TAFTA : sous pression américaine, l’Europe renonce à interdire les perturbateurs endocriniens

S’ils fallait encore des preuves que notre santé, ils s’en foutent, du moment que cela remplit les caisses….

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Suite aux pressions des responsables du commerce des États-Unis en vue de l’accord sur le TAFTA, l’Union européenne a renoncé à prendre des mesures règlementaires relatives aux perturbateurs endocriniens liés au cancer et à la stérilité masculine.

C’est ce qui ressort des documents qu’a obtenus le Réseau européen d’action contre les pesticides (PAN Europe). Les critères de l’Union européenne en projet auraient pu interdire 31 pesticides contenant des produits chimiques, perturbateurs endocriniens. Mais ils ont été abandonnés par crainte d’une réaction commerciale violente, alimentée par un lobby états-unien agressif.

Le 2 juillet 2013 au matin, une délégation de haut niveau de la Mission des États-Unis vers l’Europe et de la Chambre états-unienne du Commerce, rendait visite aux responsables du commerce de l’Union européenne, afin d’insister pour que les européens abandonnent leurs nouveaux critères pour mettre en évidence les perturbateurs endocriniens et ce, en faveur d’une nouvelle étude d’impact. A la fin de la journée, l’Union européenne avait cédé.

Les minutes de la rencontre montrent que les responsables de la Commission expliquent que « bien qu’ils veulent que le TAFTA soit un succès, ils n’aimeraient passer pour des gens qui affaiblissent les normes européennes ».

Le TAFTA est un accord commercial en cours de négociation entre les États-Unis et l’Union européenne pour supprimer les barrières commerciales et favoriser le libre échange. Dans les minutes, on peut lire que les représentants de la Chambre de Commerce des États-Unis qui répondaient aux négociateurs états-uniens, « se plaignaient de l’inutilité de créer des catégories et donc des listes » de substances interdites. Les représentant des États-Unis insistaient pour qu’une approche basée sur le risques soient adoptée pour la réglementation, et « mettaient l’accent sur la nécessité d’une évaluation d’impact ».


Plus tard lors de cette journée, la secrétaire générale de la Commission, Catherine Day, envoyait une lettre à Karl Falkenberg, directeur du département Environnement, en lui disant de suspendre les critères en projet :

« Nous suggérons que, comme l’ont fait les autres Direction générales, vous envisagiez de procéder à une unique évaluation d’impact commune pour couvrir toutes les propositions. Nous ne pensons pas qu’il soit nécessaire de préparer des recommandations de la Commission, relatives aux critères pour identifier les substances qui sont des perturbateurs endocriniens. »

Suite à cela, la législation prévue pour 2014, fut repoussée au moins jusqu’en 2016, malgré les coûts pour la santé que provoquent les maladies, comme la perte de QI, l’obésité ou le cryptorchidisme – maladie qui affecte le système génital des petits garçons, et que l’on estime à 150 milliards d’€ chaque année. [1] )
Un mois avant cette rencontre, la Chambre du Commerce des États-Unis avait prévenu l’Union européenne des « vastes implications » qu’aurait l’adoption des critères en projet. Cet organisme commercial voulait que l’évaluation d’impact de l’UE fixe des seuils plus souples pour les expositions acceptables aux perturbateurs endocriniens, basés sur les propriétés de la substance. Le président du comité environnement de la Chambre de Commerce des Etats-Unis écrivait dans une lettre à la Commission :

« Nous sommes inquiets de voir que cette décision qui est source de nombreux débats scientifiques, puisse être prise pour des raisons politiques, sans qu’auparavant, ses impacts sur la marché européen ne soient évalués ».

Ils pourraient être considérables, nous dit la lettre.

