La Syrie complètement coupée de l’Internet (Mise à jour)

J’en ai parlé dans ma dernière revue de presse, la Syrie n’existe plus sur le web, et bien sur, les médias n’oublient pas de nous rappeler que cela pourrait être le gouvernement à l’origine de cette coupure, une info qui mériterait d’être vérifiée. Une telle coupure n’est vraiment pas anodine puisqu’elle empêche complètement la circulation de l’information quand à l’actualité de ce pays dans lequel tout et n’importe quoi peut se passer dans un silence le plus total, ce que nous pouvons craindre avec les récents bombardements d’Israël.

La Syrie était mardi 7 mai quasiment coupée du réseau Internet, ont constaté des société américaines qui surveillent le trafic mondial sur le web. Le bureau chargé des opérations de stabilisation des conflits du département d’Etat américain, reprenant à son compte ces informations, a également fait état d’« une panne ».

Difficile pour le moment d’identifier les raisons de ce trou noir. Umbrella Security Labs évoque simplement une « chute significative du trafic à partir de la Syrie » depuis 20 h 45. « A y regarder de plus près, il semble que (le pays) ait presque disparu de l’Internet », insiste Dan Hubbard, appartenant à l’entreprise.

Le géant américain Google a publié une infographie témoignant de cet effondrement :

Infographie de Google sur le trafic Internet depuis la Syrie, le 7 mai.

L’immense majorité des sites syriens sont inaccessibles depuis l’étranger. « Si nous ne pouvons pas nous permettre d’émettre le moindre commentaire sur l’origine de ces perturbations, les incidents précédents avaient été provoqués à la fois par des fermetures demandées par le gouvernement et par des dégâts subis par les infrastructures, qu’il s’agisse de coupures de réseaux de fibres ou de coupures de courant », note Dan Hubbard.

L’Internet avait ainsi été complètement coupé pendant trois jours dans le pays en novembre 2012. Alors que l’agence de presse officielle Sana avait expliqué l’incident par des « travaux de maintenance », les rebelles, eux, accusaient le gouvernement de vouloir perpétrer un massacre en silence. Le pays aurait eu droit à des petites coupures sporadiques du réseau à la veille de chaque offensive gouvernementale majeure.

Source: Le Monde

Dur d’avoir des informations donc, on doit s’en tenir aux quelques miettes trouvées qui confirmeraient la théorie comme quoi cette coupure est voulue pour que la situation évolue « de force » dans le pays:

Syrie. Israël entraîne les USA et l’UE dans la guerre

Le silence des États-Unis et de l’Union Européenne équivaut à une claire approbation.

Bombardement d'Israël en Syrie

Le silence des États-Unis et de l’Union Européenne équivaut à une claire approbation.

Des lumières d’incendies dans le ciel de Damas. Un autre raid israélien – « audacieux » bien sûr, pour les pro-Israéliens, et le second en deux jours – contre l’armement de Bachar al-Assad, des installations militaires et des dépôts d’armes. L’histoire est bien connue : les Israéliens voulaient empêcher une cargaison de missiles Fateh-110 de fabrication iranienne et envoyés par le gouvernement syrien, de parvenir au Hezbollah au Liban. Selon, évidemment, une « source des services de renseignement occidentaux ». Anonyme, bien sûr. Et cela amène l’éternelle question : pourquoi le régime syrien qui se bat pour sa survie, irait-il envoyer des missiles avancés en dehors de la Syrie ?

Mais les Syriens eux-mêmes ont officiellement confirmé que des installations militaires ont été touchés par les Israéliens. Et ce n’est pas pour la première fois depuis le début de la rébellion. Le Fateh-110 – la nouvelle version, au moins – a peut-être une portée de 250 km. Et il pourrait en effet atteindre Tel-Aviv depuis le sud du Liban. Si le Hezbollah en a effectivement en sa possession… Mais pourquoi les Syriens en enverraient-ils, comme des sources américaines l’ont prétendu la nuit dernière, alors que les Américains eux-mêmes ont prétendu en décembre dernier que les Syriens avaient utilisé les mêmes missiles sol-sol contre les forces rebelles en Syrie.

