Je vous ai déjà présenté une réflexion de Marc Lafontan, je vous en propose une autre, on parle sans arrêt de 1984 d’Orwell, souvent on dit *nous sommes en plein dedans*. Voici un extrait de 1984, pour ceux qui ne connaissent pas…….et la réflexion de Marc Fontan!! Qu’en pensez vous?
Les bons vieux classiques
« Nous ne cherchons pas le pouvoir en vue de nos propres fins, mais pour le bien de la majorité tel que nous le définissons.
Les hommes, ces créatures frêles et lâches, ne peuvent endurer la liberté ni faire face à la vérité. Ils doivent être dirigés par ceux qui sont plus forts qu’eux. L’espèce humaine a le choix entre la liberté et le bonheur, or le bonheur vaut mieux.Le bien des autres ne nous intéresse pas, nous ne recherchons que le pouvoir, le pur pouvoir. Les nazis et les communistes se rapprochent beaucoup de nous par leurs méthodes, mais ils n’eurent jamais le courage de reconnaître leurs propres motifs. Ils prétendaient s’être emparés du pouvoir pour une période limitée ; passé le point critique, il y aurait un paradis où les hommes seraient libres et égaux. Nous ne sommes pas ainsi, nous savons que jamais personne ne s’empare du pouvoir avec l’intention d’y renoncer. On n’établit pas une dictature pour sauvegarder une révolution. On fait une révolution pour établir une dictature. La persécution a pour objet la persécution. La torture a pour objet la torture. Le pouvoir a pour objet le pouvoir.L’esclavage c’est la liberté. Seul, libre, l’être humain est toujours vaincu. Mais s’il renonce à son identité, s’il se soumet entièrement et totalement, il se fond dans le pouvoir collectif, il est alors tout-puissant et immortel.Ce pouvoir est aussi le pouvoir sur d’autres êtres humains, sur les corps mais surtout sur les esprits.Le pouvoir sur la matière n’est pas important, notre maîtrise de la matière est déjà absolue. Ce qui importe c’est de commander à l’esprit. La réalité est à l’intérieur du crâne… Le réel pouvoir, le pouvoir pour lequel nous devons lutter jour et nuit, est le pouvoir non sur les choses, mais sur les hommes. Comment assure-t-on le pouvoir sur un autre ? En le faisant souffrir. L’obéissance ne suffit pas. Comment, s’il ne souffre pas, peut-on être certain qu’il obéit, non à sa volonté, mais à la nôtre ?
Le pouvoir est d’infliger des souffrances et des humiliations. Le pouvoir est de déchirer l’esprit humain en morceaux que l’on rassemble ensuite sous de nouvelles formes que l’on a choisies. Commencez-vous à voir quel sorte de monde nous créons ? Un monde de crainte, de trahison, de tourment. Un monde d’écraseurs et d’écrasés, un monde qui au fur et à mesure qu’il s’affinera deviendra plus impitoyable. Le progrès dans notre monde sera le progrès vers plus de souffrance. Notre civilisation est fondée sur la haine ; il n’y aura pas d’autres émotions que la crainte, la rage, le triomphe et l’humiliation. Nous détruirons tout le reste.Nous avons coupé les liens entre l’enfant et les parents, entre l’homme et l’homme, entre l’homme et la femme. Mais plus tard, il n’y aura ni femme ni ami. Les enfants seront à leur naissance enlevés aux mères, comme on enlève leurs oeufs aux poules. La procréation sera une formalité annuelle, comme le renouvellement de la carte d’alimentation. Il n’y aura plus de loyauté que pour le pouvoir. Tous les plaisirs de l’émulation seront détruits remplacés par l’ivresse toujours croissante du pouvoir, qui s’affinera de plus en plus. Il y aura à chaque instant, le frisson de la victoire, la sensation de piétiner un ennemi impuissant… Autant qu’un monde de triomphe ce sera un monde de terreur… Nous commanderons à la vie à tous ses niveaux.Vous imaginez qu’il y a quelque chose qui s’appelle la nature humaine qui sera outragée par ce que nous faisons et se retournera contre nous. Mais nous créons la nature humaine. L’homme est infiniment malléable.Tel est le monde que nous préparons. Un monde où les victoires succèderont aux victoires et les triomphes aux triomphes, un monde d’éternelle pression, toujours renouvelée, sur la fibre de la puissance. Vous commencez à réaliser ce que sera ce monde. À la fin vous ferez plus que le comprendre, vous l’accepterez, vous l’accueillerez avec joie, vous en demanderez votre part en idolâtrant vos propres bourreaux. »
Extrait de 1984 de G.Orwell
Un poisson rouge vit dans un bocal au fond de l’océan. Il y est depuis si longtemps qu’il est très habitué à son bocal, il en connaît les limites, les contours, il sait que l’eau dont il a besoin est contenue à l’intérieur. En dehors du bocal, il ne sait pas. Il y pense parfois, et oublie bien vite. Un jour, il apprend que le bocal va inévitablement se briser et qu’il devra abandonner cette existence délimitée par le périmètre du bocal. On lui dit que cela s’appelle « mourir ». Son destin, après la fin du bocal, lui est tout à fait inconnu. Il a très peur.
