Marre du capitalisme, je retourne vivre à l’heure communiste !

L’article est tellement proche de la vérité, pour ne pas dire qu’il est en plein dedans!!! Nous vivons dans une société complètement absurde. Alors que dehors les SDF s’accumulent et que des gens meurent de faim, on nous vend tout et n’importe quoi, du jouet hyper-technologique pour enfants de 2 ans au soin bien-être pour notre anus (garanti, la pub passe à la télé, c’est un papier toilette!), du plat tout prêt qui reprend la cuisine d’antan (à se demander pourquoi les restaurants proposent encore des repas…) à la voiture qui rivalise avec K2000 et est autant bourrée d’électronique qu’un satellite. Mais on faisait comment avant? Étions-nous plus malheureux? Finalement, avons nous réellement besoin de tout cela?

© Dessin de Kopelnitsky

Un reporter du quotidien Gazeta Wyborcza fait depuis quatre mois l’expérience de vivre au rythme d’avant le capitalisme. Dur, dur…

Fatigués par le capitalisme et ses crises, par le crédit immobilier que nous paierons jusqu’à la retraite, fatigués par les jouets indispensables au développement de notre enfant et les crèmes sans lesquelles notre peau deviendrait un sac à patates, fatigués par la vitesse, nous avons voulu ralentir. Et pour commencer, nous échangeons notre armoire de chez Ikea contre un séjour d’époque. Au lieu de sushis, des bitki [boulettes  de bœuf]. Plus de portable, remplacé par un téléphone fixe à grand cadran.

La vendeuse à l’épicerie ignore tout cela, mais elle sent que nous sommes différents. Elle appelle son collègue à l’arrière du magasin : « Jaska, ces messieurs dames veulent savoir ce qu’on a à vendre aujourd’hui ! » [Comme à l’époque communiste, où l’on achetait en fonction de ce qu’il y avait.]  » Tout, et c’est bien là, le problème », répond philosophiquement Jaska, qui retourne à son sandwich. « Vous vous trompez d’époque », dit la vendeuse. Eh bien, oui.

« Impossible d’imaginer un commerce sans une file d’attente », lit-on dans l’hebdomadaire Przyjaciolka [« Amie »] en mai 1982. A l’époque, les gens passaient la moitié de leur temps à faire la queue pour tout et n’importe quoi, le pain, la viande, les meubles, l’essence, le papier toilette (s’il y en avait).

Sans attendre devant le magasin, notre expérience n’aurait aucun sens,  je décide donc pour faire mes premiers achats de m’installer, une heure et demie, devant un centre commercial. J’avance d’un mètre toutes les deux minutes – la vitesse standard, que nous avons établie avec nos amis, d’une queue pour la viande. Un vigile m’accoste : « Vous ne pouvez pas rester comme ça ici ! » « N’importe qui peut rester debout dans l’espace public si ça lui chante ! » Il regarde autour de lui et me prévient : « Dégage ! D’autres ont fait comme toi et… c’était le cambriolage ! »

C’est vrai, dans mon attente, il n’y a pas de contenu social. A l’époque, ceux qui attendaient devant le magasin s’intégraient, se faisaient des amis, faisant front contre les filous qui tentaient de se faufiler en dépassant tout le monde. « Un ami a rencontré sa future femme dans une boucherie », explique une amie. « J’ai fait la connaissance de tous mes voisins en faisant la queue. Aujourd’hui, je ne sais même pas qui habite à l’étage du dessous. »

L’attente aujourd’hui n’apporte plus rien à personne. « Les gens ne savent plus faire la queue, explique une enseignante à la retraite. C’est là qu’on apprenait les nouvelles, locales et internationales. On avait de ces discussions sur l’économie, le foot et la politique ! » « Ah bon ? » Je m’étonne – je doute fort que les années 1980 aient été le symbole de la liberté d’expression. Je cachais 1984 d’Orwell dans mon lit. « J’avais peur d’être dénoncée au travail, mais, dans une file d’attente, on disait ce qu’on pensait », me dit-elle.