En d’autres termes, le régime syrien était prêt à renoncer à ses fusées pour les envoyer au Liban, alors qu’il s’en sert dans la guerre en Syrie … Mais il y a encore d’autres questions à se poser. Si l’armée de l’air syrienne peut utiliser ses MiG de façon si dévastatrice – et avec un tel coût en vie de civils – contre ses ennemis à l’intérieur de la Syrie, pourquoi ne pourrait-elle pas envoyer ses avions protéger Damas et attaquer l’aviation israélienne ? L’armée de l’air syrienne n’est-elle pas censée protéger la Syrie d’Israël ? Ou alors les MiG ne sont-ils tout simplement pas techniquement en mesure de prendre le contrepied de l’état de l’art (américain) du matériel militaire d’Israël ? Ou serait-ce juste aller un peu trop loin ?

Source et article complet: cameroonvoice.com

Mais également un e-mail de Chantalouette qui m’a contacté, à prendre en compte également (et un grand merci à elle au passage):

Je lis régulièrement le site de Lord Stirling, qui parle de la Syrie dans ses derniers posts: d’après les articles qu’il a mis en liens: une invasion terrestre de la Syrie a commencé, il y a aussi des manœuvres Israéliennes et Turques aux frontières, et une trentaines de pays en manœuvres navales dans le golfe :si vous avez besoin de résumés d’articles,(je n’ai pas le temps pour des traductions complètes), vous pouvez me demander. http://europebusines.blogspot.fr/2013/05/lord-stirlings-news-blog-europe_7.html

15 Commentaires

  1. Bonjour , j’allai envoyer le lien sur la syrie , et Google a t’il aussi publié ca ou il a oublié de nous en informer ?

    http://www.01net.com/editorial/594661/google-depose-un-brevet-inquietant-pour-les-libertes-individuelles/#?xtor=RSS-16

  2. Voyons voyons reflechissons un peu… il est inutile de chercher la cause car au fond peu importe mais il est plus important de se poser la question du pourquoi?
    La réponse vient alors naturellement la coupure des communications ne peut avoir qu’une seule raison…c’est ce qu’on fait toutes les armées dans toutes les guerres soit au moment d’une invasion, soit au moments de combats pas tres propres…car cela fait purement partie de la strategie millitaire.
    C’est plus simple quand on se pose les bonnes questions et malheureusement aujourd’hui nous nous posons trop souvent la question du comment et plus du tout du pourquoi?

    Parce que c’est ce qu’on appele de la prestidigitation :

    occuper nos esprits sur une question futile pour nous detourner de la bonne question : comment justement?
    et bien lorsque nous focalisons nos esprits sur le comment cela fait de nous des observateurs et des voyeurs (cf toutes les emissions qui montrent comment vivent les francais etc etc) et un voyeur n’est jamais acteur…ce qui nous empeche d’avoir un esprit libre dans le cas contraire lorsque nous nous posons la question du pourquoi ca demande un effort de logique, d’analyse et c’est surtout ce qu’ils ne veulent pas que vous fassiez.
    Associé à d’autre methodes de manipulation :
    – CHIMIQUES (l’aluminium degenere le cerveau et en cas extreme provoque des maladies neurologiques),

    – MORALES (exposer à tout va dans les medias les conclusions et analyses de personnes soit disant superieures sans AUCUN discours contradictoire),

    – RHÉTORIQUE le novlangue( par exemple), et enfin

    – ECONOMIQUE (on a pas que ca a faire de se poser des questions on a tous du pain sur la planche pour redresser notre pays, notre entreprise, notre famille, notre compte en banque).

    et enfin

    – ILLUSOIRE nous avons voté droite ou gauche ou peu importe donc mon point de vue est entendu et je peux tranquillement consacrer le peu de temps libre qu’il me reste à tout sauf me poser des questions…

    Maintenant posons nous la derniere question :pourquoi tous ces faits?

  3. Je pense que quoiqu’il en soit, cette coupure montre qu’il s’est bel et bien passé quelque chose d’extrêmement grave samedi à Damas.

    Pour autant, les choses ont évolué depuis extrêmement vite, et pas dans le sens d’une escalade de la violence, mais tout au contraire dans le sens d’un arrêt complet des hostilités, doublé d’un abandon du Golan pour Israël et d’un retour aux frontières de 1967 pour la Palestine.

    http://debka.com/article/22957/US-to-arm-Syrian-rebels-Putin%E2%80%99s-rebuke-Chinese-%E2%80%9Cpeace-plan%E2%80%9D-mar-Netanyahu%E2%80%99s-Chinese-trip-

    http://www.dedefensa.org/article-poutine-netanyahou_les_s-300_et_les_ss-26_08_05_2013.html

    Que s’est-il donc passé depuis les frappes de samedi ?

