Le volcan Etna est de nouveau entré en éruption

Après les quelques secousses sismiques, l’Etna qui se manifeste de nouveau…

© Bruno Bonaventura
Activité de l’Etna le 19 février 2013


Après seulement trois mois de repos, l’Etna, le volcan le plus actif d’Europe s’est de nouveau réveillé. Il est entré en éruption début février 2013. Une nouvelle occasion d’admirer ses fontaines et épanchements de lave, pour l’instant sans danger pour les populations environnantes.

Situé sur l’île de Sicile (Italie), l’Etna est le plus haut volcan d’Europe (3300 m). Il s’agit d’un vaste stratovolcan basaltique qui couvre une superficie 1250 km². C’est une structure complexe, formée par plusieurs volcans successifs juxtaposés qui sont visibles par leurs cratères : le « Nord Est » apparu en 1911, la Voragine (1947), la Bocca Nuova (1968), le « Sud Est » (1971) et le nouveau cratère Sud-Est, apparu au pied de l’ancien en 2007. Actuellement, c’est ce dernier cratère qui es le plus actif avec des éruptions explosives et des écoulements fissuraux.

L’Etna est surveillé en permanence par l’Institut National de Géophysique et de Volcanologie (INGV) à Catane.

Regain d’activité volcanique pour l’Etna

Le 9 janvier 2013, l’Observatoire de l’Etna a signalé une activité strombolienne[1] « animée » dans les cratères sommitaux de l’Etna, Bocca Nuova et « nouveau Sud-Est ».

Dans la matinée du 15 Janvier 2013, les trémors[2] volcaniques ont soudainement diminué d’intensité marquant temporairement la fin de l’activité. Pour autant, l’activité strombolienne a repris en intensité dans le cratère « nouveau Sud-Est » dans la nuit du 22-23 Janvier 2013.

Le 28 janvier, le cratère Bocca Nuova a de nouveau connu un regain d’activité qui a gagné en intensité jusqu’au 30 janvier puis a repris le 2 février 2013.

Des épisodes intermittents similaires ont été observé les jours qui ont suivi jusqu’au 19 février où le nouveau cratère Sud-Est a produit de nouvelles coulées de lave, des coulées pyroclastiques, des lahars et un nuage de cendres.
Cela faisait près de dix mois (24 avril 2012) qu’il n’y avait pas eu d’épisode volcanique comparable, c’est-à-dire de véritables fontaines de lave. La fontaine de lave a duré environ 50 minutes, une durée normale pour ce type d’activité.
En plus de ces activités magmatiques, les volcanologues de l’Observatoire de l’Etna ont enregistré divers phénomènes secondaires comme des coulées pyroclastiques[3], des jets de vapeur et de cendres et même des lahars[4] à cause de l’interaction entre la lave et la neige présente sur le sommet.

Le 20 février, le cratère « nouveau Sud-Est » a produit un nouvel épisode de fontaines de lave intermittentes qui a duré environ 24 heures, avec l’émission d’un nuage de cendres, des coulées de lave, des petits lahars et une nouvelle fissure éruptive. L’épisode semble classique mais c’est la première fois depuis le 1er juin 2000 que l’Etna produit deux épisodes paroxysmiques en moins de 24 heures.

Dégâts et impact sur le trafic aérien

Le regain d’activité de l’Etna, encore limité, n’a pas causé de dégâts puisque les coulées de lave et les lahars n’ont pas croisé de village sur leurs routes.

Enfin, le trafic aérien n’est, pour le moment, pas affecté.

Notes

  1. L’activité strombolienne se caractérise principalement par l’éjection, à partir d’un cratère, de lambeaux de lave et de bombes volcaniques incandescentes, accompagnée de l’émission d’une coulée de lave généralement scoriacée (bulleux, léger).
  2. Les trémors sont des tremblements de terre, ici d’origine volcanique
  3. Elles résultent d’un mélange gaz-solide qui s’épanche dans les vallées avec une vitesse relativement faible (5-40 m/s)
  4. Il s’agit ici de lahars syno-éruptifs, coulée de boue due à la fonte de la neige au contact de matériaux volcaniques très chauds.

Sources: 

Via sott.net

Un Commentaire

  1. Preghiamo Sant’Agata !

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