Igor Strelkov, dans un entretien télévisé transcrit par le blog Vineyard of the Saker et dont une version française est disponible ici grâce à des internautes volontaires, revient sur la situation militaire dans le Donbass et sur l’évacuation de Slaviansk. Cette source de premier ordre, puisque c’est lui qui dirige véritablement la défense de la RPD, confirme les informations sur le nettoyage ethnique entrepris par la garde nationale et sur la tactique employée par ses unités. Selon Igor Strelkov :
« les cibles premières qui étaient soumises à des frappes dans Slaviansk et Kramatorsk n’étaient pas les positions de la milice, alors qu’elles étaient parfaitement connues, et même pas non plus les différents quartiers de la ville, mais les usines et les entreprises industrielles »
L’armée ukrainienne (plus exactement la garde nationale) met donc bien en oeuvre une politique de la terre brulée, qui présente pour elles plusieurs avantages. Elle se tient à distance des unités des miliciens qui lui infligent à chaque affrontement direct de lourdes pertes, et pousse les habitants à l’exil en frappant essentiellement des objectifs civils. Elle espère également affaiblir le soutien populaire dont bénéficie la milice et briser toute capacité de résistance de la population en la martyrisant. On reconnait ici la doctrine américaine « Shock and Awe » développée par les néo-conservateurs, notamment mise en oeuvre lors de la guerre d’Irak et qui a pour objectif opérationnel de créer « un sentiment de menace et de peur d’agir, qui peuvent abattre totalement ou en partie la société adverse, ou réduire considérablement ses capacités de combattre par la destruction des moyens matériels. », selon ses concepteurs.
La destruction de la base économique et industrielle sert également cet objectif de nettoyage ethnique en faisant du Donbass une région économiquement sinistrée. Plus précisément, concernant la destruction de l’appareil industriel, il s’agit pour Strelkov d’une stratégie ayant pour but d’éliminer la concurrence industrielle de l’est ukrainien au sein de la zone économique de l’UE et de « libérer » une main d’oeuvre qualifiée à bas coût en vue de futures délocalisations :
Je crois fermement que les dirigeants ukrainiens actuels et la direction de l’armée ukrainienne n’hésiteront pas à faire la même chose à Donetsk. Personne ne doit avoir d’illusion à ce sujet : même si nous devons un jour nous retirer d’ici, ils ne permettront pas aux résidents de Donetsk de continuer à vivre ici. La soi-disant Europe unie ne veut pas de concurrence de la part de l’industrie de Donetsk. Ils ne souhaitent pas la concurrence de [nos] scientifiques. Tout ce qu’ils veulent voir rester ici, c’est un territoire où ils peuvent se procurer facilement plusieurs centaines de milliers ou peut-être même quelques millions d’unités de main-d’œuvre à bas coût, de façon à les mettre en service en Europe. C’est tout ce qu’ils veulent.
Plus inquiétant pour les habitants de la région, Strelkov confirme que la junte prend ses ordres à Washington et que cette guerre est également dirigée contre Moscou, ce qui implique le sacrifice potentiel de toute la population civile pour servir les intérêts stratégiques de Washington (encore une fois ce ne sera pas la première fois, il suffit de regarder du côté de l’Irak actuellement ou de la Syrie) :
Je ne veux faire peur à personne, mais je crois que, sans aide réelle de la Russie, si la Russie ne fournit pas d’aide militaire directe, la junte hors-de-contrôle fera certainement usage de tout l’arsenal des forces et moyens dont elle dispose, en particulier parce que les décisions ne sont pas prises par eux, mais d’abord de l’autre côté de l’océan. Et là, ils ont décidé de détruire le Donbass jusqu’à l’âme. Soit ils vont forcer la Russie à entrer dans une guerre mondiale ici, sur le territoire de l’Ukraine, ou ils obtiendront tout ce qu’ils exigent sans guerre. Et c’est pourquoi ils vont continuer à progresser, à bombarder, à faire pleuvoir les obus.
Entretien avec Igor Strelkov, première chaîne républicaine (RMR), 8 juillet 2014
Le SakerIgor Strelkov : Je voudrais souhaiter la bienvenue à tous les téléspectateurs qui me regardent et qui m’écoutent, et leur dire que dans ce moment particulièrement difficile pour les gens de la République de Donetsk, je suis très heureux d’être ici avec vous, et de pouvoir avec vous défendre votre et notre patrie commune, la Russie, qui, comme je le crois, s’étend de la frontière de cette formation étatique que l’on appelle Ukraine jusqu’à l’Extrême-Orient.
C’est précisément pour la Russie qu’ici, nous combattons, en même temps que pour les droits des Républiques de Donetsk et de Lugansk. Nous nous battons pour votre droit à choisir vous mêmes votre langue, votre culture, votre mode de vie, et pour votre droit d’être libre, de ne pas être contraints à adopter ce qui vous est imposé par des gens pour qui votre pays et votre société ne sont que de simples objets de machinations politiques et de spéculations financières diverses. Des gens qui sont soumis à un contrôle de l’extérieur et ne se soucient pas de le cacher. C’est contre cela que nous avons lutté et continuerons à nous battre. Et j’espère que nous continuerons à bénéficier de votre soutien.