Dans une note interne de niveau élevé, envoyée peu après au commissaire à la Santé, Tonio Borg, son directeur général prévenait que la politique de l’Union européenne relative aux perturbateurs endocriniens « aura des conséquences importantes sur l’économie, l’agriculture et le commerce ». Cette lettre fortement expurgée, envoyée une semaine avant que l’Union européenne n’abandonne ses projets poursuit : « Les États-Unis, le Canada et le Brésil ont déjà exprimé leur inquiétudes concernant ces critères qui pourraient avoir des répercussions importantes sur le commerce ».

Article complet en anglais sur Theguardian.com

Traduction en intégralité sur Amis de la terre via Sott.net

Juste pour le petit plus…

Les perturbateurs endocriniens sont partout et auraient des effets néfastes sur notre santé . Un répac’ s’impose !

Qu’est ce qu’un perturbateur endocrinien?

Les perturbateurs endocriniens (PE) sont des substances chimiques d’origine naturelle ou artificielle étrangères à l’organisme. Elles peuvent interférer avec le fonctionnement du système endocrinien et induire des effets néfastes sur l’organisme d’un individu ou sur ses descendants (OMS, 2002).
Ces substances peuvent interférer avec « la production, la sécrétion, le transport, le métabolisme, la liaison, l’action ou l’élimination des hormones naturelles » (Multigner, 2007).

On en trouve où?

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Source: La voix du nord
 

Les risques?

Parmi les différents perturbateurs endocriniens identifiés comme cancérogènes, on peut notamment citer:

  • Les hydrocarbures aromatiques polycycliques (HAP), associé au cancer du sein
  • Le bisphénol A, associé au cancer du sein, ovaires et prostate
  • Le Diéthyltilbestrol (DES),associé au cancer de l’utérus et du sein
  • Les pesticides organochlorés
  • Les dioxines, en cause dans les cancers du sein, les lymphomes malins non-hodgkiniens, et les myélomes multiples chez l’homme uniquement ;
  • Les phtalates, associés au développement de l’endométriose chez les femmes et au cancer du sein, des tumeurs hépatocellulaire dans les modèles animaux et des tumeurs du testicule après exposition en continu
  • Les retardateurs de flamme bromés (RFB), qui altèrent le système immunitaire, la thyroïde et le métabolisme, sont associés à une puberté tardive et à une ménopause précoce, deux facteurs de risqueimportants dans la survenue du cancer du sein
Source:  Institut National du Cancer

 

S’en protéger

Je vous donne quelques conseils simples pour limiter votre exposition aux perturbateurs endocriniens, dans votre cuisine et dans le choix de vos cosmétiques.

Dans la cuisine
  • Préférez les bocaux en verre, plutôt qu’en aluminium.
  • Utilisez des plats en verre ou sans bisphénol A, pour réchauffer vos plats.
  • Préférez des tuperwares en verre (plutôt lourds, donc), ou en plastique mais sans Bisphénol A. Vous avez ici un récapitulatif des contenants, sur le site Ikea.
  • Evitez l’usage de papier d’aluminium, surtout pour la cuisson en papillote  par exemple. Préférez alors du papier cuisson (idéalement bio, donc sans produits chimiques).
  • Si vous devez changer vos ustensiles, préférez-les en inox (évitez alors les bouilloires et passoires en plastiques, tout comme les paniers en plastique de votre cuit-vapeur).

Article complet sur ma-naturopathe-a-paris.com

19 Commentaires

  1. Nous mutons.
    Transmutons !

    • Si on avait un doute sur la conférence sur la transition énergétique et le climat!! puke
      Quand EDF ferme ses centrales thermiques à charbon en France mais en ouvre à l’étranger…
      Mardi 19 mai 2015, lors de l’Assemblée générale d’EDF, les Amis de la Terre ont interpellé le PDG Jean-Bernard Lévy sur les émissions considérables provoquées par ses 16 centrales à charbon. Ces investissements massifs contredisent la soi-disant « énergie décarbonée » produite par l’entreprise, et soulignent l’incohérence de l’État, actionnaire à 84 % d’EDF, sur les enjeux climatiques.

      http://www.notre-planete.info/actualites/4275-EDF-centrales-thermiques-charbon

  2. Résumé : à nous de prendre en main notre santé et de boycotter tout ce qui est chimique. Cela demande un peu d’entraînement et d’attention au début, mais c’est faisable. Tous les produits bio nous attendent, plus il y aura d’achats dans ce domaine,moins ils seront chers et plus le reste se cassera la figure, et in fine nous serons vainqueurs par KO ! GO !

