En pleine affaire Prism, le Parlement européen s’équipe de téléphones américains (mise à jour)

N’est-ce pas ce qu’on appelle tendre le bâton pour mieux se faire battre?

Le Parlement européen, à Strasbourg le 3 juillet.

Bruxelles, bureau européen. Les députés et l’ensemble du personnel du Parlement européen, à Strasbourg et à Bruxelles, ont découvert récemment que l’ensemble du système de téléphonie de l’institution avait été remplacé par du matériel ultramoderne… de fabrication américaine. Une nouveauté qui serait sans doute passée inaperçue si les révélations du consultant Edward Snowden n’avaient confirmé que les institutions européennes étaient particulièrement ciblées par l’Agence nationale de sécurité américaine (NSA), au travers de géants de l’Internet.

L’appel d’offres du Parlement – Telsis lot 2 – publié le 9 avril 2011 a été remporté par la filiale belge de British Telecom (BT) et « il a été démontré que la solution la plus avantageuse » pour l’équipement était celle de l’entreprise californienne Cisco, l’un des leaders mondiaux sur le marché de la téléphonie sur réseaux IP –, incluant l’Internet Protocol.

« LE SYSTÈME CISCO ÉTAIT LE PLUS ADAPTÉ »

Telle est du moins la réponse de l’institution. Son secrétaire général, « en réunion », ne peut apparemment donner plus de précisions. Le marché portait sur un montant total de 2,3 millions d’euros. Certains députés s’étonneront d’abord qu’une institution européenne se soit dotée de matériel « made in USA ». « Conformément aux règles de l’Organisation mondiale du commerce, le Parlement ne pouvait utiliser comme critère de choix le pays d’origine du matériel dans l’appel d’offres », réplique l’administration.

Elle insiste : « Le contrat avec BT est un contrat-cadre de service, ce qui signifie que nous avons défini les besoins et qu’il est apparu que le système Cisco était le plus adapté. » Le Parlement a-t-il veillé à la sécurité de son nouvel appareillage ? « Nous définissons nos propres mesures concernant les infrastructures de communication. Elles ne sont pas partagées avec le fournisseur », affirme encore l’administration.

SURVEILLANCE NIÉE PAR CISCO

Dans ses appels vers l’extérieur, le Parlement utilise les réseaux publics et se fie aux mesures de sécurité mises en place par les fournisseurs d’accès. Les services de l’institution n’indiquent pas si des mesures complémentaires ont été envisagées.

Fin de l’article sur Le Monde

Une mise à jour avec le « Prism français » puisque suivant un ancien de la DGSE, il n’y a pas de système d’écoute similaire à Prism en France, tout cela ne serait que divagations.

Eric Filiol, spécialiste de cryptographie et ancien de la DGSE profite d’une interview du JDD pour crier haut et fort que non, il n’y a pas de simili PRISM français orchestré par le DGSE.

A priori, la DGSE (la Direction Générale de la Sécurité Extérieure) scruterait l’intégralité des communications émises et reçues en France, mais aussi celles entre la France et l’étranger. Relevés téléphoniques, SMS, mails, Facebook, Google, etc. : ces données seraient épluchées et stockées un moment dans le but premier de lutter contre le terrorisme. Et dans le but second… de garder un oeil sur la population.

Bref face à ce big brother français révélé par LeMonde, Filiol, sidéré, s’insurge. Il avance que toutes ces allégations ne sont que divagations et commence par des preuves purement matérielles. Il stipule que les locaux de la DGSE ne se situent que sur deux étages et de déclarer au JDD :

« Si vous parvenez à stocker sur seulement deux étages l’ensemble des interceptions françaises, alors la France a fait d’énormes progrès en stockage de données ! »

C’est vrai qu’il est IMPOSSIBLE d’externaliser des serveurs. D’ailleurs, dans le cas de Megaupload, Kim dotcom conservait toutes ses données dans son salon, c’est bien connu.

Il poursuit en précisant qu’un système tel que le décrit le Monde serait parfaitement illégal. Nous ne pouvons qu’approuver et citer Matignon qui explique qu’en réalité, il n’y a nullement d’espionnage, mais uniquement des ‘interceptions de sécurité, traçables et en accord avec la loi de 1991′.

Nous ne doutions pas une seule seconde que tout ceci était parfaitement légal.

Source et suite sur Gizmodo.fr

4 Commentaires

  1. Avec une subvention de la NSA la BT était la plus avantageuse bien sûre !!!!!! et le loup peut rentrer dans la bergerie sans problème !!!!!!ç

  2. Et dire que les appels d’offres américains ont des clauses de réservations pour les entreprises US…
    Vive le libre échange et l’ouverture à sens unique du marché trans-atlantique.
    J’espère qu’ils ont de bons fabricants de vaseline…

    • Ouai de la vaseline OGM (Orgasme Garanti Majeur)…
      C’est pas une connerie non?..scusez des fois après le bout l’eau chez plu par lait..

  3. J’espère juste que l’histoire se souviendra qu’on était quand même quelques uns à pas être dupes et d’accord…
    J’espère juste que nos descendant sauront et n’auront pas de honte et de haine pour nous….

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