Wauquiez sur le RSA: Une volonté de «rassembler le noyau dur de l'UMP»

Franchement, ils n’en ont pas assez de se servir des citoyens sans emploi, et dans la misère pour beaucoup, afin de resserrer leurs rangs?? Sommes nous les pions à sacrifier sur l’échiquier politique?

Nicolas Sarkozy et Laurent Wauquiez, au Puy-en-Velay (Haute-Loire) le 3 mars 2011. AFP PHOTO POOL - THIERRY ZOCCOLAN

Paul Bacot, professeur de science politique à l’IEP de Lyon, et Stéphane Rozès, président de l’institut Cap, reviennent pour 20Minutes sur la nouvelle polémique au sein de la majorité…
Maladresse, volonté d’exister, commande de l’Elysée? La sortie de Laurent Wauquiez sur l’assistanat, le RSA et les minimas sociaux dimanche dernier n’en finit pas de faire gloser à droite comme à gauche. Si certains évoquent un jeu de rôles au sein de la majorité, qui accréditerait la troisième hypothèse, Stéphane Rozès, politologue président de l’institut Cap, voit dans cette cacophonie gouvernementale une vraie division au sein de la majorité.

«C’est l’expression d’une crise de leadership idéologique de Nicolas Sarkozy, qui n’arrive plus à réunifier les droites (gaulliste, démocrate-chrétienne, centriste, libérale…) comme il l’a fait en 2007», analyse-t-il. En cause, selon lui, «la ligne de droitisation adoptée depuis le discours de Grenoble, qui a creusé un fossé entre les principaux ténors de la majorité. Tout comme «la stratégie d’instrumentalisation des uns contre les autres, afin de régner en divisant».
Porter Marine Le Pen au second tour?
Fort du constat qu’il ne peut plus rassembler, Nicolas Sarkozy mènerait «une bataille du premier tour» pour 2012, indique Stéphane Rozès. Objectif: rassembler le noyau dur de la droite autour de lui et de certains thèmes (immigration, nationalité, débat sur la laïcité, etc). Cette stratégie – portée par son conseiller Patrick Buisson – viserait à contraindre les autres candidats républicains à se diviser sur l’anti-sarkozysme et favoriserait le Front national. «Nicolas Sarkozy pense qu’il ne peut pas l’emporter face à un candidat de gauche. Il a trop divisé le pays. Il souhaite donc voir Marine Le Pen au second tour», estime le politologue.

De quoi pousser Laurent Wauquiez, qui incarne l’image de la droite sociale, à opposer les travailleurs aux «assistés»? Selon Paul Bacot, professeur de science politique à l’IEP de Lyon, Nicolas Sarkozy n’est peut-être pas à l’origine de ces propositions, mais «ça l’arrange peut-être de voir ce que cela donne. «C’est toujours intéressant de relancer ce genre de débat, fondamental dans le discours sarkozyste. C’est l’idée que les revenus sont liés au travail et ce dans les deux sens. Si l’on travaille, on a des revenus. Si l’on a des revenus, on doit travailler.»
Une affaire de calendrier
Selon  le spécialiste, ce débat est aussi une affaire de calendrier politique, de timing: «Il y a un peu de flou actuellement à l’UMP dans la stratégie à adopter pour 2012 et cela permet de tenter des choses. Il y a suffisamment d’échéances avant l’élection pour prendre ce risque. Chacun essaie de tirer dans son sens.»

«Nicolas Sarkozy s’adaptera, il est très élastique, reprend Stéphane Lozès. Ce n’est pas un doctrinaire, mais un tacticien.» Reste que selon lui, deux lignes s’affrontent parmi ses propres conseillers. Celle de Patrick Buisson, qui joue sur les thèmes du Front national pour voir Marine le Pen au second tour, et celle d’Henri Gaino, qui a permis de gagner en 2007, «donnant à chacun une place au sein de la Nation». Bruno Lemaire, chargé de plancher sur la doctrine de Nicolas Sarkozy pour 2012, est plutôt proche du second.  Réussira-t-il, comme le soulignait Le Monde, à «refonder la doctrine de la droite, sans renier la campagne de 2007»?

Catherine Fournier

pour 20minutes
La divine comédie
4 ans de crise de l’emploi
La sortie de Wauquiez était avant tout un écran de fumée, hypothèse confirmée par les remous engendrés au sein de l’UMP. On a surtout critiqué ou encensé la méthode et l’angle de l’attaque avant de parler de l’emploi. Or, d’emplois il n’y a point en ce moment. La situation de l’emploi est au point mort, pire que l’année 2010. On est à 500 sur la même offre, et l’offre est rare je vous le confirme.