Et la nourriture ? Finis les sushis, kebabs et mon restaurant indien préféré. A l’époque, on mangeait surtout à la maison. Iza se met donc à cuisiner. « Comment faisaient nos mères ? Mystère ! Je n’ai pas la moindre idée de ce qu’il faut cuisiner », soupire-t-elle. Heureusement, Przyjaciolka est là, pour donner des conseils. Premier jour. Matin : salade de poisson fumé ; midi : soupe de légumes et gnocchis ;  soir : saucisses de Francfort sautées aux oignons. Deuxième jour. Matin : fromage blanc et saindoux fondu ; midi : bortsch et boulettes de porc ; soir : macédoine de légumes à la mayonnaise. Et ainsi de suite.

Le plus dur est de s’habituer à l’omniprésence de la graisse. Dans notre chez nous capitaliste, nous cuisinons à la vapeur et notre régime alimentaire ne comporte très peu de pain et de pommes de terre. Des salades et des légumes à profusion. Au bout d’une semaine, Iza a peur de sentir le graillon. Et moi, j’ai mal au ventre. Deux mois après, j’ai pris trois kilos, Iza deux. Seule notre fille Marianna ne grossit pas, mais elle soupire en voyant d’autres enfants manger des bananes – à l’époque, c’était un luxe.

Et l’hygiène ? « Tu te mouches directement avec la main, tu te cures les dents et tu jettes les trois quarts de tes cosmétiques », dit ironiquement M. Antoni, coiffeur pour femmes dont les débuts remontent aux années 1980. « Les jambes non épilées chez la dame, une barbe pour le monsieur. Il était difficile de se procurer des rasoirs, la moitié de la gent masculine semblait sortir tout droit d’un film sur le XVIIe siècle. » Iza laisse tomber l’épilation et se fait une permanente. Moi, je commence à m’asperger d’eau de toilette Brutal et je me laisse pousser une moustache. Je porte les  cheveux longs.

A l’époque, seuls les criminels et les militaires portaient les cheveux courts.

Peu à peu, nous découvrons des produits de « l’ancienne époque » toujours dans le commerce. Le shampoing Bambino pour les petits, Familijny, le modèle familial pour adultes, le savon Cerf blanc et la crème Nivea. « Voyez les ingrédients, il y en a très peu dans le shampoing Familijny, donc c’est bon », explique une amie écolo. « Tous ceux qui sont sains d’esprit n’utilisent plus les produits chimiques occidentaux. »

Nous voilà ainsi projetés dans l’avant-garde. Un jeans « marbré », retrouvé au fond de l’armoire, ferait affaire même aujourd’hui pour une sortie. Tout comme les survêtements Bielpol, vieux de trente ans. Pour Iza, les chemisiers brillants en matière synthétique, une robe en viscose, des guêtres et un pantalon en plastique. Tout est la mode aujourd’hui, ma femme a plutôt l’air d’une hipster. C’est moins vrai en revanche pour notre fille dans une vieille poussette, avec des couches en coton. Mais elles sont, semble-t-il, plus saines que les Pampers : « Aucune famille moderne ne les utilise plus », assure notre amie écologiste.

[L’expérience « Retour au temps du communisme » se poursuit jusqu’à la fin décembre. Gazeta Wyborcza continuera à vous en faire part.]

Source: courrierinternational.com

Certaines de mes racines sont polonaises, et j’ai donc de la famille polonaise qui a connu cette période, j’ai donc eu des témoignages assez ahurissants sur le communisme. Durant cette période, lorsque mon cousin venait l’été en France, on lui donnait pour ramener au pays des briquets, des médicaments, toute sorte de produits qui ne se trouvaient pas là bas. En échange d’un briquet bic, il a obtenu 1 mois de viande chez le boucher!!! Lors de l’ouverture du premier centre commercial, symbole capitaliste par excellence, les médias avaient montré un enfant qui avait fait la queue durant 1 heure pour acheter un crayon en papier, juste pour le plaisir d’acheter en ayant le choix!!! Et que dire du mois passé au goulag pour mon cousin pour son crime: il avait des dollars sur lui! Non, le communisme n’était pas une bonne chose, mais cette société est-elle réellement mieux?Les uns vivaient avec ce dont ils avaient besoin uniquement (et encore…), nous vivons avec ce dont nous avons pas besoin, et le pire, nous ne saurions peut être même plus faire sans…

27 Commentaires

  1. Faire comme si les centres commerciaux n’existaient pas.

    Cela fait 3 mois que je n’ai pas mangé de viande de boeuf car mon petit producteur n’a pas encore sonné le glas pour sa bête, qui pendant ce temps vit dans un champs et mange de l’herbe et du fourrage l’hiver.

