Britanniques au chômage et immigrés au travail : la tension monte au Royaume-Uni

Il ne faut ni se leurrer ni hésiter à regarder ce qu’il se passe chez le voisin pour savoir  à quelle sauce nous pourrions être mangé, et les anglais ne sont décidément pas au paradis actuellement, notamment au niveau du travail. Bien sur le phénomène n’est pas nouveau et commence à faire des remous, privilégier le travail des migrants avec des salaires moindres et des horaires revus à la hausse, l’esclavage version XXIème siècle en somme…

La crise n’a pas réduit l’afflux de travailleurs étrangers outre-Manche, notamment non Européens. Ni leur capacité à trouver du travail : plus flexibles sur les horaires et les salaires, ils sont toujours plus nombreux à exercer une activité, alors que de plus en plus de Britanniques se retrouvent eux au chômage.

Un homme passe devant une offre d'emploi, dans une vitrine à Leicester.

Un homme passe devant une offre d’emploi, dans une vitrine à Leicester.

L’immigration au Royaume-Uni n’a guère faibli pendant les années de crise avec, cependant, moins d’entrées au motif du travail mais un accroissement très important des entrées d’étudiants.

David Cameron avait promis de traiter la question migratoire dans son ensemble pour qu’il n’y ait pas de report et éviter l’abus du statut d’étudiant. Il n’a manifestement pas réussi. Entre juin 2009 et juin 2010, le nombre d’étudiants ayant reçu un visa est passé de 268 000 à 362 000, soit une augmentation de 35 %.

Si la migration en provenance des nouveaux entrants dans l’Union européenne s’est ajustée à la crise – le solde des entrées et des sorties est désormais très faible -, il n’en va pas de même pour le reste de l’immigration étrangère. Le solde migratoire annuel des étrangers, en moyenne mobiles, était encore supérieur à 200 000 en mars 2010, soit un niveau comparable à celui observé en mars 2006. Le repli de l’immigration en provenance des nouveaux entrants de l’UE a donc eu peu d’effet sur le niveau d’ensemble des flux.

Des travailleurs étrangers plus flexibles

L’Office national de la statistique vient de publier une statistique qui fait scandale. En un an, l’emploi des personnes nées à l’étranger s’est accru de 181 000 alors que celui des Britanniques nés au Royaume-Uni s’est effondré (-311 000). La motivation et l’acceptation d’horaires et de conditions de travail pénibles seraient plus grandes chez ceux qui viennent de l’étranger. Les employeurs trouvent les jeunes Britanniques trop feignants et démotivés.

Ces arguments ne sont pas nouveaux. Les employeurs préfèrent recruter des immigrés plus qualifiés que les natifs, ou alors plus disposés à accepter les conditions de travail et les salaires que ces derniers refusent. En 2008, le rapport de la Chambre des Lords sur l’impact de l’immigration faisait déjà part de ses craintes que ne « se développe une demande spécifique des employeurs pour des immigrants aux exigences faibles en matière de salaire et de conditions de travail ». Nous y sommes. En période de crise, la situation semble sans doute encore plus choquante.

Par ailleurs, une pétition lancée par Migration Watch UK demandant à ce que l’immigration soit progressivement réduite afin de revenir à un solde migratoire ne dépassant pas 40 000 a été signée, en une semaine, par 100 000 personnes. Avec les statistiques publiées sur les créations d’emploi par l’ONS, nul doute que la pression va s’accroître sur le gouvernement britannique pour faire baisser l’immigration étrangère.

Source: Atlantico.fr

16 Commentaires

  1. Je suis pas raciste, mais les natifs comme moi qui sont d’accord d’avoir un salaire équivalent ou inférieur à un émigrée, il font comment ? Il vont chez SOS racisme ?

  2. Bientôt salaires et horaires de Chinois pour être concurentiel !
    200 à 300 euros par mois pour 60 heures par semaine, après les emplois à 3 euros de l’heure en Allemagne !
    Plus une sécu qui ne rembourse plus, des écoles payantes…
    Tout va bien dans le monde merveilleux de l’ultra-libéralisme !

  3. mouahahah ben la c’est que le début …la crise va etre pire que ca plus election 2012 si vous voyez se que je veut dire…une fois que se sera fait rester bien enfermé chez vous une petite semaine…c’est juste la suite du programme…

  4. Bonsoir à tous,
    parmi toutes les questions que pose cette situation (valable en France, en Espagne, en Italie, en Suisse, etc…) :
    quand on aura arrêter de faire travailler les nationaux, pour donner du travail à des émigrés plus « flexibles » sur les horaires et moins « regardants » sur les salaires, comment va-t-on financer le chômage des nationaux? et la sécurité sociale de tout le monde, où trouvera-t-on l’argent des impôts pour maintenir le service public.?
    parceque les immigrés sous payés ne vont pas consommer, les chômeurs non plus, même les riches finiront par en perdre. donc où est le vice de forme?
    en plus les patrons chacals qui refusent de payer correctement des employés, (mais ne diminuent jamais leurs propres salaires faramineux), investissent rarement au bénéfice de leur propre pays; l’argent qu’ils mettent à gauche part dans des placements, des biens personnels,…rien qui crée de l’emploi.
    toutes les sottises qui ont été commises dans la finance et par la finance cette dernière décennie, propagent la même incurie, le même manque de vision dans le monde de l’entreprise. dont tout le monde (sauf l’ultra minorité des vampires à fric) pâtira.
    une fois encore souhaitons nous tous bon courage 😉

  5. Tout ce que je vois, c’est de la manipulation médiatique qui utilise une réalité pour monter les gens les uns contre les autres :
    contre :
    les riches, les pauvres,
    les travailleurs, les sans-emploi,
    les jeunes, les vieux,
    les femmes, les hommes,
    les malades, les personnes « saines »,
    les éthéros, les homos,
    les blancs, les noirs,
    les de droite, les de gauche,
    etc. etc.

    Manoeuvre parfaitement huilée depuis des siècles.

    • Oui vous avez raison, il faut démonter ce mécanisme destructeur entre tous,
      faire comprendre aux gens que l’on réussira ensemble ou que l’on finira ensemble.
       
      « si nous ne nous aimons pas comme des frères, nous mourrons comme des animaux, »
      Martin Luther  KING
      et en même temps quand quelque chose ne va pas, il faut être capable de se le dire, et d’apprendre à l’entendre. je crois qu’il y a une question d’éducation là-dessous.
      et puis dés fois, les choses vont trop loin…alors on pousse un cri de désespoir en sachant toujours quel camp on a choisi : celui de la non-violence.
      et parfois les choses vont tellement loin…qu’on se pose la question, que ferai-je si la vie d’autrui, la vie tout court, les valeurs essentielles qui fondent ma vie, à commencer par la non violence, étaient en danger????? que ferai-je?
       

  6.  » « La façon de faire de l’argent est d’acheter quand le sang inonde les rues. » John D. Rockefeller.  »

    http://www.fileane.com/versreseauxpartie5/chers_ennemis/chers_ennemis_quisontils.htm

  7. Et pourquoi pas un grand plan de développement Europe Afrique  qui donnerait du travail sur la base de grandes réalisations technologues : mise valeur des terres, gestion de l’eau, transport ferroviaire, lien transcontinentaux etc… On ne peut pas continuer à accepter l’arrivée massive d’immigrés non diplômés d’une part et la paupérisation de l’Afrique à cause des mafias qui la gouverne.

  8. ps : réalisations technologiques

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