Parabole de l’oiseau dans l’enclos

Parabole de l’oiseau dans l’enclos

Pour éviter qu’un renard ou une fouine viennent les dévorer, mes deux poules bénéficient d’un enclos grillagé complet pour la nuit. Des graines et de l’eau y sont disponibles, ce qui plaît beaucoup aux petits oiseaux et même aux lapins sauvages qui en profitent à tout moment.

Les pinsons ou les rouges-gorges rentrent par un trou du grillage mais quand la porte, grillagée également, est fermée, ils n’arrivent plus à sortir de l’enclos. Pourquoi ? Essayez de le deviner avant de lire la solution à la phrase suivante.

…

Ça y est, vous avez trouvé ?

Eh bien, la raison tient en un mot : Peur.

En effet, avant d’entrer dans l’enclos, le pinson se pose sur une des mailles du grillage, vérifie que la voie est libre puis vole vers les graines qu’il convoite.

Mais quand il veut sortir, en particulier lorsqu’il voit un humain s’approcher, le passereau panique et fonce vers le grillage en volant. Pris par la peur, il ne se souvient plus qu’il était entré en repliant ses ailes pour se poser sur le grillage, alors que pour s’enfuir en volant, ses ailes sont grandes ouvertes et ne lui permettent plus de passer dans les trous du grillage à cause de sa propre envergure.

Ce n’est qu’épuisé qu’il finit, parfois, par se poser sur les mailles et à sortir sans difficulté. Mais en règle générale, c’est nous, humains, qui ouvrons la porte, nous éloignons pour calmer sa peur et lui permettons ainsi de s’enfuir.

Cette histoire, vécue quotidiennement, puisque le pinson tombe toujours dans son propre piège, raconte au moins trois choses.

Ceux qui nous imposent la peur parient sur le fait que la plupart des gens ne sont pas capables de se poser quelques instants pour réfléchir et évaluer la situation.

Deuxième chose : la plupart des gens attendent qu’un miracle leur permettent de s’en sortir.

Et troisième remarque : la population, comme les pinsons, retombe toujours dans les mêmes pièges. Toujours.

Cette histoire ne vous rappelle rien ?