    Et nous,on se rabat sur la volaille et le porc, qui ont su ce qu’est de l’herbe et de la boue.

    Je fabrique TOUS nos desserts, patisserie, viennoiserie, pain en achetant 50 ct le cube de levure chez le boulanger, la farine et le sucre dans mon petit magasin bio, mon beurre et mes oeufs chez mon petit producteur.

    Idem pour les légumes et fruits. UNIQUEMENT de saison chez un petit procucteur. (je n’ai pas de jardin)

    La dernière fois chez le maraicher : 10 kg de pommes de terre « binjt » : 3.95€… 
    12 KG de pommes(golden et royal gala) et poires (conférence) : 9.80€…LE TOUT !

    Je dégraisse mes éléments de cuisine avec un bout de citron…( impeccable !)

    Pour le reste j’ai le savon noir. et je fabrique ma lessive à base de copeaux végétals… Et si j’avais une cheminée, je récupèrerai les cendres.

    Pour celles qui se maquillent… plus de démaquillants en grande surfaçe ! : 10ml d’huile d’amande douce et 5 ml d’eau de bleuet suffisent !!!!!

    Tout est histoire de connaissance, débrouillardise, volonté, et… prise de conscience.

    • Nous c’est Idem…100% d’ac!

      • @kat

        « car mon petit producteur » « dans mon petit magasin bio » « chez mon petit producteur » « chez un petit procucteur » et en précisant « (je n’ai pas de jardin) »

        Faites la grande comme moi et surtout pas les mains dans le caca.
        Dans la Terre, c’est bon pour les petits paysans, tout cela ah! ah!

        • Vive les petits… y a que ça de vrai… les mains dans la terre … quel bonheur!

          • @Kat « Je dégraisse mes éléments de cuisine avec un bout de citron…( impeccable !) »

            Il y a aussi le vinaigre blanc pour tout nettoyer (sauf le marbre) …pas cher, dégraissant, désinfectant, fongicide, blanchissant, désodorisant, non polluant.. mais qu’est-ce qu’on attend???
             
            Moi, je le mets dans un pulvérisateur ménager…. impec!

            • Allez tout le monde à la campagne!

              En avant vers l’exode rural à l’envers, l’exode citadin pour le retour à la terre!

              Seulement les paysans qui sont montés à la ville ont eu des enfants qui ont oublié leurs racines. Combien de citadins qui nont pas les moyens de rester en ville feront le pas?

              Crise du logement, désertification des zones rurales. Ce n’est pas paradoxal cela?

              Tu crois qu’elle vendrait sa vie pour retourner à la campagne, mon oeil!

              Regarde c’est pas cher, pourtant et encore les prix cela se discute.  

              http://www.leboncoin.fr/ventes_immobilieres/240278590.htm?ca=6_s

              2,5 hectare, il y a de quoi planter des binjes!!!

              “On dirait que ça t’gêne de marcher dans la boue,
              on dirait que ça t’gêne de dîner avec nous !”

              Akilebiomonbestio!!!

        • AHAHAH !! oui, c’est vrai ! que de « petits  » j’ai écris !!!

          mais pas dans le sens  » insignifiant  » !

          C’est avec une GRANDE fierté que je fais ces achats chez ces gens !

          Bonne journée à tous ! et vive le retour aux vraies valeurs des choses simples et de la terre !

  2. C’est ce que je disais à mes enfants hier soir, expliquant qu’avant, nous n’avions pas toute cette technologie et que l’on vivait très bien sans!

  3. Hello, pour ma part, c’est comme si j’essayais en ce moment de profiter encore un maximum de ce fabuleux outil qu’est internet! Avant que….