Je n’ai pas préparé spécifiquement d’allocution ; j’ai passé toute la journée absorbé dans la planification stratégique. Par conséquent, je ne vais pas lire un texte ou faire un discours préparé à l’avance. Le personnel de la chaîne de télévision a préparé une série de questions à mon intention. En répondant à ces questions, j’espère être en mesure de répondre à vos préoccupations au sujet de ce qui se passe, de la façon dont les hostilités se poursuivent, et de la façon dont nous avons l’intention de continuer à défendre la République. Donc, je pense que nous devrions maintenant donner à notre hôte la possibilité de poursuivre.
Le temps était venu de quitter Slaviansk
Animateur : Igor Ivanovich, voici une question clé que nous revient toujours : pourquoi Slaviansk a-t-elle été abandonnée et pourquoi les forces se sont-elles redéployées en direction de Donetsk et des villes voisines ?
Igor Strelkov : Depuis le tout début des hostilités, Slaviansk servait de bouclier pour Donetsk. En prenant nos positions dans Slaviansk, nous avons mis en place un bouclier afin de protéger l’ensemble du territoire de la RPD [République du peuple de Donetsk] et de la RPL [République du peuple de Lugansk]. Nous avons supporté le fardeau principal de l’offensive ennemie et détourné ses forces, de manière à donner aux dirigeants politiques et aux dirigeants sociaux des deux Républiques l’occasion de s’organiser ; et, en agissant conformément à notre exemple, de manière à enlever les rênes du pouvoir [local] des mains de la junte, ce qui dans une certaine mesure l’a empêchée de s’établir elle-même.
C’est pourquoi, lorsque nous avons constaté que cette tâche était achevée – cette tâche spécifiquement –, qu’à la fois à Donetsk et à Lugansk, des gouvernements avaient été mis en place conformément à la volonté du peuple telle qu’elle s’est exprimée en termes de mise en œuvre de la souveraineté de l’Etat et d’organisation du référendum, et que ces gouvernements avaient été en mesure de créer leurs propres forces armées, [nous avons compris] que nous avions pour l’essentiel rempli notre tâche.
Il est naturel que Slaviansk soit devenue, et demeure, pour moi personnellement et pour nous tous, une ville très importante, une ville à laquelle nous sommes profondément liés. Sans aucun doute, si nous avions eu la possibilité de la conserver, nous aurions continué à la défendre aussi longtemps que nous l’aurions pu. Toutefois, la situation militaire telle qu’elle s’était développée signifiait que continuer à tenir Slaviansk aurait conduit à des pertes inacceptables dans les rangs de la milice, et persister à conserver la ville ne servait plus aucun but stratégique ou tactique.
L’ennemi a amassé une énorme artillerie et un très important groupe blindé près de la ville. Nous ne pouvions pas continuer à résister beaucoup plus longtemps sans des quantités suffisantes d’armes lourdes, d’artillerie et, surtout, de munitions. En retenant l’ennemi pied à pied, en étant victorieux jour après jour, nous avons continué à reculer jusqu’aux limites de la ville. Et, finalement, un jour est venu où la situation a évolué au point que nous avons compris que le cercle formé autour de la ville s’était fermé, et que le plan tactique de l’ennemi n’était pas de nous attaquer, mais simplement de niveler la ville, de la détruire complètement avec son artillerie, puis de dévaler sur notre infanterie avec ses chars.
Nous avons compris que nous n’avions pas les armes suffisantes pour nous défendre contre de telles tactiques. Nous ne les avions vraiment pas. Nous avons également compris que l’ennemi nous exterminerait tout simplement, en l’espace de quelques jours, sans que nous soyons en mesure de lui infliger des pertes équivalentes.
Dans cette situation, une décision a été prise. J’ai pris cette décision personnellement. C’est là une responsabilité que je ne partage pas avec qui que ce soit. Bien que je l’aie fait connaître au seul Conseil militaire qui était en action là-bas. [La décision] était de se retirer, de sauver la garnison et de sauver la ville d’une destruction dépourvue de sens. Il n’y avait en effet pas de sens à cela, parce que nous aurions été pilonnés jusqu’à en être réduits en poussière d’une distance telle que nous n’avions pas la capacité de répondre. [La décision a également été] de redéployer les détachements de combat expérimentés, qui avaient été forgés au combat, sur de nouvelles positions où ils pourraient continuer à défendre la République.
