Les 2/3 des hôpitaux français devraient bientôt être en cessation de paiement

Heureux sont ceux qui sont en bonne santé, pour les autres, prévoyez le pire, regardez du côté des alternatives, se soigner risque d’être bientôt très difficile. Nous connaissions l’état des hôpitaux grecs, nous en avons déjà parlé ici, petit détail qui n’est pas signalé dans l’article du dessous, les hôpitaux grecs ne fournissent plus non plus d’insuline aux patients, il n’y a plus d’argent! À quand une telle situation en France? Le plus tard possible, malheureusement…

Certains établissements seront bientôt en cessation de paiement

Malgré la crise, le chantier du BMT de la Timone à Marseille se poursuit. Ce n'est pas le cas pour le génopole, dont les travaux ont été gelés.

Malgré la crise, le chantier du BMT de la Timone à Marseille se poursuit. Ce n’est pas le cas pour le génopole, dont les travaux ont été gelés.

En Grèce, les malades cancéreux achètent eux-mêmes leurs médicaments en pharmacie et les payent de leur poche. Las d’accumuler les factures impayées, le laboratoire pharmaceutique Roche ne fournit plus les hôpitaux. Le groupe envisage de prendre des mesures similaires contre d’autres pays, dont l’Espagne.

En France, on n’en est pas encore là. Mais pour combien de temps ? À en croire la Fédération hospitalière de France (FHF) , qui regroupe plus d’un millier d’hôpitaux publics, les deux tiers des établissements de santé vont sous peu se retrouver en cessation de paiement. « Pas assez de recettes pour honorer ses dépenses, techniquement cela s’appelle une faillite », simplifie Thierry Acquier, délégué régional de la FHF en Paca. Et si, statutairement, un hôpital ne peut pas être mis en faillite, les conséquences de cette crise financière se font déjà sentir : partout en France, des chantiers hospitaliers prévus en 2012 sont à l’arrêt. L’achat d’équipements médicaux a été différé.

Plus inquiétant encore : « Certains directeurs ont du mal à assurer les dépenses courantes, à payer les fournisseurs et parfois même à verser les salaires des personnels », indique la FHP.

Sous perfusion bancaire

À l’origine de ce « krach » hospitalier, la fermeture du robinet de financement que représentait la banque publique Dexia, le prêteur historique des hôpitaux démantelé à l’automne dernier pour cause d’empoisonnement aux emprunts toxiques. Depuis, les banques de détail ne se bousculent pas pour prendre le relais. Laissant sur la paille des hôpitaux publics déjà étranglés par les contraintes budgétaires. Faute de crédit bancaire, il leur manquerait plus de 2 milliards d’euros cette année, soit 50 % de leurs besoins. Non seulement pour financer les investissements à moyen et long terme, mais aussi pour boucler le fonctionnement courant. « De nombreux établissements, en déficit structurel depuis des années, avaient recours à l’emprunt pour boucler leur trésorerie », explique Thierry Acquier. Une perfusion bancaire brutalement retirée avec l’explosion de Dexia.

Stoppé net dans cette fuite en avant, l’hôpital de Briançon, dont le taux d’endettement est voisin de 20 %, est menacé de banqueroute. Celui d’Aubagne sait déjà que pour être en capacité de verser ses salaires, il ne paiera pas ses charges sociales (lire ci-dessous). Et quand l’hôpital va mal, rien ne va plus : BTP, fournisseurs, administration fiscale, toute l’économie est ralentie.

Cercle vicieux

Très inquiète de cette situation, la FHF réclame la création rapide d’une banque publique d’investissement, qui prendrait le relais de Dexia auprès des hôpitaux et des collectivités territoriales. Un dossier qui n’a pas encore reçu le feu vert de Bruxelles. En attendant, la FHF demande à ses adhérents de ne plus lancer des projets d’investissement qui ne sont pas complètement financés. « Mais cela n’est pas viable dans la durée. Car un hôpital qui n’investit pas, qui ne rénove pas ses bâtiments, qui n’achète pas de nouveaux équipements court à sa perte », souligne Thierry Acquier.

Si les grosses structures, comme l’AP-HM parviennent à sauver les meubles, grâce notamment à l’émission d’emprunts obligataires lancés avec d’autres CHU, les petits hôpitaux s’engouffrent dans un cercle vicieux: moins d’investissements, moins de recettes, plus de dette… : cette spirale pernicieuse qui menace aujourd’hui toute l’économie européenne.

A Aubagne, salaires ou charge : il faut choisir

Huit mois. C’est le délai moyen de paiement des fournisseurs du centre hospitalier d’Aubagne. De quoi plomber les trésoreries de ces entreprises, souvent des PME. « La réglementation nous impose de régler nos factures dans les 50 jours. Mais nous ne pouvons pas faire autrement. Et cela va s’aggraver », explique Alain Teissier, le directeur de l’établissement, qui ne parvient plus à joindre les deux bouts. Faute de crédits bancaires, l’hôpital a renoncé à des investissements : travaux d’entretien des bâtiments, remplacement d’ascenseurs vieux de 40 ans, renouvellement de certains équipements médicaux. « Cela représente 1,5 million d’euros, ce qui n’est pas une somme faramineuse. Nous avons fait la tournée des banques. Aucune n’a accepté de nous prêter le moindre centime« , fulmine le directeur.