  3. Mais c’est bien de râler et de pester.
    Et d’où vient cet état de fait?
    Qui a voté pour les FNUMPS? Votez donc pour MLP la prochaine fois.
    La carotte n’en sera que plus grosse, pas rapée et sans vaseline.

  4. OGM aux US : l’arroseur arrosé

    Les produits bio sont en plein essor : les agriculteurs US sont obligés d’importer des produits biologiques pour répondre à la demande d’aliments sans OGM.

    http://lesakerfrancophone.net/ogm-aux-us-larroseur-arrose/

  5. une solution sera de faire deguster un plat prepare avec les pires aliments traites avec des perturbateurs endocriniens a tous les decideurs europeens

    juste pour leur faire avouer qu ils veulent sciemment nous empoisonner en acceptant le t a f t a en notre nom a tous

  6. Et le camouflage des OGM qui s’implantent en douce sur le sol Français!
    http://naturealerte.blogspot.fr/2015/05/22052015agriculture-ces-ogm-bien.html

  7. Comment les Multinationales vont utiliser le TAFTA/TTIP pour transformer l’eau potable en OR ?

    Publication : 25 mai 2015

    Écrit par folamour
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    AVANT-PROPOS :

    Excellent article sur les conséquences acquises du TAFTA/TTIP. Comme pour l’Euro, on avancera les arguments de prospérité retrouvée pour amadouer le peuple et comme d’habitude c’est le dépeçage qui se prépare en secret, avec ou sans l’accord des Français ou des Européens.

    Venez donc voir comment les sociétés américaines pourraient transformer l’Europe en or. Le site finanzmarktwelt.de a étudié quelques scénarios possibles. Mettez-vous dans la peau d’une société américaine. Comment ON pourrait utiliser le TAFTA/TTIP pour transformer l’eau potable en or.

    Discrimination

    La gestion de l’eau en Europe est principalement assurée par les municipalités, mais il est aussi accordé des licences pour son exploitation, sur 20 ou 30 ans par exemple. Les municipalités peuvent aussi décider d’appliquer leur propre concession de distribution d’eau, ou de la confier à un prestataire privé au plus offrant. Donc avec le TAFTA/TTIP, un groupe américain titulaire d’une licence régionale pour l’approvisionnement en eau, pourrait intenter des poursuites dans le cadre «des tribunaux d’arbitrage» de la Banque mondiale privée CIRDI, si la municipalité s’accorde la concession à elle-même. Ici, le prestataire privé pourrait prétendre qu’il serait pénalisé par l’État, et insister sur l’indemnisation pour perte de profits. De là, un fournisseur américain pourrait également se plaindre parce qu’il voit inhibé sa liberté d’investissement dans son ensemble. Cela semble fou et bizarre ? Regardez par exemple ici, ces poursuites farfelues sont déjà traitées par la Banque mondiale du CIRDI. Le simple soupçon que l’on puisse avoir un projet qui ne dispose que d’une idée, qu’il risque d’être lésé ou de faire perdre des bénéfices, est un plaidoyer apparemment.

    voir suite sur :

    http://www.crashdebug.fr/index.php/international/10648-comment-les-multinationales-vont-utiliser-le-tafta-ttip-pour-transformer-l-eau-potable-en-or

    Information complémentaire :

    Crashdebug.fr : Transatlantique arnaque – La casse du siècle

    http://www.crashdebug.fr/index.php/international/10648-comment-les-multinationales-vont-utiliser-le-tafta-ttip-pour-transformer-l-eau-potable-en-or

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