De l’alu pour leurrer le bracelet électronique

Ceux qui devraient être surveillés, que les raisons soient bonnes ou non (ayons foi en notre justice…), peuvent suivant cet article pirater l’appareil simplement avec un peu de papier alu, y’a pas à dire, c’est redoutable comme technologie, imparable!!!

Mode de surveillance et/ou peine alternative à la prison, le bracelet électronique ne serait pas aussi fiable qu’annoncé. Un syndicat de surveillants en déplore, aujourd’hui, les dysfonctionnements. Explications.

Porté au poignet ou à la cheville, le bracelet électronique  ne peut, normalement, être retiré ou désactivé  sans déclencher un signal. Photo archives RLPorté au poignet ou à la cheville, le bracelet électronique ne peut, normalement, être retiré ou désactivé sans déclencher un signal. Photo archives RL

On connaissait les « vertus » du papier aluminium qui permet aux voleurs de sortir d’un magasin sans déclencher les portiques de sécurité. Cette fois, l’alu semble trouver grâce auprès des détenus. En prenant soin d’en entourer leur bracelet électronique, qui contient une puce, les bénéficiaires de ce système parviendraient à brouiller le dispositif de géolocalisation. Par conséquent, ils ne seraient plus repérables à distance par les autorités pénitentiaires ou policières.

C’est en tout cas ce qu’assure le secrétaire régional du Syndicat pénitentiaire des surveillants (SPS). Étendu aux peines allant jusqu’à deux ans de prison, ce mode de surveillance concerne, actuellement, 874 personnes sur l’ensemble de la direction interrégionale Strasbourg Grand Est (Alsace, Lorraine, Franche-Comté). C’est le juge d’instruction ou un juge des libertés et de la détention (JLD), dans le cadre d’un contrôle judiciaire, qui peut l’ordonner, mais il peut aussi l’être par un juge d’application des peines.

« Tout est parti d’un bruit de coursive à la maison d’arrêt de Belfort, explique le secrétaire régional du SPS. L’information selon laquelle le système est très simplement piratable est parvenue aux oreilles des agents de pose de bracelets électroniques. Une simple manœuvre permettrait de ne plus le capter. Les agents destinataires de cette information ont prévenu la direction interrégionale en février dernier. Depuis, aucune réponse des intéressés ! »

« Un essai concluant »

Et Carlo Di Egidio de renchérir : « Quelques jours après ces révélations, un essai a été effectué par les agents de pose avec le pôle centralisateur de Metz (NDRL, installé au centre de peines aménagées à Metz). Il n’a duré que dix minutes, au cours desquelles le système a effectivement été brouillé. Le message « sortie de zone d’assignation » s’est affiché. Mais l’expérience n’a pas été poursuivie. » Dénonçant « un silence intolérable », le syndicaliste pointe du doigt la fragilité de ce système pourtant réputé inviolable. Porté au poignet ou à la cheville, ce bracelet ne peut être retiré ou désactivé sans déclencher un signal. Il comporte, en effet, un émetteur qui transmet des signaux fréquents à un récepteur placé dans un lieu d’assignation. Ce récepteur envoie, alors, au centre de surveillance diverses informations. En cas de violation des obligations, le centre est immédiatement averti par une alarme.

Contactée, la direction interrégionale de l’administration pénitentiaire reconnaît avoir été contactée par les agents de pose à ce sujet. « La question a été traitée, vérifiée et gérée, y assure-t-on. Si un placé tente de désamorcer le bracelet, en le coupant ou en l’enlevant, cela génère une alarme au niveau du pôle centralisateur. Une vérification immédiate est alors entreprise pour savoir où se situe la personne. Cette situation est gérée comme toute tentative de désamorçage du bracelet. C’est un système qui reste fiable. »

Le syndicaliste SPS ne partage pas cet avis : « Cette révélation n’a troublé personne et aucun essai en situation réellen’a été entrepris. Il faudrait reproduire cet essai avec un planning d’heures de sortie comme celui qu’observent les personnes bénéficiant du bracelet électronique. C’est regrettable, surtout quand on pense que ce système est étendu à la France entière. »

Source: republicain-lorrain.fr

11 Commentaires

  1. peu etre un peu exagéré le manque de fiabiliter …
    car oui le papier d’allu bloque le signal mais apparrament l’absence prolonger de signal declenche aussi une alerte mais l’article ne le précise pas vraiment donc a verefier mais sa reste comme tout système électronique une système faillible

    • l’article l’indique…
      par contre je trouve amusant la rhétorique de la police comme quoi « Il faudrait reproduire cet essai avec un planning d’heures de sortie »
      comme si le système fonctionnait mieux à des horaires précise

      notons quand même que le système ne fonctionne pas non plus dans certain milieu « parking souterrain etc »

      • Moins idéal qu’il n’y paraît … Nombre limité d’accès, vidéosurveillance, l’acoustique est celle d’una cathédrale, et si on paie avec la CB, autant signer un registre … Et si on y reste plus de quelques minutes au même endroit, ça fait tout de suite suspect.

  2. En Amérique, ils ne font pas dans le détail!

    Meurtre d’un sans abris par des policiers.

    http://www.youtube.com/watch?feature=player_embedded&v=sGskKUV6eh8

  3. Quand je vous dis que Big Brother n’est pas tout-puissant … Toute technologie a ses limites et ses failles.

  4. ce système est effectivement efficace, mais tout comme le signale cedric, l’absence prolongée de signal envoi au central un autre signal…et c’est le coup de fil assuré dans les 10 minutes…il arrive aussi que certains secteurs géographiques soient mal desservi, les corps de ferme, les caves sont par exemple d’excellents par-signaux. Mais concrètement, je vois pas l’intérêt pour le détenu en PSE de brouiller le signal puisque le brouillage implique d’office un appel et parfois un signalement d’Evasion…donc absolument pas dans son intérêt…

  5. Je l’ait eut pendant 5 mois et les surveillants sont au taquet, ça te dit à la minute près, car une fois au lieu de partir à 6h40 de chez moi je suis partit à 5h40 ( trop motivé pour allé bosser xD ), une fois à mon arrêt de car je me suis rendu compte que j’étais partit trop tôt, j’ai couru jusque chez moi et le surveillant du pôle pse m’a appelé au bout de 30 minutes environ et il m’a dit exactement combien de temps j’étais partit, l’alarme du poste de surveillance est insupportable pour les proches il faut le savoir =/

Les commentaires sont clos.