Mais l’urgence à Aubagne, c’est d’assurer la paye du personnel et d’honorer les factures des fournisseurs. L’hôpital va devoir différer le versement de ses charges sociales et fiscales. Avec, à la clé, des pénalités de retard qui vont alourdir ses dépenses. Endetté à plus de 8 % de son budget, l’établissement qui ne dispose plus de capacité d’autofinancement, vivait jusqu’à présent sous perfusion bancaire. En 2011, l’hôpital d’Aubagne a néanmoins gagné 4,5 % d’activité. Mais sans investissement pourra-t-il continuer à faire face à la concurrence féroce de la clinique privée voisine (La Casamance), et à la proximité de l’offre médicale marseillaise ?

Source: Laprovence.com

22 Commentaires

  1. Si on laisse les malades et les vieux disparaître « naturellement » et que l’on supprime et emprisonne les cons, alors on a la société parfaite du point de vue du NOM.
    Bonne chance !

  2. La privatisation du secteur hospitalier est en marche. On tue l’hopital public pour faire grossir le business des cliniques privées …

  3. olgamaya brunodelavendee

    il y a longtemp qu’en FRANCE les soins hospitaliers notamment en ce qui concerne les operations de types maladie professionnelle ou accident du travail sont a justifier par le patient aupres des services sociaux entre autre notre fameuse SECU !! n’oubliez pas qu’il n’y a pas si longtemp sur BFMTV le ministre de la sante et du travail du gouvernement pinochio !!! je site ce monsieur xavier bertrand qui pour moi c’est bien engraissé avec tt les BOUFFONS de l’ump sur nos cotisations et notre droit a la santé annoncé publiquement que touts les malades du travail etaient des FRAUDEURS EN PUISSANCES !!! quelle honte d’entendre des conneries plus grosse que lui !!! et de plus de donner des ordres aux médecins conseil pour accelerer les consolidations pour faire des économies et se permettant de contredire des IRMS et professionels de la santé et de plus inventé des nouvelles pathologies qui elles sont dues par une mauvaise prise en charge de notre SECU !!!mais ou allons nous ??? Aujourdhui on est rendu a payer des charges secu non pas pour etre couvert au cas ou ils nous arriverai quelques choses mais tt simplement pour payer des fonctionnaires qui se fouttent de nous avec leur fameux 3646 et oui moi olgamayabrunodelavendee je dis haut et fort vite,vite,vite cette REVOLUTION afin de pouvoir remettre les choses là ou elles doivent etre !!!! voila voili mon coup de gueule juste pour ce soirsinon il n’y aura plus de place sur votre blog !!! je vous souhaite a tous CAMARADES une longue vie

  4. La casse des hôpitaux publics a commencé dès qu’il y eu un secteur privé.Il s’agit d’importer les modèles Américains de gestion partout : hôpital-entreprise, établissements scolaires-entreprises, prisons-entreprises (Bouyques) pour des motifs de rentabilité. Toujours le fric, le banquier, les labos et les entreprises pharmaceutiques qui y vendent leurs poisons. C’est expliqué là
    http://minilien.fr/a0n7ja
    La sécu et les mutuelles sont un frein à la santé et non un gain. Elles ont été créées en amont uniquement pour obliger les médecins et leurs clients à se fournir chez les labos pharmaceutiques et empêchent tout soin non toxique comme on l’a vu pour le dr Molinier. C’est ce qu’on appelle une arnaque. Là où ça n’existe pas, les gens se soignent traditionnellement, et n’ont pas toutes ces maladies de civilisation. Ils ont autre chose bon. Faut bien se confronter à quelques microbes pour devenir fort. Aux USA ça va très très loin comme expliqué ici, et le personnel de santé en France a tiré la sonnette d’alarme il y a quelques années. Au Quebec, j’ai lu un appel au secours d’un infirmier Canadien concernant la biotech dans les soins… Bref, il faut se bouger.

  5. J’ai oublié un lien por les soins aux USA, modèle que les élites veulent transposer en France.

    http://minilien.fr/a0n7jb

  6. Mais il y a encore de l’espoir dans le monde

    http://youtu.be/_ae7h8FioX0

  7. Youtubes de LLP = Le Libre Penseur : Dr. Salim LAIBI (Dentiste dans le MIDI) :
    http://www.dailymotion.com/neozore47

  8. France info a expliqué un jour pour vous dire à quel point ça va mal… Témoignage à l’appui qu’il y avait un hopital Public à Paris ou les patients devaient amener leurs draps !! J’ai halluciné… C’est un exemple parmi d’autre mais qui veut dire déjà beaucoup…

  9. Au fait je te repond ici, Voltigeur est emmertdée jusqu’au cou avec son pc!

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