    Premièrement, comme le fait remarquer Philippe Grasset sur Dedefensa, Israël a pris l’habitude de frapper la Syrie avec ses chasseurs depuis le ciel libanais, à une distance de sécurité confortable. Pourtant, samedi, deux chasseurs israéliens ont été abattus par la DCA syrienne.

    Aux dires de Debkafiles, très proche des services de renseignement israéliens, Poutine aurait appelé Netanyahou lundi, alors qu’il était à Pékin, pour lui faire part de sa décision de livrer à la Syrie des systèmes anti-missiles stratégiques S-300, les seuls capables d’abattre des chasseurs israéliens dans le ciel libanais, ainsi que des missiles de croisière Iskander à capacité nucléaire, cela en sachant qu’aux dires de Debkafiles, des Iskander ont dores et déjà été livrés aux Syriens.

    Philippe Grasset fait encore remarquer que les Russes sont tenus en haute estime par les Israéliens, à la fois parce qu’ils savent se montrer compréhensifs et aussi parce qu’ils les savent être du plus grand sérieux quand ils exigent d’être entendus. Parce que les Russes sont tout sauf des joueurs de poker. Ce sont des joueurs d’échecs. Toutes leurs cartes (ou plutôt leurs pions) sont étalées sur la table, jamais cachées.

    Durant la semaine dernière, les Israéliens se sont régulièrement vantés d’avoir mené des frappes sur la Syrie. Frappes alors purement fictives. C’est alors que le vendredi, le vice-ministre syrien de l’information s’est ouvertement moqué des mythomanies israéliennes. Les Israéliens, piqués au vif, encouragés en cela par les Etats-Unis, ont alors décidé de montrer de quoi ils étaient capables. Et ont lancé, en réalité sur ordre de Washington, une mini bombe à neutrons sur Damas.

    Ils ont réalisé, trop tard, l’énormité de leur acte. Car oui, ce qu’ils ont fait était tellement énorme que Moscou a eu alors toute légitimité pour dévoiler ce qui n’était même pas caché, à savoir que des armes stratégiques Iskander et S-300 étaient déployées en Syrie.

    Parallèlement à cela, Netanyahou est parti à Pékin le lendemain des frappes, le dimanche 5 mai, pour une visite de quatre jours. Les analystes de Debkafiles sont fous furieux, estimant que c’était une faute majeure de sa part que d’être parti à Pékin dans un tel contexte. Non. La faute majeure eut été de ne pas s’y rendre, pas après ce qu’il avait fait.

    Or donc, on apprend, dans le même article de Debkafiles, que Moscou a été très clair : il n’y aura pas de seconde fois. Moscou a également été très clair vis à vis des Etats-Unis : il n’y aura pas de chantage à l’emploi de mini bombes à neutrons en échange du départ de Assad.

    On apprend également que Pékin a été nettement moins rugueux que Moscou, mais non moins ferme sur ses positions. Le président Xi a reçu le président palestinien Mahmoud Abbas deux jours avant Netanyahou, et a dévoilé à cette occasion un plan de paix pour la Palestine, qu’il est hors de question que Netanyahou refuse de signer. Arrêt immédiat des colonisations, ouverture de la bande de Gaza au commerce, fin des brutalités exercées à l’encontre des Palestiniens, et retour programmé à la situation de 1967.

    http://french.irib.ir/info/moyen-orient/item/256026-qui-a-tu%C3%A9-le-chef-du-renseignement-qatari-en-somalie

    On apprend encore, mais sur un autre site, que le chef des services de renseignement qataris a été assassiné en Somalie, où il recrutait des combattants pour mener la guerre en Syrie. Par qui ? Une des hypothèses formulées dans cet article est que Paris (nous, donc) aurait fini par être totalement excédé par les agissements qataris et aurait décidé d’y mettre un terme.

    Mais au fait, où était François Hollande au début de la semaine passée ? A Pékin, pardi ! Il a été le premier chef d’état de la planète à faire le déplacement en Chine pour rencontrer le nouveau président chinois, Xi Jinping. Un hasard ? J’en doute.

    Du reste, je ne sais plus si c’était la semaine passée, mais la Turquie vient d’accéder au rang de partenaire de dialogue au sein de l’Organisation de Coopération de Shangaï, où siègent la Russie, la Chine, l’Iran, l’Inde, l’Afghanistan, le Pakistan, le Kazakhstan. Et où siègera bientôt la Syrie, qui vient d’en faire la demande.

    Syrie qui vient de donner le feu vert pour le déclenchement des cellules dormantes sur le plateau du Golan, pour en reprendre le contrôle, et a également donné le feu vert pour tirer sur tout véhicule israélien qui s’aviserait de pénétrer en territoire syrien récupérer des ‘rebelles’ blessés.