En outre, comme nous l’avons constaté après avoir rompu l’encerclement, l’ennemi avait pris Artyomovsk le jour même, en forçant la toute petite unité de la milice qui y était en garnison à se replier. Cela créait un réel danger que non seulement Slaviansk, mais aussi l’ensemble de la région Kramatorsk-Druzhkovka-Konstantinovka soit encerclé et assiégé. En fait, c’est précisément pour cela, parce que l’ennemi était sur le point de couper nos lignes de communication, qu’une décision a été prise de nous retirer aussi de toutes les autres villes, puisque les défendre en étant encerclé n’aurait plus correspondu à aucun objectif. Cela n’aurait abouti qu’à davantage de victimes et de destructions inutiles.
Les héros de l’évasion de Slaviansk
Animateur : Merci. Je crois que les hommes qui sont restés pour couvrir votre retraite sont des héros. Pouvez-vous nous en dire plus à leur sujet ?
Igor Strelkov : Ceux qui sont restés pour couvrir notre retraite n’étaient pas plus de quelques dizaines. En fait, ils ont accompli leur tâche de façon admirable. D’après ce que j’ai pu apprendre, à ce stade, la majorité d’entre eux sont parvenu à rompre l’encerclement. De plus, je viens d’être informé de ce que même le groupe qui a protégé notre retraite depuis Nikolayevka, que les 13 combattants de ce groupe, ont réussi à passer et se sont redéployés à Seversk, en maintenant un minimum de pertes.
L’état de préparation de Donetsk en vue de résister à un siège
Animateur : C’est bien. Voici une autre question. Est-ce que la ville de Donetsk est prête, au moment où nous parlons, à se défendre contre un siège prolongé, et, à terme, est-elle prête pour une offensive ?
Igor Strelkov : Et bien, assurément, je ne peux pas dire que la ville soit spécialement en état de défense, ne serait-ce que parce que dans son ensemble, elle fonctionne toujours comme si elle était en temps de paix. Pratiquement aucune mesure défensive n’a été prise. L’état des préparatifs de défense de la ville, jusqu’ici, est au niveau où se trouvait Slaviansk il y a deux mois de cela. En d’autres termes, les fortifications existantes sont suffisantes pour arrêter les APC [transports de troupes blindés] et quelque chose comme la Garde nationale ou des détachements du ministère de l’Intérieur.
Pour ce qui est des colonnes blindées de l’ennemi, qui emploie maintenant massivement des chars et de l’artillerie, à ce moment précis, la ville ne pourrait se défendre contre eux que très difficilement et au prix de pertes importantes au sein de la Milice. Cependant, nous sommes en train de prendre des mesures urgentes, chaque jour qui passe, de façon à nous assurer que la ville soit prête pour la bataille. Ceci du point de vue de l’érection de fortifications.
En ce qui concerne l’état d’esprit de la population, il est certainement évident que les habitants de Donetsk continuent à mener une vie tout à fait pacifique. Ils ont encore de la difficulté à comprendre, ou ils refusent de croire que cela peut arriver, jusqu’au point où l’ennemi, les unités punitives ukrainiennes, déclenche un barrage d’artillerie massif et mène des frappes aériennes massives contre des zones résidentielles. A vrai dire, nous ne l’avons pas cru non plus pendant longtemps.
Cependant, en un mois, ou, plus précisément, en trois mois de siège, mais un mois de siège actif, nous avons été convaincus que l’ennemi avait choisi la tactique de ne pas agir contre nos unités armées, les unités d’auto-défense de la milice, mais qu’il avait choisi plutôt une tactique terroriste de destruction : la destruction des infrastructures, la destruction des entreprises industrielles. Aussi étrange que cela puisse paraître, et je ne trouve pas cela étrange du tout, même si c’est sans doute le cas de certains, les cibles premières qui étaient soumises à des frappes dans Slaviansk et Kramatorsk n’étaient pas les positions de la milice, alors qu’elles étaient parfaitement connues, et même pas non plus les différents quartiers de la ville, mais les usines et les entreprises industrielles.
A Nikolayevka, en particulier, l’ennemi a continué à pilonner la centrale thermique pendant trois jours d’affilée, en dépit du fait qu’il n’y avait pas un seul milicien là-bas. Qui plus est, le bombardement a continué pendant une journée entière après que la Milice a eu quitté la ville. En d’autres termes, il n’y avait pas de but [militaire] à cette action. De la même manière, ils ont pilonné le secteur où se trouvaient un certain nombre d’usines à Slaviansk, là même où aucun milicien n’avait jamais mis les pieds. Il n’y avait pas là-bas de points de contrôle, et pas même d’avant-postes. Cela ne les a pas empêché d’anéantir ces usines de manière régulière et méthodique avec leur artillerie.
En d’autres termes, le dessein dont nous parlons ici n’était pas de nettoyer la ville des unités de la milice. Ce n’était pas l’intention. Leur but était d’infliger aux infrastructures le maximum de destruction possible tout en éradiquant la Milice, laissant ainsi les gens sans emploi, sans logement, sans moyen de pourvoir à ce qui est nécessaire pour vivre. En de fait, ils devaient s’acquitter d’une tâche bien précise, qui était de forcer les gens à l’exode en les laissant sans moyens de survivre, même après la cessation des hostilités.