    Ce lien, cet internet qui nous rassemble, m’a permis de m’éveiller et de m’éclairer sur de nombreuses questions qui hantaient mon esprit depuis ma plus tendre enfance?!
    Pourquoi le monde est comme ça? Pourquoi des gens meurent encore de faim? Pourquoi les hommes se battent-ils encore de nos jours pour la religion? Pourquoi sommes nous mis en esclavage sur plusieurs générations afin de payer la dette? Qui domine le monde, qui le contôle? Comment il fonctionne? Est ce que des gens pensent comme moi? Suis-je le seul à penser celà?
    Comment fonctionnent l’univers, le soleil et notre planète etc etc etc….pourquoi, comment, qui????????????

    Et j’ai trouvé des réponses….à certaines de mes questions existentielles….et en cette période trouble…c’est comme si je profitais des derniers instants de liberté que nous procure internet et nos différents moyens de communication. Grace à eux, nous sommes forts, nous sommes reliés et par ce fil, nous sommes éveillés!

    Je crains et j’appréande la suite de notre histoire!
    Mais maintenant et même si nous devions retourner à « l’âge de pierre », je me sens plus fort car dorénavant nous sommes éveillés!

  4. Le dévoiement du capitalisme actuel n’est pas une raison pour en venir à  » Tous égaux dans la misère…. »

  5. Moi, j’ai pas de chance, je vis déjà dans un pays communiste enfin un pays sous le dictat d’un parti qui ne te laisse rien faire.
    Donc à moins d’acheter du terrain urbain à 160.- le m2 et d’attendre 40 ans pour que ma forêt pousse pour pouvoir me chauffer. Va falloir que j’aille envahir un pays libre.
    Je m’appelle Jean Peuplu et j’habite en Suisse…
     
     
     
     

  6. j’ai fait un rêve : j’habitais une petite maison à la campagne avec des animaux et un jardin mais………..ce n’étais qu’un rêve car seule avec 1000€ par mois c’est pas demain la veille!!!
    alors je cherche ce qui est bien dans mon quotidien, je lis les moutons enragés, je « pique » les idées des uns et des autres (super le vinaigre blanc, mais les cendres ça sert à quoi ?) et je suis reconnaissante.

    Merci à tous j’aime bien vous lire et un grand merci à Benji et Voltigeur, qu’il vous soit rendu tout ce que vous donnez au travers de ce site.

    • As tu regardé le projet Orphée et plus particulièrement ici, le livre Raffa le grand ménage est exactement ce qu’il te faut!!!

    • Les cendres c’est pour remplacer (ou diminuer ) les produits de lessive.
       
      Va voir sur le net voici, entre autres, ce qu’on y trouve :
      je tamise le cendrier dans une grande jatte .(en fait je passe la cendre dans une passoire que j’utilise uniquement à cet effet.)

      Je la fabrique pour 5 Litres dans un bidon.
      Je transvase ma cendre dans un bocal « le parfait » 1 litre pour avoir la contenance, je verse dans une gamelle 5 litres de cendre pour 10 litres d’eau (le double du poid de la cendre en eau).
      Je laisse bouillir un petit peu quand cela sent la lessive je coupe et laisse refroidir.(environ 1/4 d’heure)
      Je filtre avec un filtre à café (pour 5 litres j’en utilise en fait 3 car cela se bouche).

      Je garde le bidon 10 jours avant de l’utiliser en remuant une fois par jour.

      Je rempli ma boule de léssive liquide et ajoute 1 cuillere à soupe de vinaigre blanc. Je lave mon linge avec des balles de golf récupérées. (cela fait un peu de bruit dans le tambour mais comme j’ai la chance d’habiter à la campagne c’est pas grave !)
       
      Autre méthode 2 verres à cendre dans un litre d’eau
      Laisser minimum 24 h dans l’eau en remuant de temps en temps. filtrer très fin : dans un entonnoir mettre des torchons empilés et verser dessus.
      Utiliser 2 verres du liquide filtré à mettre directement dans le tambour ou dans le compartiment à lessive.
      On peut ajouter des gouttes d’huiles essentielles pour parfumer le linge( lavande ou autre).

  7. Benji, l’autre jour je t’ai communiqué 4 références de bouquins sur les jardins bios et les volailles, tu ne les as pas mises dans le projet Orphée??

  8. Les Gaulois le faisaient avec de la cendre de hêtre et de la graisse, (il me semble d’ailleurs qu’ils sont les inventeurs du savon) : pas très difficile à faire semble t’il.

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