Y a-t-il de l’eau dans l’océan hors de son bocal ? Il craint bien que non. Va t-il survivre à la destruction du bocal ? Il est persuadé que non. Et surtout, il est très attaché à ses mouvements dans le bocal, à la vue qu’il a depuis le bocal et qu’il n’échangerait pour rien au monde contre autre chose, contre un inconnu, malgré les souffrances que lui cause souvent l’enfermement dans le bocal.Il n’existe dans sa mémoire rien de comparable à l’univers de son bocal. Il ne veut rien d’autre.
Quand le bocal vient à se briser, le poisson est rendu à l’océan, il réalise que l’eau est présente hors du bocal, que l’espace y est infini et que son attachement au bocal ne venait que de l’oubli de la nature de l’océan dont il provient, à l’origine.Quand le bocal se brise, rien ne se passe. L’eau retourne à l’eau, l’univers réduit du poisson rouge subit une expansion soudaine. Il est libre.
Fin de transmission
Marc LafontanSource les7duquébec
Sauf que le poisson rouge aurait une mémoire de 7 secondes….qui lui ferait accepter sa condition d’éternel tourneur en rond. Il croit dans son bocal qu’il nage dans un océan….C’est pour cela que la conquête de l’espace est sans cesse repoussée aux calendes grecques…une vraie tragédie pour l’espèce humaine qui doit se servir de sa mémoire pour enfin sortir de son bocal terrestre…
C’est souvent dans les tragédies que la Lumière s’intensifie et que les vérités apparaissent et c’est peut-être aussi pour cela qu’elles résonnent si longtemps dans la mémoire des Hommes.
Amicalement 😉
La tragédie nous fait aller vers l’essentiel…
Il a été prouvé que le poisson rouge a au final une belle mémoire: a la même heure chaque jour, une lumière clignote. Juste après s’ouvre la porte vers le diner 🙂
Au bout d’un certain temps, le poisson rouge fonce vers la lumière dés qu’elle clignote, puis encore plus tard, devance cette lumière… Je sais, rien à voir avec le débat, mais les idées reçu… ça me démange ^^
A bientôt pour un vrai commentaire 😉
Et bien tu vois…on en apprend tous les jours ce qui permet de rectifier les points de vue…
Le Nouvel Ordre Mondial à la puissance XXL ????
En tout cas, nos dominateurs semblent bien s’en être inspiré ……
après c’est seulement la question de franchir étape après étape ….
Tout cela se résume dans le proverbe suivant :
« Qui se couche avec le cul qui gratte se réveille avec le doigt qui pue ».
Y’a tellement de choses dans l’océan… c’est vrai que quelque fois la liberté peut faire peur…
Quand à G.Orwel, je pense qu’il est encore bien trop gentil. La classe la plus haut placée à autant de considérations pour les humains et la terre que vous et moi pour les cafards. Vous adresseriez vous à un cafard pour lui expliquer sa life ?
Bon ok, je sors.
Non! non! restes avec nous, ta métaphore est tellement juste 😉
« Ils doivent être dirigés par ceux qui sont plus forts qu’eux »
Béhéhéhéhéééééhhh!