Je crois fermement que les dirigeants ukrainiens actuels et la direction de l’armée ukrainienne n’hésiteront pas à faire la même chose à Donetsk. Personne ne doit avoir d’illusion à ce sujet : même si nous devons un jour nous retirer d’ici, ils ne permettront pas aux résidents de Donetsk de continuer à vivre ici. La soi-disant Europe unie ne veut pas de concurrence de la part de l’industrie de Donetsk. Ils ne souhaitent pas la concurrence de [nos] scientifiques. Tout ce qu’ils veulent voir rester ici, c’est un territoire où ils peuvent se procurer facilement plusieurs centaines de milliers ou peut-être même quelques millions d’unités de main-d’œuvre à bas coût, de façon à les mettre en service en Europe. C’est tout ce qu’ils veulent.
Pavel Gubarev : Et le gaz de schiste, bien sûr.
Igor Strelkov : Je ne dirai rien à propos du gaz de schiste parce que je ne suis pas un spécialiste [dans ce domaine]. Cependant, ce qui est certain, c’est qu’ils cherchent à détruire le cœur industriel du Donbass, qui, tout d’abord, représente une concurrence sérieuse pour l’industrie européenne et, d’autre part, fonctionne presque entièrement, ou au moins à un degré significatif, pour le complexe militaro-industriel russe.
Les forces de la Milice sont-elles suffisamment importantes ?
Animateur : A en juger par leurs déclarations, ils n’ont aucune envie de voir des russes sur notre territoire. Pourtant, nous comprenons que c’est notre terre, la République populaire de Donetsk, la République populaire de Lugansk. Nous ne quitterons pas notre terre. Et maintenant, je voudrais mettre l’accent plus spécifiquement sur la Milice. Avons-nous suffisamment de miliciens ? En comptant ceux que Pavel Gubarev a sélectionnés pour vous ?
Igor Strelkov : Non, bien sûr que non. Certainement pas. Même pour une grande ville d’un million d’habitants, sans compter le reste de la République, il y a trop peu de miliciens. Le territoire de la ville est énorme. Le territoire de la République qui est contrôlé par le gouvernement de la [RPD] [République du Peuple de Donetsk] est également assez grand ; il est très étendu.
Y établir les moyens d’un contrôle vraiment sûr et le défendre avec les forces que nous possédons actuellement n’est pas, en soi, impossible ; cependant, face à la supériorité colossale de l’ennemi, je dirais même de sa suprématie absolue en termes de véhicules blindés et d’artillerie, sans même tenir compte de la position dominante qui est la sienne dans les airs, il est extrêmement difficile de défendre ce territoire avec nos forces telles qu’elles existent.
Je voudrais aussi ajouter à mes commentaires précédents qu’il est impossible de faire la guerre à moitié. C’est une erreur de penser que quelqu’un, quelque part et en quelque manière, sera en mesure de défendre cette République avec de petites forces et en fonctionnant avec un budget serré. Nous avons besoin d’une mobilisation sérieuse de nos ressources. Malheureusement, les ressources nécessaires, d’abord et avant tout en termes d’armements et de munitions, n’ont pas été préparées ; elles n’existent pas à l’heure actuelle.
Si ces ressources étaient disponibles, nous aurions sans hésitation mis en œuvre une mobilisation générale. Et ce ne serait pas grave que les trois quarts des hommes en âge de porter les armes se défilent ; le quart restant suffirait. Malheureusement, nous n’avons pas cette capacité à mobiliser. Néanmoins, nous sommes en mesure d’armer, équiper et former, même si c’est de manière sommaire, plusieurs milliers de volontaires dans un très court laps de temps.
Je crois qu’environ huit à dix mille hommes suffiraient à arrêter définitivement et irrévocablement l’armée ukrainienne, qui n’a été victorieuse, d’abord et avant tout, que parce que nous avons des lacunes très importantes dans notre défense, et aussi en raison de sa mobilité et de ses services de l’arrière actuels. Notre arrière opérationnel demeure, lui, dans un très mauvais état, même si nos lignes d’approvisionnement, elles, ne sont pas trop faibles. Mais nous continuerons de toute façon à nous battre et nous continuerons de les arrêter.
Pourtant, sans une participation plus active de la population du Donbass à l’effort de défense, il sera très difficile de leur résister. Nous avons besoin d’hommes. Je vous le répète, il nous faut appeler huit à dix mille hommes dans les rangs de la milice pour assurer notre défense. Qu’ils se portent volontaires ou soient enrôlés comme conscrits ne fait aucune différence.
On demande des militaires professionnels aussi bien que des volontaires
Animateur : Manquez-vous de volontaires ayant des qualifications ou des connaissances professionnelles spécifiques ?
