyodo News 15 05 2011
L’Agence de Presse Kyodo News vient de publier une information, inattendue, capitale et majeure concernant les centrales nucléaires du Japon, mais dont la portée peut être étendue à tout le parc mondial des centrales nucléaires, sic : « Dans la nuit du 11 mars, l’analyse des principales saisies de données à la centrale nucléaire de Fukushima Daiichi montrent un haut niveau de rayonnement dans un bâtiment du réacteur qui suggère la possibilité que les installations névralgiques peuvent avoir été endommagées par le séisme lui-même plutôt que par le tsunami qui a causé la perte des alimentations de puissance des fonctions de refroidissement du réacteur, a déclaré ce samedi une source de la maintenance.
Cette révélation est lourde de conséquences car elle peut demander un réexamen total des bases des contraintes issues des tremblements de terre à l’encontre des diverses infrastructures des centrales nucléaires du Japon qui sont actuellement essentiellement axées sur la sécurisation de l’alimentation auxiliaire et l’amélioration du remblai de protection contre les tsunamis après la catastrophe de la centrale nucléaire de Fukushima, car il était supposé jusqu’à présent que les installations des réacteurs de la centrale nucléaire avaient été épargnées par le tremblement de terre.
Le 11 Mars, la centrale nucléaire avait été arrêtée automatiquement exactement à 14h 46 suite au tremblement de terre de magnitude 9. Une heure après, elle a été touchée par au moins deux séries de vagues du tsunami.
L’alimentation d’énergie externe de la centrale nucléaire par les groupes électrogènes diesels de secours s’est ensuite arrêtée ce qui a entrainé la désactivation des pompes du système d’injection d’urgence d’eau de refroidissement des coeurs à 16h 36. »
En France cette information coupe l’herbe sous les pieds à tous les nucléocrates qui « dissertaient » dans les médias sur l’absence de tsunami, donc l’improbabilité d’une telle catastrophe. Mais en sus elle prend une consonance gravissime en matière de sureté nucléaire notamment depuis les révélations accablantes de falsifications par EDF des données sismiques sur les constructions pour économiser sur la sécurité concernant 32 des 58 réacteurs français.
Le point au 15 mai 2011 sur la situation à la centrale nucléaire de Fukushima est à la fois simple et conforme aux prévisions normales d’une catastrophe nucléaire majeure qui est en cours : – Globalement la situation de la centrale nucléaire de Fukushima Daiichi se dégrade inexorablement de jour en jour, elle échappe actuellement pour l’essentiel à tout contrôle, cette situation est très bien décrite ce 15 mai par un conseiller du Premier Ministre Naoto Kan qui déclare clairement que, sic : « Tous les plans originaux prévisionnels pour refroidir les réacteurs nucléaires peuvent être mis au rebut (sont caducs). »
Actuellement les enveloppes inox se fissurent (se désagrègent), l’effondrement des barres de combustibles entraine par fusion le percement des cuves des réacteurs, ce qui empêche un refroidissement de secours correct (combustible à l’air notamment au réacteur n°1 – Infographie 15 05 2011) et génère de très importantes fuites (pertes) hautement radioactives océanique ingérables via notamment la chambre de surpression du réacteur; face à l’extrême gravité de la situation en dire plus ne semble pas nécessaire.
Sauf survenance d’un événement inattendu possible, le scénario sur le devenir d’une partie du territoire ou de la totalité du Japon n’est-il pas juste une question de temps ?, … décliné autrement la question serait : Le Japon est-il en train de se faire « hara-kiri » ?
Pour le reste du monde, suivant les lois de la physique universelle un « délai » sera nécessaire pour quantifier l’impact de l’ampleur du désastre notamment sur la chaîne alimentaire, voire pire …
Source: noxmail.us
Et toujours trouvé chez Jo (merci à lui) une petite mise au point par Michio Kaku quand à la situation de Fukushima, heureusement qu’il y a des scientifiques comme lui pour dire ouvertement ce qu’il en est alors que d’autres excellent pour « noyer l e poisson ».
