Les sans-papiers devront désormais payer pour se faire soigner

La France était un paradis médical pour les sans-papier, elle ne l’est plus, ou un peu moins…Je me demande si je ne vais pas déchirer ma carte d’identité pour pouvoir payer autant moi…30 euros/an pour se faire soigner dans le pays alors que si on travaille, on cotise pour tout, on paye la sécu, on paye la mutuelle, on paye les médicaments, et au final on a plus assez d’argent pour se faire soigner…

Et vous, qu’en pensez-vous?

Les sans-papiers doivent désormais s’acquitter d’un droit d’entrée de 30 euros par an pour accéder à l’Aide mdicale d’Etat. Une mesure que les inspections générales des finances et des affaires sociales jugent « financièrement inadaptée » et « porteuse de risques sanitaires ».

Le nouveau droit d’entrée pour bénéficier de l’Aide médicale d’Etat (AME), destinée aux sans-papiers, est « financièrement inadapté » et « porteur de risques sanitaires », selon un rapport des Inspections générale des finances et des affaires sociales, publié il y a quelques jours.

Le budget 2011 a mis en place, malgré de vives protestations du monde associatif, une contribution forfaitaire de 30 euros par an pour pouvoir bénéficier de cette couverture médicale gratuite pour les sans-papiers aux faibles ressources (moins de 634 euros par mois pour une personne seule).

Avant le vote du budget, le gouvernement avait demandé aux inspections générales des finances (IGF) et des affaires sociales (Igas) d’analyser l’évolution des dépenses liées à l’AME, qui ont progressé de 13% en 2009, à 540 millions d’euros. Le rapport, cité mardi 4 janvier par Les Echos et consultable sur le site internet de la Documentation française, n’a été publié que le 31 décembre, après le vote du budget.

La mission « ne recommande pas la mise en oeuvre d’un droit d’entrée pour l’AME, qui lui paraît financièrement inadapté, administrativement complexe et porteur de risques sanitaires », écrivent ses auteurs, rejoignant les arguments des associations. Ils évaluent à 6 millions d’euros « la recette maximale attendue » grâce à cette contribution forfaitaire, sans compter les coûts de gestion induits.

Surtout, si des bénéficiaires retardent leur recours aux soins du fait de cette nouvelle contribution, « et se voient ensuite contraints à une prise en charge médicale plus tardivement à l’hôpital, il en découlera mécaniquement une majoration nette des dépenses totales de l’AME », bien supérieure à 6 millions d’euros.

Le rapport souligne aussi le risque, pour la même cause, de faciliter la propagation de certaines pathologies transmissibles, comme la tuberculose ou l’hépatite B.

Article publié sur lexpansion.com

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