Igor Strelkov : Tout d’abord, nous avons besoin de tout le monde. Nous avons besoin de professionnels ayant tous les types de qualifications militaires, aussi bien que de personnes sans aucune connaissance spécifique. A la guerre, les gens peuvent recevoir un enseignement de base en quelques jours, en particulier lorsqu’ils font face à des hostilités actives. Et, à l’inverse, des professionnels super-qualifiés mais qui n’ont jamais pris part à aucune guerre, quand ils sont déployés à l’avant et qu’ils ont à faire face à un feu bien réel, s’avèrent souvent tout simplement inadaptés. Voilà comment cela fonctionne dans l’armée.
Menace contre Donetsk et la construction d’une armée contractuelle
Animateur : Nous avons une question un peu difficile pour vous de nos téléspectateurs. Qu’est-ce que les civils doivent faire ; à quoi peuvent-ils s’attendre ? A quel point le danger est-il grave ? Vous avez décrit déjà certains des problèmes, mais pouvez-vous préciser le danger auquel nous sommes confrontés ?
Igor Strelkov : Je ne veux faire peur à personne, mais je crois que, sans aide réelle de la Russie, si la Russie ne fournit pas d’aide militaire directe, la junte hors-de-contrôle fera certainement usage de tout l’arsenal des forces et moyens dont elle dispose, en particulier parce que les décisions ne sont pas prises par eux, mais d’abord de l’autre côté de l’océan. Et là, ils ont décidé de détruire le Donbass jusqu’à l’âme. Soit ils vont forcer la Russie à entrer dans une guerre mondiale ici, sur le territoire de l’Ukraine, ou ils obtiendront tout ce qu’ils exigent sans guerre. Et c’est pourquoi ils vont continuer à progresser, à bombarder, à faire pleuvoir les obus.
Et je vais le répéter encore une fois : chacun doit faire un choix pour lui-même. Si c’est un homme, il doit être prêt à défendre sa patrie. Bien sûr, tout le monde n’est pas capable de le faire, tout le monde n’a pas les caractéristiques morales et de volonté pour ce faire. Et ils sont nombreux dans ce cas. Et pour parler franchement, le nombre de volontaires issus en trois mois d’une population de plusieurs millions d’habitants du Donbass, la terre des mineurs, où les gens sont habitués à des travaux pénibles et dangereux, a été trop faible. Je voudrais partager une observation : beaucoup auraient probablement rejoint la milice s’il avait existé des garanties [financières] pour leurs familles.
Animateur : Oui, c’est vrai.
Igor Strelkov : Désormais, il y aura de telles garanties [financières]. À compter de ce mois, nous prévoyons de verser aux membres de la milice une somme qui est assez importante, comparée avec ce qui se fait dans la région. Plus précisément, cinq à huit mille hryvnia [Ndt : ou griven]. Nous prévoyons de commencer à faire ces paiements en juillet. Il se peut donc que cela aide ceux qui hésitent à trouver enfin la force de rejoindre nos rangs. En d’autres termes, nous allons établir une armée contractuelle.
Les négociations avec l’Ossétie du Sud
Animateur : D’accord, je comprends. Y a t-il des négociations en cours… enfin, vous avez parlé de la Russie… mais qu’en est-il de l’Ossétie du Sud, qui a reconnu notre indépendance ?
Igor Strelkov : Dans ce cas, je ne suis pas prêt à répondre à cette question.
Les frappes aériennes contre la mine de charbon n° 21 (Pokrovka)
Animateur : Je comprends. Que s’est-il passé aujourd’hui à la mine de charbon n° 21 à Pokrovka ?
Igor Strelkov : Un avion Su-25 a attaqué et tiré huit roquettes sur ce qu’ils pensaient être les positions de l’un de nos détachements. Mais il a manqué sa cible.
Animateur : Y a t-il des blessés, des tués ?
Igor Strelkov : Non, il n’y pas eu de victimes. Je vous l’ai dit, il a raté sa cible.
La situation dans Snezhnoye et à Saur-Mogila
Animateur : D’accord, c’est bien. Cela est encourageant. Et que pouvez-vous nous dire sur la situation militaire dans la ville de Snezhnoye et à Saur-Mogila ? A quel point nos miliciens tiennent-ils bon là-haut ?
Igor Strelkov : Ils tiennent bien. Un détachement mixte est stationné là-haut. Tout d’abord, je tiens à mentionner que bataillon Vostok est stationné là, dirigé par un commandant suffisamment compétent. Il a disposé ses combattants avec compétence, leur permettant de continuer à occuper ce poste clé avec un minimum de pertes.
Je crois que nous allons continuer à tenir Snezhnoye et les zones qui se trouvent dans le voisinage. Des renforts conséquents ont été dirigés vers ce secteur. Nous ne permettrons pas à l’ennemi de réaliser une percée en direction du Don, en coupant le couloir de communication qui nous relie maintenant à la région de Lugansk.