« L’espèce humaine a le choix entre la liberté et le bonheur, or le bonheur vaut mieux. »
Entre la liberté et le plaisir, ce n’est pas ça le bonheur… En tout cas pas pour moi!
« En le faisant souffrir. »
En lui laissant mirroiter des plaisirs éphémères, ce qui le rend productif, et en le poussant à toujours plus consommer dans le but utopique de satisfaire sont incommensurable manque de libertés. Le mouton mettra assez longtemps avant de se rendre compte que cette situation ne le rendra jamais heureux, pour que vous en profitiez pour le culpabiliser sur son faible moral au travail et le tentiez à consommer pour remédier à ce problème.
Ca me fait penser à ça : http://www.youtube.com/watch?v=6pJX_Q1GA0Y
(âme sensible s’abstenir)
Que j’avais déja posté ici dailleurs : http://lesmoutonsenrages.wordpress.com/2011/05/26/21-signes-qui-montrent-que-le-monde-sera-bientot-sous-le-controle-de-big-brother/
Mais finalement, qu’est le bonheur?
Ok, chaud à expliquer, et je n’ai pas la carrure pour le faire, mais je sais ce que ce n’est pas:
-avoir une voiture plus grosse/récente/neuve que mon voisin;
-avoir une confortable collection de DVD vu… deux fois?
-avoir une pelouse verte et bien tondu (ben oui, sinon jamais de petites fleurs !)
-avoir une télé plate 92cm fullHD amoled TNT wifi et « web-connect »… ha oui: et 3D
-vouloir revivre des instants vécu plus jeunes. Car c’est impossible. (c’est comme vouloir revoir une deuxième fois un film pour la première fois.)
-avoir la « gueule » de brad pitt, ou le corps retouché d’une nenette qui ne fait rien de sa journée (sauf du sport)
-critiquer la pauvre vie de la famille X de la rue Loiseau (en plus ils trichent sur leurs impôts)
-faire l’amour plus de 2 heures à ma femme qui aura pour le coup 12 orgasmes tres tres bruyant… tout les deux jours. (parceque plus, ça n’a pas le temps de refroidir)
Le bonheur se rapprocherait plus, d’abord, d’une conséquence de plusieurs choses:
-ne pas avoir froid
-ne pas avoir faim
-Ne pas avoir peur pour demain
-Côtoyer des gens avec qui on aiment partager de bon moments, avoir de belles discutions.
-s’aimer soi-même, car malgré ma sale tête et mon nez comme une fraise: je suis sympa! Ce qui est mieux que d’être beau et franchement con.
Je pense qu’un homme/femme sincérement heureux « rayonne » dans une pièce plus fortement que quelqu’un d’aigri (qui pourri une ambiance rien qu’en étant là.
Et surtout: DONNER ! un conseil, du temps, un sourire ! Il y avait un joli texte sur le sourire à donner à ceux qui en sont malheureux d’en manquer.
C’est bon, chocobisous, et frustrant: je ne pourrais alors pas casser la tête à ce gars de la compta qui raconte des ragots sur le patron et la secrétaire des RH…c’est tellement palpitant comme histoire… il a pas aimé quand je lui ai dit que je m’en carré complètement, car j’avais plus à corriger dans ma vie que dans celles des autres.
Sans être pro catho: avant de regarder la paille dans l’oeil de ton voisin… (pour citer mes sources ^^ Mathieu 7.3 http://bible.evangiles.free.fr/matthieu%207.html )
Si chacun était correct avec lui-même, puis avec son entourage immédiat, il n’y aurait aucun problème dans cette société.
Une solution n’est viable que si applicable à l’ensemble du peuple. Y compris son » élite ».
« Vivre en soi, ce n’est rien ;
Il faut vivre en autrui.
A qui puis-je être utile aujourd’hui ?
Voilà, chaque matin,
Ce qu’il faudrait se dire.
Et le soir quand des cieux
La clarté se retire,
Heureux à qui son coeur
Tout bas a répondu :
Ce jour qui va finir, je ne l’ai pas perdu :
Grâce à mes soins,
J’ai vu, sur une face humaine,
La trace d’un plaisir
Ou l’oubli d’une peine. »