La faim pousse à la survie, et la survie peut pousser à des alternatives parfois à la limite du supportable, comme manger du poisson complètement impropre à la consommation, grave.
Après Andohatapenaka, ce fut le tour d’Anosizato et d’Ampefiloha d’être respectivement les lieux de déversement des poissons avariés dont l’on ne connaît pas encore les responsables. Vers une heure de matin, hier, les policiers en patrouille ont été surpris par l’odeur nauséabonde provenant d’un bac à ordure au marché d’Anosizato. Sur place, ils y ont découvert des poissons de mer qui puent et, bien entendu, impropres à la consommation. Mais cela n’a pas empêché les gens matinaux de se précipiter à les ramasser. Il a fallu l’intervention de la police, épaulée par les responsables du marché pour disperser ces individus. Ces mêmes éléments de sécuriser les poissons jusqu’à l’arrivée du BMH. Quelques minutes après, les mêmes responsables du BHM ont été alertés par les habitants d’Ampefiloha d’une situation pareille. D’autres poissons avariés ont également été découverts dans un autre bac à ordure. Ces aliments pourris ont été, hier même, brûlés à Andohatapenaka. La situation continue de générer la polémique partout. Les uns avancent que ce pourrait-être le résultat du délestage de la semaine passée. Les autres, quant à eux, essaient de lier cet acte malveillant à la politique. Comme quoi, l’acte vise à semer le trouble publique via l’empoisonnement des plus pauvres qui ne sauraient résister à ces aliments qu’ils qualifient de manne venue du ciel. En tout cas, il est temps que les autorités compétentes prennent les mesures nécessaires puisqu’il s’agit d’un véritable danger public…
Didi RSource: midi-madagasikara.mg
Plus de peur que de mal, enfin, pour l’instant. Un petit tour auprès de l’Hjra nous a informé qu’aucune personne ne s’est encore plaint d’une intoxication alimentaire liée à la consommation de ces poissons pourris découverts par-ci et par-là. Comme mesure d’urgence, chaque établissement de santé a déjà pris une certaine disposition, comme quoi, l’on a augmenté le nombre des médecins de permanence depuis mardi, juste après la découverte à Andohatapenaka. En tout cas, il n’y avait rien à signaler jusqu’à hier à l’Hjra, selon des sources hospitalières. Un rien à signaler qui n’est nullement synonyme d’un danger écarté. Il se pourrait que certaines personnes ont décidé de sécher ces nourritures impropres avant leur revente sinon avant leur consommation. Histoire d’enlever la puanteur. Et comme cela n’a fait que quelques jours, on ne peut jamais estimer que le mal est passé. Pour l’instant, aucune enquête n’est ouverte au niveau de la police.
Aucune enquête. « Aucune saisine ne nous est parvenue. Cela ne nous empêche pas pour autant d’être vigilant sur l’affaire. Ainsi, les patrouilles d’usage ont-elles été intensifiées. Idem pour les contrôles de papiers et les fouilles des véhicules, surtout envers les poids lourds », a-t-on appris d’un haut responsable auprès de la police. La situation laisse penser que ce fait ne semble inquiéter les autorités de fait. Même des petites actions qui ne coûtent rien comme la sensibilisation au niveau des fokontany afin que la population évite de consommer ces aliments toxiques n’est pas encore faite. Trop de laisser-aller sur cette affaire…
Didi R.Source: midi-madagasikara.mg