Plus de 130 personnes, en majorité des policiers, ont été blessées jeudi 6 février, lors d’une violente manifestation en Bosnie-Herzégovine, où des milliers de personnes ont protesté dans plusieurs villes contre la dégradation de l’économie.
« Nous n’avons rien à manger. Et vous ? » pouvait-t-on lire sur une pancarte. Dans ce pays où près d’un habitant sur cinq vit dans la pauvreté, le salaire mensuel moyen est de 420 euros et le taux de chômage officiel s’élève à plus de 44 % — le nombre réel de chômeurs étant toutefois estimé à 27,5 % par la banque centrale, car beaucoup de gens sont employés au noir.
A Tuzla, dans le nord-est du pays, quelque 7 000 personnes, selon les médias locaux, 2 000 selon la police, ont protesté pour le deuxième jour consécutif. Le centre des urgences de Tuzla a admis une trentaine de manifestants et une centaine de policiers, pour des « blessures causées par des objets durs et de l’irritation des yeux par des gaz lacrymogènes ». Les manifestants ont forcé un cordon de police antiémeute, qui empêchait l’accès au siège de l’administration régionale, et ont lancé des pierres et des torches enflammées contre des policiers et l’immeuble, brisant toutes les fenêtres.
Un rassemblement similaire avait également eu lieu la veille à Tuzla à l’initiative de salariés de plusieurs anciennes entreprises publiques en faillite, qui sont dans l’incapacité de verser les salaires depuis plusieurs mois. Il s’agit notamment d’entreprises de l’industrie chimique et forestière. Quelques centaines de salariés de ces entreprises ont été rejoints jeudi par des chômeurs et des jeunes.
Des manifestations rassemblant plusieurs centaines de personnes ont aussi été organisées à Sarajevo, Bihac (nord-ouest), Zenica (centre) et à Mostar (sud). A Sarajevo, une centaine de personnes ont jeté des œufs et des pierres contre l’immeuble de l’administration régionale. « Voleurs ! Assassins ! », scandaient les manifestants, avant d’être dispersés par la police antiémeute.
Le mouvement a embrasé les principales villes de la Fédération croato-musulmane, une des deux entités de Bosnie-Herzégovine qui, avec la République serbe de Bosnie, composent ce pays de 3,8 millions d’habitants. Le chef du gouvernement de la Fédération croato-musulmane, Nermin Niksic, a convoqué pour une réunion extraordinaire jeudi soir des responsables de toutes les agences policières et des procureurs des villes concernées pour évaluer la situation sécuritaire.
Source: Le Monde
Qu’ils se rassurent, il vont bientôt faire parti de l’UE. (humour)
Bosnie-Herzégovine: les dirigeants européens doivent faire preuve d’un nouvel engagement
Les députés s’inquiètent de l’absence de vision partagée par les dirigeants politiques des trois communautés ethniques du pays. Ils soulignent qu’une réforme constitutionnelle, qui devrait simplifier l’architecture institutionnelle complexe et inefficace qui a découlé de l’accord de Dayton, reste indispensable pour faire du pays un État efficace et pleinement fonctionnel.
La Commission européenne devrait agir davantage pour faciliter un accord sur la mise en œuvre de l’arrêt Sejdić et Finci de 2009 prononcé par la Cour européenne des droits de l’homme concernant la discrimination des minorités, affirment les députés. Ils estiment que les chefs d’État et de gouvernement de l’UE devraient faire preuve d’un intérêt accru et d’un engagement personnel envers le pays. La Bosnie-Herzégovine devrait également représenter une priorité pour le prochain chef de la politique étrangère de l’UE et le commissaire à l’élargissement, ajoutent les parlementaires.
La résolution de Doris Pack (PPE, DE) a été adoptée par 46 voix pour, une voix contre et trois abstentions.
Prochaines étapes
Le Parlement dans son ensemble devrait se prononcer sur les trois résolutions lors de sa session plénière de février (3-6 février).
Les regions à suivre :
http://www.europarl.europa.eu/news/fr/news-room/content/20140120IPR33121/html/Ancienne-République-yougoslave-de-Macédoine-Monténégro-et-Bosnie-Herzégovine
Petit rappel historique:
1984 : jeu olympiques de Sarajevo.
-Normal car la Yougoslavie était le pays le plus libéral et le plus prospère des pays de l’est.
-Sarajevo était l’une des plus importantes villes des Balkans carrefour historique de différentes cultures et religions. Ville riche et moderne.
-Jusqu’au années 80, Tito maintenait une cohésion basée sur une administration forte et un état nationaliste.
– Après la mort de Tito, Helmot Kohl(Allemagne), George Bush(usa) poussèrent au séparatisme régionale et à la guerre ethnique …et Mitterrand(France) regarda et… accepta sans dire mot(pourtant nous étions historiquement allié des serbes!)
Voilà! Avant l’heure, une « bien belle » révolution colorée, aux senteurs florales printanières!
Résultat:
Plus de 20 ans après…des centaines de milles de morts, toujours la tutelle esclavagiste, la corruption et son lot de misère.
Et tout ça au cœur de l’Europe.
Bravo!
Regarder bien l’Ukraine. C’est EXACTEMENT le même scénario qui se met en place.
…Sauf que la Russie n’est plus en pleine déliquescence.
Cette fois-ci, la réponse sera cinglante!
Redéploiement des missiles Iskander et des radars de défense aérienne, tractations autour des missiles S-300 & Co … La réponse russe est déjà bien en cours, à mon avis. Poutine ne peut pas se laisser éjecter de la Mer Noire, sa position en Syrie en serait encore plus compromise. Quand est-ce que les européens vont enfin comprendre que la stratégie US de « Roll-Back » les met en danger et qu’il faut « casser » l’OTAN ?
En ce qui concerne la Yougoslavie, je ne sais pas si Mitterrand aurait pu faire quoi que ce soit, ou même si il avait capté ce qui se passait : La chute du Mur et la Réunification allemande l’avaient pris par surprise, à ce qu’il paraît.
Quelle surprice, la dgse ne sont pas des bras cassés!
Mitterrand avait parfaitement tout capté. C’était un malin.
Mais il ne voulait pas faire capoter le programme d’unification européenne(U.E).
Helmut Kohl le sachant, en a profité pour imposer sa vision et ses intérêts dans les Balkans.
Mitterrand aurait pu dénoncer cette mains mise, cette réactivation allemande des alliances des « heures les plus sombres de LEUR histoire ».
Mais pour cela, il aurait fallu faire preuve d’un grand courage.
…Et n’est pas De Gaule qui veut.
L’ex-Yougoslavie nous montre peut-être l’exemple de la future Ukraine. (: Mais Tzarpoutine n’abandonnera pas la partie.
да Natacha,
..da,da!