Coordination avec Lugansk
Animateur : D’accord, donc nous avons une coordination avec Lugansk en ce moment ?
Igor Strelkov : Il n’y a rien pour le moment dont il y ait particulièrement à se vanter. Notre coordination est faible, mais elle s’améliore progressivement.
Un commandement unifié et le recrutement des forces armées
Animateur : Et ajoutons ici, de la part des téléspectateurs, et de ma part à moi-même, personnellement, qu’il y a besoin d’un centre de coordination unifié ou d’un bureau du commandant de l’armée vers lequel les volontaires puissent se tourner pour s’inscrire dans la milice, et à partir de là être dirigés dans divers bataillons selon leur préférence. C’est tout simplement que nous avons plusieurs numéros de téléphone, que nous avons été amenés à faire connaître pendant les émissions. Il serait utile qu’il y ait un bureau de coordonnateur unifié.
Igor Strelkov : Malheureusement, cela est la loi de la psychologie humaine ; l’histoire a montré à de nombreuses reprises que cela était vrai. Le processus de transformation des unités de guérilla en une armée régulière ou même en des formations armées régulières est très difficile. Il est très complexe ; il prend beaucoup de temps. Les rivalités de caractère et les ambitions se mettent en travers de la route. Beaucoup de facteurs objectifs et subjectifs entrent en ligne de compte. Malheureusement, il n’y a pas de baguette magique qui pourrait faire que tout cela tienne ensemble rapidement. Néanmoins, cette tâche est une priorité pour nous parce que, naturellement, l’existence de plusieurs groupes différents avec des commandements séparés est inadmissible. Elle est inacceptable tant du plan de la conduite des opérations militaires qu’à celui du maintien de l’ordre dans l’arrière-garde de l’armée.
Aujourd’hui nous avons finalement organisé une réunion conjointe à laquelle ont assisté les commandants des unités de la milice ainsi que ceux des unités qui sont venues d’autres régions, comme le bataillon Vostok et le bataillon Oplot. Nous avons conclu un accord important en ce qui concerne la délimitation de nos sphères de responsabilité, la création de bureaux de commandants régionaux et du bureau conjoint du commandant de la ville, et en ce qui concerne l’introduction de la loi martiale dans les zones adjacentes aux positions de l’ennemi. Pour l’instant, nous ne prévoyons pas de mettre en place ni la loi martiale ni un couvre-feu dans la ville entière. Nous allons attendre que l’ennemi fasse entrer directement ses forces en action ; nous avons décidé de ne pas compliquer la vie de nos concitoyens prématurément.
Les négociations avec la Fédération de Russie
Animateur : Notre gouvernement, Pushilin, Borodaï, si je comprends bien, sont en ce moment à Moscou. Andrei Purgin est ici. Des négociations sont en cours avec Moscou ?
Igor Strelkov : Je ne peux pas faire de commentaire à ce sujet parce que je n’ai part qu’aux questions purement militaires à l’heure actuelle.
Animateur : D’accord, très bien. Merci. Alors nous demanderons à Katya Mikhailova d’inviter des représentants de la République qui aient connaissances de ces dossiers et qui soient en mesure de répondre à ces questions.
Les incidents avec les miliciens à Donetsk
Igor Strelkov : Je voudrais ajouter une chose, quelques mots. Malheureusement, et je ne vais pas le cacher, l’arrivée à Donetsk d’un nombre assez important de miliciens, dont beaucoup restaient sans sortir de leurs tranchées pendant des semaines, a conduit à plusieurs incidents. Heureusement, personne n’a été blessé de ce fait.
Je demande aux résidents de Donetsk de bien vouloir faire preuve de compréhension à cet égard et de prendre en considération le fait que les personnes qui viennent d’arriver ici ont été soumises non pas seulement à un stress grave, mais à un danger mortel, pendant des semaines et même des mois.
Le bataillon Semyonovka, par exemple, perdait parfois jusqu’à 20 hommes tués ou blessés en une journée. Ils étaient principalement blessés, bien sûr, mais quand même. La milice a été soumise à des tirs d’obus massifs, qui utilisaient aussi des armes chimiques, des charges incendiaires, des sous-munitions, ainsi qu’au tir d’unités d’artillerie du calibre le plus lourd.
Il s’est avéré hélas que tous les combattants n’étaient pas suffisamment bien préparés à débarquer dans une ville absolument pacifique après les épreuves des tranchées, et ce qu’ils avaient vécu dans les villes en voie de démolition et continuellement bombardées de Slaviansk et de Kramatorsk.
Il s’est avéré hélas que tous n’ont pas réagi de manière adéquate à ce brusque changement de circonstances. Et il y a eu des cas où des combattants se sont trouvés avoir un comportement inapproprié à l’égard des habitants de la ville. Ou certains d’entre eux ont peut-être imaginé que tout leur était maintenant permis, car ils sont des héros. Eh bien, c’est vrai : ce sont des héros pour avoir maintenu leurs positions sous un tel feu.
