La production d’électricité issue de l’énergie éolienne est intermittente. Pour s’en accommoder, les autorités belges envisagent de construire un atoll énergétique en mer du Nord. Ce concept innovant repose sur le principe bien connu des stations de transfert d’énergie par pompage. Quelques explications s’imposent.
De plus en plus de parcs éoliens voient le jour en mer du Nord, notamment en Belgique. Deux projets de grande ampleur peuvent en témoigner : Belwind et C-Power. Le premier a pris forme à 46 km au large de Zeebrugge, sur le banc de sable de Bligh Bank, avec l’installation de 55 éoliennes de 3 MW. Ces turbines permettent d’ores et déjà d’alimenter 175.000 ménages belges en électricité. Le deuxième projet, C-Power, devrait être achevé fin 2013 avec la mise en service de 48 nouvelles éoliennes. Au total, elles seront 54 (puissance cumulée de 325,2 MW) à fournir de l’électricité pour 600.000 habitants.
Le fonctionnement d’une ferme éolienne offshore en image. © Idé
L’exploitation de l’énergie éolienne semble promise à un bel avenir, malgré un inconvénient majeur. La production d’électricité par cette filière est en effet intermittente puisqu’elle dépend des vents. Il n’est donc pas rare d’avoir, par exemple, des pics de production la nuit… lorsque tout le monde dort. Cette énergie est alors perdue. Plusieurs solutions de stockage à grande échelle sont à l’étude ou en cours de test pour pallier ce problème. Elles reposent notamment sur l’utilisation de batteries ou encore sur la conversion de l’électricité en hydrogène ou en air comprimé.
Ces alternatives ne semblent pas avoir retenu l’attention des autorités belges, puisque c’est un tout autre concept qui a été présenté au comité portuaire de Zeebrugge, le 16 janvier 2013. Le ministre belge de l’Économie, Johan Vande Lanotte, y a en effet exposé un projet d’atoll énergétique. Concrètement, la Belgique pourrait construire une île en mer du Nord pour stocker de l’énergie éolienne.
Une île artificielle, donut couché sur le sable
Cette île artificielle, en sable, pourrait voir le jour à 3 km au large de Wenduine, non loin des fermes éoliennes évoquées plus haut. Elle devrait afficher un diamètre d’environ 2,5 km, culminer à 10 m au-dessus du niveau de la mer et présenter un gigantesque puits de 30 m de profondeur en son centre. Le ministre compare cette construction à un « donut couché sur le sable ».
Une île qui stocke de l’énergie, comment est-ce possible ? Autant le dire de suite, aucune grande avancée technologique ne se cache derrière ce concept. Le projet prévoit d’utiliser une version inversée du principe des stations de transfert d’énergie par pompage (Step). Concrètement, le puits, qui sera situé au centre de l’île, sera en temps normal rempli d’eau. En cas de surproduction d’électricité, des pompes seront activées pour rejeter le précieux liquide à la mer. À l’inverse, lorsque la demande en électricité sera forte, des vannes pourront être ouvertes pour remplir le puits. L’astuce réside dans le fait que l’eau passera alors par des turbines hydrauliques. C’est ainsi que la Belgique compte pallier l’intermittence de la production électrique éolienne offshore. Selon le ministre, « c’est la plus vieille, et toujours aujourd’hui, de loin, la forme la plus efficace de stockage d’électricité à large échelle ».
Un consortium international partiellement composé de sociétés belges aurait été séduit par cette idée. La conception complète du projet ainsi que la construction de l’île devraient prendre cinq ans. Cerise sur le gâteau, l’atoll énergétique pourrait également servir de refuge pour de nombreux oiseaux marins (sternes, goélands bruns, etc.). Par ailleurs, ce concept est aussi à l’étude en France et au Danemark.
Source: futura-sciences.com
Je me demande toujours pourquoi les éoliennes verticales ne sont pas employées à la place des éoliennes à pales qui font du bruit, tuent les oiseaux et sont moins sensible aux vents faibles.
Parce que l’Etre Humain apprend de ses erreurs.
A propos d’oiseaux tu parlais récemment du retour des grues. En fait celles que tu a vues sont peut-être sédentaires. Elles se déplacent le jour pour pêcher dans les zones inondées et rentrent au bercail le soir.
Non, Natacha, je comfirme, la migration à commencé il y a trois semaines (tôt) mais pas exceptionnelle.
Je ne sait pas si s’était des grues ou des oies, je penche plutôt pour des oies.
J’ai vu un vol d’oies le 20 février au nord de Limoges !
Le printemps sera bientôt là lui aussi.
Bel après-midi ensoleillé à vous. 🙂
fotoulaver, je dirai …
par interet !
Une autre idée serait d’équiper les mats des éoliennes avec des poids sur poulie.
Les poids seraient remontés de nuit par simple effet mécanique de la rotation des pales et redescendraient de jour afin d’augmenter le rendement des altérnateurs.
(principe de l’horloge à contrepoid de nos aieuls)
A quand l’accès individuel à l’énergie!!!! Ils construisent encore des gros centres de production pour au final garder le monopole de la facture mensuel…que c’est intelligent!! Sinon développer la production individuelle à ça non mon bon monsieur ils continuaient à payer!!! En plus c’est moche et question respect de la nature, c’est une aberration!!!!
+1
Cela laisse aussi la place à l’inventivité et à la solidarité et à l’autonomie.
je trouve cette idée intéressante,allier deux types de production d électricité renouvelable,je préfère voir l argent du contribuable aller dans cette direction que de se diriger vers l armement….