Et si nous défendions l’ébouillantage des animaux vivant en Chine?

C’est une pratique abominable qui génère une douleur comme il y en a peu chez l’animal, la mort est inimaginable, et pourtant, on peut se poser la question de savoir si nous devons condamner ou non cette « tradition barbare »… En Chine, ce sont des milliers de chiens et de chats qui chaque jour sont entassés vivants dans des cages exiguës, qui ne connaissent que douleur, souffrance, et qui finiront leur vie de torture de la pire manière qui soit…

Aux premiers abords, nous ne pouvons que condamner l’ébouillantage des animaux vivant en Chine, et nous le faisons sans même y réfléchir, nous mettons en avant le fait que nous serions « plus civilisés » ou respectueux des animaux, mais concrètement, FAISONS-NOUS MIEUX?

yulin-2Un nouveau scandale vient d’éclater en Angleterre, plus de 4000 infractions majeures en seulement 2 ans dans les abattoirs du pays, des actes de cruauté, de violence et de négligence de la part des routiers, des employés des abattoirs et des fermiers. Nous parlons ici de 4445 infractions à loi sur le bien-être animal, chacune dépendant de la catégorie 4, la plus grave de toutes, celle impliquant la soumission des animaux à une souffrance ou détresse pourtant évitables.

Concrètement, l’horreur est totale:

L’ANA a notamment mis en avant plusieurs cas très graves de maltraitance. Des poulets et des porcs ont en effet été brûlés vifs dans le but de rendre leur chair plus tendre. Des vaches sont mortes de froid ou étouffées dans les camions qui les transportaient vers les abattoirs. Des signalements ont également fait état d’employés poussant violemment une vache contre un mur ou battant des taureaux avec un bâton, et d’un routier donnant des coups de pied à du bétail.

Le quotidien d’un abattoir se ressemble d’un jour à l’autre. Les moutons et les porcs sont très souvent soulevés soulevés dans les airs, jetés et tirés par les oreilles, la queue ou les sabots. Ces pratiques ne sont que quelques exemples d’une souffrance ou d’une détresse non nécessaires et évitables.

 

Le matériel défectueux, les pannes dans les chaînes de production ou les procédures non supervisées sont à la source de la souffrance de ces animaux. Les manquements humains ne sont pas non plus en reste : de nombreux témoignages attestent de comportement indignes de la part des employés des abattoirs et des fermiers.

Pourtant, beaucoup de cas de cruauté sont encore passés sous silence, d’après des vétérinaires et des contrôleurs sanitaires travaillant pour l’ANA. Selon eux, beaucoup d’infractions à la loi sur le bien-être animal ne sont pas signalées en raison d’un manque de main-d’œuvre ou de conditions de travail intimidantes.

6 infractions par jour

L’ANA a transmis son enquête au Bureau of Investigative Journalism (BIJ), une organisation non gouvernementale spécialisée dans les articles d’investigation. D’après le BIJ, il existe en moyenne et par jour 6 infractions de catégorie 4 au Royaume-Uni. Les journalistes rajoutent:

Sur un total de cinq ans, on a compté 16 370 violations aux réglementations sur le bien-être animal. Parmi elles, 6241 relevaient de la catégorie 4. La grande majorité des infractions les plus sévères ont eu lieu lors du transport des animaux des fermes aux abattoirs.

Neil Parish, président de la commission d’enquête parlementaire sur l’environnement, l’alimentation et les affaires agricoles, a exprimé sa surprise face à de tels résultats :

La cruauté animale n’a pas sa place, et ce à n’importe quel stade de production – y compris dans l’abattoir. (…) Il est capital que les autorités sévissent contre les abus de toute sorte et s’assurent qu’il y ait une tolérance zéro pour toute maltraitance animal lors de l’abattage.

La cruauté et la violence ne sont pas les seules fautes qui méritent mention au sein des abattoirs anglais. Un point commun aux 4000 cas signalés : l’absence d’étourdissement des animaux avant leur abattage. Certains d’entre eux sont même brûlés ou éviscérés vivants. Des centaines d’animaux sont également déjà morts à leur arrivée à l’abattoir, par étouffement, déshydratation, choc ou traumatisme. Certains succombent aux températures glaciales dans les camions.

 

Ces fautes n’affectent pas seulement les animaux et peuvent mener à la présence de bactérie dans la viande vendue ensuite aux consommateurs.

 

Plus de 900 millions d’animaux de ferme sont tués chaque année en Angleterre, qui compte 317 abattoirs homologués. Ces établissements sont d’ailleurs gérés par de grandes entreprises qui monopolisent le secteur de la transformation de la viande.

Article complet sur Holidogtimes.com

En France, ce n’est pas vraiment mieux, les scandales sur les abattoirs se sont multipliés également, un travail que l’on doit au travail fantastique de l’Association L214. Les animaux souffrent quel que soit le pays, derrière les murs les secrets sont trop souvent bien cachés car inavouables, et cela nous empêche-t-il de consommer cette viande issue de la souffrance animale? Même pas… En 2015 les français ont consommé encore et toujours plus de viande, et les chiffres font peur:

Une situation contrastée selon les types de viande

En 2015 la consommation de viande porcine a augmenté de 1,9 % à 2 millions de tonnes. Les importations ont baissé de 3 % à 602.000 tonnes, et les exportations de 6 % à 578.000 tonnes.

« La progression de la demande de viande porcine est cependant inférieure à celle de l’offre, conduisant à un déséquilibre du marché », souligne Agreste.

La consommation de volaille de chair, en progression constante depuis 40 ans, atteint son plus haut niveau en 2015 avec 1,8 million de tonnes en augmentation de 1,7 %.