Certains ont subi un affront. Mais, je le répète, il n’y a pas eu de victimes et nul n’a subi de préjudice grave à la suite de ces actions. Je présente encore une fois mes excuses pour ces incidents et tiens à vous assurer que le commandement de la milice traite très sévèrement les questions comme celles-ci. [De tels incidents] démontrent un manque de discipline.
D’autre part, l’alcool est interdit dans la milice. Ce règlement existait à Slaviansk, et nous continuerons à le faire respecter ici de la manière la plus active. Nous allons nous battre contre tous les signes de négligence de la manière la plus dure possible.
Je dois encore ajouter que, dans les circonstances qui sont celles d’une guerre, nous punirons plus sévèrement que d’habitude toute infraction qui sera de nature criminelle. Seulement les infractions graves, bien sûr. Tout le reste sort du cadre de nos responsabilités.
Les personnes qui sont prises à commettre des actes criminels graves dans notre arrière opérationnel seront déférées aux tribunaux militaires de terrain. En outre, si je comprends bien, il y a ici beaucoup de gens moralement instables qui essaient de profiter de l’interrègne temporaire que nous connaissons. L’armée, bien entendu, prendra toutes les mesures nécessaires à l’instauration de l’ordre. Certains n’aimeront pas cela, mais il n’y a pas d’autre moyen.
Animateur : Je pense que nous avons clarifié les questions clés. Nous ne devrions pas retenir Igor Ivanovich plus longtemps. Il y a beaucoup de travail qui l’attend. Merci beaucoup.
Le Saker, le 8 juillet 2014
Source : The Vineyard of the Saker, version française
C’est heureux qu’une traduction française de cette déclaration (dont j’avais entendu parler) ait été ainsi publiée. Elle a le mérite de clarifier beaucoup de choses face à la propagande de Kiev (reprise plus ou moins chez nous, avec un peu plus de recul qu’avant mais sans plus) alors qu’à Kiev même tout ne roule pas si bien que çà avec les « bons » révolutionnaires: http://www.youtube.com/watch?v=LTclCbT68_Q …
Il commence a y avoir beaucoup d’eau dans le gaz « Ukrainien »
http://www.lesoir.be/596153/article/actualite/monde/2014-07-10/merkel-expulse-chef-des-services-secrets-americains-en-allemagne
Le colonel Igor Strelkov me semble être un homme de grande qualité car présenter ses excuses sur le comportement de certains des hommes sous ses ordres et, ceci, en pleine guerre, relève d’une véritable rectitude morale.
Nos « élus » devraient en prendre de la graine
Voilà un article qui confirme les objectifs civils de l’armée:
un photographe américain témoigne de bombardements sur les civils à Kramatorsk
http://www.lecourrierderussie.com/2014/07/ukraine-americain-bombardements-civils/
Purge idéologique chez les civils, même chez les personnes âgées:
https://www.youtube.com/watch?v=186YWV20Syk
Kalon…allons, nos z’élus, eux, ignorent tout de l’ honneur et tu vas leur parler de rectitude morale?
Autant parler des droits de l’ homme à un chimpanzé…
Leur structure mentale est à mille années lumière de la nôtre.
Entre eux et nous il y aura toujours ça… un gouffre sans fond.
Pour en revenir à cet officier, qui semble honnête, s’ il n’y avait que des soldats comme lui les guerres seraient peut-être moins inhumaines…quoique une guerre humaine…ça existe???
« quoique une guerre humaine…ça existe??? »
Ben oui, il n’y a qu’eux qui ont ce genre de comportement !
Et le plus bizarre étant que je n’ai jamais lu aucune étude qui tentait de comprendre la raison de cette folie !
La guerre, en elle même, cela peut encore se comprendre, pour des raisons inavouables, d’accord, mais les raisons existent.
Mais les massacres, les génocides, les viols et toutes ces saloperies qui se déchainent a des moments pareilles.
Quel en est la raison ?
Là kalon on pourrait disserter des heures et des heures sans trouver de réponse.
Pourquoi les hommes, pas la majorité, heureusement, se comportent comme des monstres en temps de guerre??? Vaste sujet d’étude…
Parce-que certains sont des psychopathes, tout simplement. Et puis il y a aussi, je pense, une question de culture, de religion, de génétique,.. certains sont plus portés par la haine, le sang, la souffrance d’autrui que d’autres.
La guerre est un exutoire pour les salauds…là ils peuvent s’en donner à coeur joie.
Comment peut-on aimer la guerre, le sang, les larmes??? Perso..j’ai jamais compris. Faudrait demander l’avis des malades qui aiment ça…
D’accord, Odin, mais là tu ne fais qu’une énumération de nos folies;
Moi, j’essaye d’en comprendre la raison car lorsque nous naissons, nous sommes tous les mêmes alors d’où vient le fait que certains deviennent bon comme le pain chaud et d’autres mauvais comme un jour sans sourire.