Prisme a diffusé son baromètre de l’intérim pour mars 2011 : + 17% d’emplois intérimaire par rapport à mars 2010 qui avait été un mois particulièrement creux. De date à date on trouve toujours à se vanter. Sauf que si le nombre de missions augmentent, la durée de la mission diminue fortement. En 2010, l’intérim n’a fait travailler que 660.000  intérimaires (tous secteurs, femmes et hommes) pour 15 millions de missions pourvues. Un quart des missions d’intérim pourvues en 2010 durait 1 journée.

Comprenez-vous pourquoi il urge de ne pas se laisser enfermer dans un débat putride sur le RSA avec les Hirsch, Wauquiez et autres sicaires de l’UMP.

Sarkozy est en train de battre des bras pour faire l’oiseau, mais concrètement que fait-il depuis 4 ans à part distribuer des largesses aux nantis ? Rien, il ne fait rien. Ah si, il fait la guerre en Libye, excusez du peu, on ne peut effectivement pas être à la foire et au moulin … Il laisse la France en ruine, et tout ce qu’on entend ce sont les rumeurs de la grossesse de sa troisième légitime. Ce type, lorsqu’il n’insulte pas ses concitoyens, a une vraie stature d’homme d’état c’est clair. La preuve, 1 million d’emplois perdus, Giscard a l’air d’une crotte de nez en comparaison.

Nous sommes début mai 2011, à l’exception du mois de mars, ce premier trimestre qui aurait dû voir une nette embellie de l’emploi ne serait-ce qu’avec le redémarrage des chantiers est un véritable désastre. Le second et les suivants ne s’annoncent guère plus prometteurs si j’en juge aux propos de François Fillon travesti en joueur de flutiau qui prédit d’ores et déjà une croissance atone.

Les histoires de layette de l’Elysée, les Français s’en fichent, tout comme la montée des marches du festival de Cannes. Les Français n’attendent qu’un seul scénario, un scénario qui signe une sortie de crise. Donc il faudrait peut-être commencer à mettre les mains dedans. On dit qu’il n’y a rien de tel qu’un fainéant qui se met au travail, on attend de voir ce que peut produire le gouvernement quand il transpire des dessous de bras pour justifier ses trop grasses rémunérations ?

Source le blog Corylus/20minutes

Un Commentaire

  1. C’est quoi ce noyau dur? Ceux qui ont de l’argent contre les pauvres? Car même en étant travailleur je fais parti de ces pauvres que la France saigne encore plus chaque jour avec la bénédiction de Sarko!

  2. On dit qu’il n’y a rien de tel qu’un fainéant qui se met au travail, on attend de voir ce que peut produire le gouvernement quand il transpire des dessous de bras pour justifier ses trop grasses rémunérations ?

    C EST LA DESSUS QU ILS FAUT QU ILS SE PENCHENT CES BANDES DE LACHES !!! jai honte , honte , honte
    on se demande si c est vraiment une planète ou la dignité humaine existe .. je crois pas ! c est une honte …

  3. Bien bien qu’il continue leur réforme pour étouffer encore plus le peuple la révolution n’en serra que plus proche !

  4. Ils ont fait un stock de déodorant!! ça pue et c’est encore les petits qui en font les frais!
    décidément, plus ça va mal, et plus ils trouvent le pire pour résoudre les problèmes qu’ils ont créé.
    Combien ont délocalisé??, combien ont disparu? c’est une politique lamentable! détruire les emplois et stigmatiser les chômeurs..
    Ou alors on prend les dispositions drastiques qui s’imposent! les Français d’abord et s’il en reste on distribue! C’est un discours qui ne me ressemble pas du tout, je suis pour le partage, mais quand il n’y a plus rien à partager, qu’on réduit toujours plus la part du gâteau, il ne restera que les miettes, et là ça risque de chauffer.
    Le raz le bol est perceptible partout, il n’y a que ces «  »bien nourris » », «  »super bien payés » » dotés d’une langue fourchue et enfonceurs de portes ouvertes, qui ne voient rien venir!!
    C’est une honte qu’on en soit arriver là, avec cette mondialisation et ce capitalisme qui n’a enrichi que les plus riches…..

  5. J’ai envie de dire, « Comment se faire enculer en beauté ».

    Je commence à exploser doucement devant toutes ces absurdités que le « gouvernement » nous impose. Nous impose, je pèse mes mots.

    DÉMOCRATIE, ça veut pas dire que c’est le peuple qui choisi ?

    Le dernier referendum, il s’est pas fait annuler par le senat ou un truc dans le genre ?