Contribution du physicien nucléaire Michio Kaku. Pour les anglophones. Michio Kaku précise, pour ceux qui l’auraient oublié, que le cauchemar de Fukushima n’est absolument pas fini. Il le qualifie de bombe sur le point d’éclater à tout moment. Il est persuadé que le Gouvernement Japonais ment continuellement et que TEPCO se caractérise par une incompétence notoire. Rien de bien nouveau si ce n’est que c’est un physicien nucléaire de plus qui sonne, une fois de plus, l’alarme. (Kokopelli)
Le professeur Michio Kaku pense que le site de Fukushima resterait extrêmement vulnérable à une autre secousse sismique. Il dit que les techniciens de la centrale continuent d’arroser les réacteurs, mais qu’il y a des fuites et qu’une masse d’eau contaminée envahit les sous-sols, doit être pompée, et que quand les cuves de stockage de cette eau sont pleines les Japonais la relâchent dans l’océan. Les mesures de couverture des réacteurs envisagées par TEPCO ne visent qu’à s’efforcer d’empêcher des poussières radioactives de partir dans l’atmosphère, en contaminant les terres avoisinantes. Les dirigeants de TEPCO sont incompétents et n’ont songé qu’à une chose : sauver leur investissement.
Kaku se montre extrêmement critique et dit que la confiance de la population japonaise envers son gouvernement est en chute libre.Il ajoute que les japonais se font des illusions quand ils demandent « quand ils pourront revenir dans leurs lieux d’habitation ». Une « dead zone » subsistera. Il termine en disant qu’il a fallu attendre 14 ans avant d’ouvrir la cuve du réacteur de Three Miles Island, dont une partie du coeur avait fondu, mais où le corium n’avait pas quitté l’enceinte du réacteur, sa cuve, ce qui n’est pas le cas au Japon. Il évalue à un minimum de trente années le temps qu’il faudra aux Japonais pour nettoyer le site de Fukushima.
Les choses n’ont pas l’air de s’améliorer, au pays du Soleil Levant. Le bâtiment d’un des réacteurs, le numéro 1, prend du gîte et semble s’enfoncer dans le sol.
Aucune mesure énergique, à la hauteur de la situation, « à la russe », n’a été prise dans les jours ou semaines qui ont suivi la catastrophe. Il aurait fallu dégager immédiatement les accès (ce que TEPCO ne commence à envisager que maintenant !). Puis dégager les débris, pour pouvoir … faire quelque chose. Les Japonais ne sont pas en reste en matière de manipulation de charges très lourdes avec des ponts roulants, dans leurs installations portuaires et dans leur industrie sidérurgique. La mise en oeuvre de tels moyens, pour nettoyer le site, enlever les débris recouvrant les réacteurs, n’a pas été entreprise, par pingrerie, incompétence et indécision. Comme le note Kaku dans son interview, au Japon personne ne sait qui « manage » cette situation de crise. Personne, en fait. Les autorités politiques sont incompétentes. Le premier ministre est une marionnette qui « renonce à son salaire », comme cela était la seule chose qu’il ait trouvé à faire. Les spécialistes du nucléaire, requis pour se rendre sur les lieux et prendre les choses en main, se sont défilés.
Le tonneau des Danaïdes
Pour amener à pied d’oeuvre des moyens lourds, ou les construire, il faudrait opérer des réquisitions, mettre des milliards de dollars sur la table, avoir un véritable plan, prendre les choses en main. Mais à TEPCO personne ne semble avoir de plan. On observe et on arrose….
Comme le rappelle Kaku, ce qui se trouve entreposé à Fukushima est une véritable bombe, en particulier à cause des éléments combustibles « usés », ou non encore utilisés, contenus dans les piscines. Si une des piscine s’effondre, ces éléments, jetés les uns contre les autres, peuvent entrer en criticité.
Certaines cuves de réacteurs, pour ne pas dire toutes, se comportent comme des tonneaux des Danaïdes. C’est sans doute l’image la plus pertinente..
Sur le terrain des dizaines de techniciens font un peu n’importe quoi, tandis que des dirigeants du groupe démissionnent ou s’écrasent la face contre terre.
Comme rien n’a été fait, sauf refroidir à la lance d’arrosage, ce qui n’est qu’emplâtre sur jambe de bois, la situation évolue défavorablement dans les différents réacteurs. On commence de plus en plus à penser que l’explosion du réacteur numéro 3 ne fut pas due à une simple explosion d’hydrogène, mais peut être à une « prompt reaction », à un début de réaction en chaîne dans un ensemble de barres combustibles entreposées dans la piscine toute proche du réacteur. On entend dire que des débris de barres combustibles auraient été retrouvés à grande distance de la centrale.
Source: noxmail.us