Le milieu familiale ? pas vraiment
L’ADN historique ? peut être mais j’y crois pas.
Certains disent: on ne nait pas mauvais, on le devient
Ok, mais sommes nous bons lorsque nous naissons ? non plus
Faudrait faire un « brainstorming » là dessus car, finalement, c’est une des questions capitales à laquelle l’humanité devrait trouver une réponse.
Pour supprimer le mal, devrait ‘on supprimer le bien ?
Et pour supprimer l’affreux, faut ‘il supprimer la beauté ?
Mais alors pour supprimer la nuit, il serait nécessaire de supprimer le jour ?
Vaste sujet
Kalon tu dis que nous naissons tous égaux… en es-tu sûr ???
Là est peut-être l’explication, et si nous n’étions pas tous égaux à la naissance?
Et si nos gènes étaient différents? D’un peuple à l’autre? Ah m…..ce serait embêtant ça…
Enfin, j’dis ça… faut y réfléchir… non?
Je n’ai pas écrit « égaux » mais semblables
Tout les ordinateurs d’un même type sont rigoureusement semblables tant qu’ils sont dans les rayons d’un magasin hors, dés qu’ils sont vendus, plus aucun ne se ressemble !
Peut être une piste à méditer !
Je comprends l’angoisse de cet homme…il en appelle à la Russie.
Mais si la Russie entre dans la danse macabre on va l’ accuser de tous les maux!
Poutine sera, c’est bien pratique, le nouvel Hitler et nos « bons »démocrates se poseront en sauveurs contre le « monstre » Poutine…
On tourne en rond là.
Ils vont nous la rejouer façon 1939…exactement comme avec Hitler qui s’est rué au secour des Allemands des Sudètes.
La géo- politique est inhumaine…quand de Gaulle s’était résigné à laisser l’Algérie il avait eu cette phrase au sujet des pieds noirs: Eh bien…ils souffriront.
Poutine est dans la même situation qu’Hitler. Ou il intervient, pour stopper le massacre, ou il laisse souffrir les Ukrainiens.
Je ne voudrais pas être à sa place.
Comme quoi l’histoire repasse les mêmes plats.
Cette tragédie Ukrainienne aura au moins le « mérite » d’ouvrir les yeux des gogos qui ne jurent que par la démon-crassie .
Il faut une certaine approche cartésienne pour gérer ce genre de problème.
diviser le problème global en autant de parties qui le composent.
et puis s’occuper de chaque partie séparément en fonction du degrés d’implication qu’elle a dans le fonctionnement des autres parties.
Ainsi, il arrive qu’en modifiant ou en supprimant une partie distincte du problème , on modifie la structure de l’ensemble.
La stratégie employée par la Russie dans cette crise me fait penser que les conseillers qui entourent Poutine réfléchissent de cette façon !
la méthode ne produit pas de résultats remarquables à court terme mais peut être très efficace sur le long terme.
Dit autrement:
La solidité d’une chaîne dépend entièrement de son maillon le plus faible !
Et je peux me tromper, mais pour moi, le maillon le plus faible de la « solidarité » Atlantiste, c’est l’Allemagne
Il y a du nouveau, encore de la provoc de l’Ukraine:
« Le ministère russe des Affaires étrangères a protesté contre le bombardement du poste de contrôle frontalier de Gukovo, et a demandé d’arrêter les bombardements de Kiev sur le territoire russe.
Ce jeudi Goukovo a été de nouveau attaqué par l’artillerie ukrainienne. « A ce moment, il y avait environ 230 réfugiés ukrainiens près de ce point. C’est une chance qu’il n’y ait pas eu de victimes. Les Réfugiés ont été évacués vers un lieu sûr », dit le communiqué officiel du ministère. Moscou a souligné que les actions de l’Ukraine constituent une violation flagrante des principes fondamentaux du droit international. »
La partie russe proteste vigoureusement à l’encontre de la partie ukrainienne afin qu’elle arrête les attaques sur le territoire russe. Si des répliques de cas similaires se produisaient, toute responsabilité pour les conséquences reposeraient sur les autorités de Kiev », souligne la Russie. »
Source:
http://actualidad.rt.com/actualidad/view/133615-rusia-ucrania-protesta-ataques-territorio
Au sujet de : Igor Strelkov . Napoleon en aurait un Maréchal d’Empire et Roi de quelque chose…….., G.Washington et Monsieur le marquis de Lafafette an aurait au moins un colonel, le Jules, il y a 2000 ans un commandant de Légion, Louis le 16eme confer. plus haut ( un grade de colonel une histoire du quartier^^)^^^^, le Général ( le gaulois) il y a 50 ans lui aurait simplement serré la main et fait l’accolade et fait un discours un Donbass Libre………