Au mois de mai, un petit article discret était publié dans le journal La Provence expliquant que d’ici quelques temps les deux tiers des hôpitaux français seraient en cessation de paiement, voici en voici un qui risque de l’être prochainement…
Avec 146 millions d’euros de dettes sur le dos, dont un tiers d’emprunts toxiques, le centre hospitalier d’Arras était assis sur une bombe. Une partie de ses emprunts, à haut risque, souscrits pour financer la construction du nouvel hôpital, était prête à flamber : début novembre, un emprunt de 5 ME s’apprêtait ainsi à passer d’une phase de taux fixe très bas (moins de 1 %), à une phase dite structurée, avec des taux d’intérêt atteignant 14 % dans le contexte actuel. La direction a donc voulu éteindre la mèche en renégociant un bon tiers de sa dette. Quitte à réduire, forcément, sa capacité d’investissement.
Héritière du financement du nouvel hôpital, la nouvelle direction qui a succédé à Pierre Thépot aux manettes du centre hospitalier d’Arras s’en est fait des cheveux blancs. La dette. Une épée de Damoclès. Faite notamment d’emprunts toxiques, prêts à exploser, quitte à faire couler le colosse CHA à la vitesse du Titanic.
Car la construction du nouvel hôpital a été financée… à crédit, forcément : 170 millions d’euros de dettes au sommet. Il reste aujourd’hui encore 146 millions d’euros à financer. Jusque-là, rien de choquant, d’autant que le nouvel équipement arrageois « est bien là », concède Bertrand Prudhommeaux, directeur adjoint chargé des affaires financières, tâtant du doigt les bureaux de la direction. Un hôpital tout beau, tout neuf, tout grand. Financé avant la crise 2007-2008, la grande époque. Celle des emprunts à gogo… Et des produits financiers alléchants, mais ô combien risqués.
C’est là le hic. Une part non négligeable de la dette (70 %) est constituée d’emprunts dits « structurés »… 53 ME peuvent être considérés comme « toxiques », car indexés sur des valeurs de changes (euros, dollars, francs suisses). Des produits très risqués, que « les banques n’auraient aujourd’hui plus le droit de proposer », résume le directeur adjoint. Marie-Odile Saillard, directrice, qui a pris les rênes de l’hôpital avec la lourde tâche de le maintenir à flot après le départ de Pierre Thépot, en a mal dormi. Mais explique, diplomate : « Mes prédécesseurs ont contracté des emprunts dits structurés. Dedans, il y a du bon et du moins bon. Même si une partie des emprunts était hautement risquée, cela a permis de boucler la reconstruction de l’hôpital dans un délai record. Mais quand on fait la fête, on peut se réveiller avec la gueule de bois. » C’est le cas. Jusqu’à présent, les emprunts à risques du CHA étaient encore en sommeil. Montés avec des taux fixe les premières années, aucun n’était encore passé dans sa phase de taux variable. Jusqu’alors, l’hôpital profitait donc de taux d’intérêt exceptionnel… inférieur à 1 %. « On a mangé notre pain blanc », résume le directeur adjoint.
Article complet sur la voix du nord
Bonjour,
Une seule chose, mettre en taule celui qui a contracté ces emprunts, et le banquier qui les a octroyés. Comme c’est de la mauvaise gestion (report sur le futur de la montée des taux) faire invalider ce type de prêt.
Il est assez facile de trouver une faute, invitation au restaurant, en W-E par le banquier, et démontrer l’escroquerie.
La directrice ne doit pas baisser les bras en avalisant les erreurs passées, mais les dénoncer en cherchant les fautes, qui seront des preuves pour libérer l’hôpital de ses « obligations confiscatoires » pour la population, pour des emprunts plus simples.
Vérifier les agendas de l’ancien directeur, contrôler ses comptes bancaires, ses achats, ses dépenses, bref passer sa vie au peigne fin, ainsi que celui de sa famille et de ses proches collaborateurs (Haï ! Haï ! Pour l’ancienne équipe !). Une trace se trouvera, et là tout devient facile
Trainer ensuite tout ce monde au tribunal.
Voir la condamnation de S&P en Australie pour tromperie.