    Au fait, le pape François avait appelé pour la Pâques à la paix dans le monde, à la fin des horreurs en Syrie et en Palestine. Un tel discours a évidemment piqué au vif les Américains WASP, anti-catholiques, et sans doute aussi les franges les plus extrémistes de la population israélienne, qui n’ont pas pu s’empêcher de défier l’autorité morale du pape.

    Un Jésuite, membre de l’Opus Dei, ayant suffisamment de souplesse d’esprit pour composer avec les généraux argentins. Une autorité morale néanmoins incontestable, même si c’est vrai qu’il entre là-dedans une grande part de mise en scène. Cela dit, le pape vit sous l’oeil des caméras du monde entier, et ce n’est pas de son fait. S’il veut aller à la rencontre des gens et ne pas demeurer cloîtré dans le Vatican, il n’a pas vraiment le ‘choix’.

    En bref, que va-t-il nous annoncer demain pour l’Ascension ? Je crois que pour beaucoup, ce sera un moment de très grande joie. Pour d’autres… Je ne serais pas étonné que le pape nous demande de prier pour eux et de leur pardonner. Et c’est ce que nous devrions faire. Parce qu’ils ne supporteraient pas notre pardon, précisément. Parce qu’accepter le pardon, c’est reconnaître qu’on a fauté. Et c’est d’abord affronter le jugement de sa propre conscience bien avant d’affronter le jugement des autres.

    NB : Ce sont les casernes de deux brigades d’élite de l’armée syrienne qui ont été frappées samedi à Damas. Pas des dépôts de munitions. Ce que les dirigeants américains n’ont pas compris, c’est que les deux années passées à affronter les forces spéciales occidentales se battant aux côtés des ‘rebelles’ ont aguerri les conscrits de l’armée syrienne bien plus que n’importe quel programme d’entraînement type Full Metal Jacket. Parce que la réalité, c’est que rien ne saurait égaler l’épreuve du feu. Des programmes d’entraînement reposant sur l’évaluation de la capacité à subir les humiliations de sous-officiers sadiques ne prouvent rien. L’épreuve du feu sait vous apprendre très rapidement et instinctivement ce qu’il en coûte de réagir à des insultes aussi grossières que stupides style ‘sors de là si t’es un homme !’.

    • ouhaaa super analyse et super infos à ajouter juste que la visite de john kerry chez poutine finit en disant qu’ils sont d’accord pour entamer les negociations de paix pour la syrie…c’est pour cela que les rebelles, israel, et les services secrets vont redoubler d’effort pour tout peter avant les negociations de paix cela s’est produit plus d’une fois dans l’histoire…

    • Une mini bombe à neutrons ? Difficile à croire. A la limite, une E-Bomb (à effet EMP), ce qui expliquerait le black-out d’Internet (terminaux et serveurs grillés par l’IEM). Et au contraire d’une bombe à neutrons, une E-Bomb ne ferait pas un massacre de civils et serait « acceptable » par la Communauté Internationale.

      • Les frappes ont eu lieu samedi 4 mai. La coupure est intervenue mardi 7 mai.

        Du reste, il n’y pas de différence entre une mini bombe à neutrons et une bombe à effet EMP. C’est la même chose.

        La seule chose qui change, en réalité, c’est l’altitude à laquelle on fait détonner la bombe.

        Si elle détonne dans la haute atmosphère, on grille tous les système électroniques dans une vaste zone.

        Si elle détonne après s’être enfoncée dans le sol, on obtient des effets beaucoup plus limités géographiquement, mais aussi, des destructions plus concentrées.

        On parle de quelques milliers de morts tandis que curieusement, l’OSDH se montre pour une fois extrêmement prudent, confessant quelques dizaines de morts tout au plus.

        http://www.voltairenet.org/article178414.html

        Après, quand je lis que selon vous, une bombe à impulsion électromagnétique serait « acceptable » par la communauté internationale, de toutes façons, la « communauté internationale » – réduite aux dirigeants américains et ceux qui sont encore de leur côté, c’est-à-dire plus grand monde – ne voit de toutes façons rien de ce qu’il se passe en Syrie, elle est sourde, muette, aveugle.

        Même la vision d’un champignon atomique ne lui inspire aucune réaction. Ce n’était pas une vraie bombe ! Ah bon ? C’est quoi une vraie bombe atomique ? C’est quand on rase Damas en entier ? Eventuellement, le seul palais de Assad ?