La dinde recule, le canard progresse

Si la dinde est en recul de 2,1 % (307.000 tonnes), le canard est en hausse de 2,5 % (203.000 t) et le poulet de 3,1 % (1,2 million de tonnes).

La consommation de viande bovine s’est elle stabilisée en 2015, (+0,2 % à 1,5 million de tonnes) après avoir baissé chaque année entre 2010 et 2013 puis stagné en 2014.

La consommation de viandes ovine et caprine a elle baissé de 4,8 % à 174.000 tonnes.

Nous pouvons parler de conscience, d’étique, nous pouvons avancer n’importe quel argument, nous ne faisons pas mieux que la Chine et acceptons de fermer les yeux sur le problème afin d’avoir notre tranche de jambon ou notre part de steak dans l’assiette! Et cela, ce n’est qu’en prenant en compte la souffrance animale, pas le résultat final, puisqu’il n’est pas garanti qu’une partie de la viande que nous achetons ne soit pas en réalité impropre à la consommation. Combien de traces médicamenteuses dans celle-ci? Combien de conservateurs? Combien de vérités non-avouées se cachent derrière ce packaging accrocheur?

Réduisons notre consommation de viande, et nous pourrons ensuite critiquer et condamner les autres pays comme la Chine! Cela porte même un nom, le « flexitarisme »:

Flexi-quoi ?

Cette pratique alimentaire, née aux Etats-Unis (Flexitarian), désigne des individus qui mangent occasionnellement de la viande.

Végétarien à 80% et omnivore le reste du temps, le flexitarisme prône la diversification alimentaire en consommant de la viande mais pas à tous les repas, ni même tous les jours. Autrement dit, c’est un refus de l’exclusif au profit de la flexibilité alimentaire, la recherche d’une façon saine de s’alimenter sans se priver et en tirant bénéfice des bienfaits de chaque catégorie d’aliments.

 

Le flexitarisme, une réponse Bio-Nutrition aux modes de vie actuels

Le flexitarisme, ou cette volonté de consommer moins de viande, peut être une réponse adaptée aux évolutions de notre monde moderne et de notre alimentation.

 

c’est bon pour la santé : l’excès de viande est pointé du doigt dans les problèmes d’obésité, de cholestérol, de maladies cardio-vasculaires… A l’inverse, les végétaux regorgent de bienfaits nutritionnels : protéines, eau, minéraux, vitamines, acides gras essentiels, fibres… Consommer davantage de fruits et légumes* est entre autres préconisé par le PNNS (Programme National Nutrition Santé).

c’est bon pour le porte-monnaie : manger d’autres sources de protéines animales (comme les œufs par exemple), et plus de protéines végétales (issues des légumes frais, des légumineuses, des céréales, ou du soja) permet de faire des économies.

c’est bon pour toute la famille : le flexitarisme est un mode d’alimentation qui convient à tous, permettant notamment aux plus jeunes de découvrir la diversité alimentaire et aux plus grands de redécouvrir des saveurs oubliées (lentilles corail, quinoa, millet, épeautre, kamut, sarrasin,…)

C’est bon pour l’environnement : L’élevage est responsable de 18% des gaz à effet de serre, de 70% de la déforestation, et de 70% des prélèvements mondiaux en eau. S’il ne faut qu’une tonne d’eau pour faire pousser 1 kg de céréales, il en faut presque 16 tonnes pour 1 kg de boeuf !

C’est bon pour l’éthique : être flexitarien permet de choisir la viande que l’on consomme avec plus de discernement. En en mangeant moins souvent, on peut privilégier des viandes certes un peu plus chères, mais de meilleure qualité, et produites par des producteurs engagés.

* Pour votre santé, associez une alimentation variée et équilibrée, à un mode de vie sain.

Source et article en intégralité sur Bjorg.fr

 

4 Commentaires

  1. C’est vraiment un truc international la connerie …

  2. J’ignorais cette pratique abominable. Nous n’avons rien à envier à ces pays de barbares !
    L’être humain est vraiment écœurant !

    • Bien entendu, vu que nous sommes pionnier en la matière (si j’en crois l’article récent des M.E) dans le trafic de bétails avec la Turquie, et que nos abattoirs ne sont pas non plus des plus performants en la matière. Nous sommes des donneurs d’ordres, mais ne balayons pas devant nos portes..
      Ceci dit je comprends et vous rejoins dans ces pratiques barbares d’un autre temps…l’humanité touche le fond, et je craint que nous ayons à boire la lie pour longtemps, sauf si la Terre Mère se réveille, auquel cas gare à nos abattis.

  3. Pour toutes ces raisons je ne mange plus de viande, je ne veux pas être complice de tant de souffrance, la plupart des hommes qui tuent les animaux ne le font pas dans le respect du vivant, il faut produire et consommer sans tenir compte des souffrances engendrés mais il faut savoir que chaque souffrance faite aux animaux ne fait qu’accentuer le karma de l’humanité et un jour nous devrons payer cette ignominie et cette complicité.

    L’homme n’est pas prioritaire sur cette terre, nourrir les ventres affamés ne signifie pas le faire au détriment de la vie. Aujourd’hui on peut aisément se passer de viande, la protéine étant dans bon nombre de végétaux, au pire pour ceux qui ont du mal avec les végétaux, mangez des œufs bio apportent un apport de protéines suffisant à l’organisme.

    Si vous ne pouvez pas vous passez de viande, n’en consommez que 2 fois par semaine c’est largement suffisant pas besoin de viande à tout les repas, de plus, vous ferez des économies car la viande coûte de plus en plus cher et est devenue un produit de luxe ce qui au final n’est pas plus mal pour ralentir sa consommation.

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