        Mais peu importe. La dernière fois que l’arme atomique a été employée, c’était en 1945, et on célèbre aujourd’hui la fin de la seconde guerre mondiale (en réalité, elle ne s’est terminée qu’avec la reddition du Japon, en septembre 1945, mais en Europe, elle a pris fin le 8 mai 1945).

        Et si elle a été employée par les Américains, c’est parce qu’ils visaient trois objectifs. Epargner le sang de leurs soldats. Marquer les esprits, et notamment ceux des Soviétiques. Obtenir au plus vite la reddition du Japon, parce que tandis qu’ils manifestaient un courage de pucelles, les Soviétiques étaient passés à l’offensive et allaient bientôt débarquer sur le sol japonais, après avoir balayé sans façons l’armée japonaise de Mandchourie.

        L’arme atomique, c’est par excellence l’arme des lâches. Lorsqu’on se résout à l’employer, c’est qu’on a totalement perdu l’envie de se battre, et qu’on entend en finir au plus vite, en provoquant l’effroi de son adversaire devant un tel déchaînement de puissance (ou sa potentialité). Mais le Japon de 1945 était par excellence l’agresseur, quand la situation actuelle est totalement inverse. Les Etats-Unis sont l’agresseur par excellence.

        Et du reste, ce sont eux qui par leur politique économique agressive ont poussé le Japon à se radicaliser dans les années 1930. Cela n’excuse ni l’Allemagne, pareillement poussée à se radicaliser, ni le Japon. Cela montre seulement que les Etats-Unis ont su pousser ces deux pays dans leurs plus bas instincts, parce qu’ils ont les mêmes prédispositions au Mal.

        Et la France ? Oh nous, nous avons eu notre quart d’heure de déchaînement de violence absolue sous l’Empire. Après quoi, après que Napoléon ait fait le sacrifice des enfants (les Marie-Louise, des jeunes âgés de seize ans), la France a été définitivement vaccinée des grandes épopées guerrières. Comme l’Allemagne ou le Japon d’aujourd’hui. L’un et l’autre ont pareillement sacrifié leur jeunesse.

        Et les Etats-Unis ? Eh bien eux, la situation est assez particulière, parce que dans la foulée de l’effondrement de l’Union Soviétique il y a une vingtaine d’années, ils se sont retrouvés dans une situation de puissance absolue. Et, de fait, le seul adversaire qu’il leur restait à abattre, c’était eux-mêmes.

        Symboliquement, la bombinette qu’ils ont fait lancer sur Damas par les Israéliens montre que la tâche est enfin accomplie. Ils n’ont absolument plus le goût de se battre. Ils n’assument plus rien, pour avoir choisi de se mettre en retrait derrière leurs alliés, croyant que nous en sommes dupes. Ils ont déployé près de 10 000 hommes dans les rues de Boston pour traquer deux gamins terrorisés qu’ils entendent nous présenter comme de très dangereux terroristes.

        Et alors que nous pouvions croire que ce serait un prélude à l’institution de la loi martiale, ils sont tous rentrés sagement chez eux, laissant à leurs concitoyens tout le loisir de reprendre leurs esprits et de s’interroger ouvertement sur le sens qu’il convenait de donner à tout cela.

        • Analyse intéressante et pas définitivement noire.

            • Au fait, ils ont rétabli internet en Syrie.

              http://sana.sy/index_eng.html

              On y apprend que le Mouvement des non alignés, présidé par l’Iran, et qui regroupe la totalité des pays d’Afrique et des pays d’Amérique latine (à l’exception du Mexique) ont exprimé leur colère devant ce qu’il s’est passé samedi.

              On y apprend aussi que l’Organisation des pays d’Asie, qui comprend aussi la Russie et les ex-républiques socialistes d’Asie Centrale, ainsi que Chypre et le Liban, a également exprimé sa forte désapprobation. Elle compte également, à titre d’observateurs, l’Australie, la Nouvelle Zélande, et le Japon.

              Autrement dit, on découvre ou on redécouvre que l’ONU n’est pas la seule organisation internationale à peser sur la scène internationale. Au fond, l’ONU n’est rien d’autre que la seule instance internationale reconnue comme légitime par les Etats-Unis.

  4. Pour le gouvernement syrien, la coupure d’Internet qui a démarrée hier soir est due à une panne en cours de réparation. Pour les hacktivistes, « le régime prépare une attaque. ».

    http://www.01net.com/editorial/594669/coupure-dinternet-en-syrie-damas-evoque-une-panne/#?xtor=RSS-16

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