Les hackers en ont remit une couche et une nouvelle fois nombre de fichiers ont été dérobés! On fait quoi? On les encourage?
Le département Américain de la défense vient de révéler, après quelques mois de cachotteries, qu’ils avaient été hackés en mars dernier. Évidemment, les détails de ce vol resteront classés « secret défense », mais le Pentagone précise au Washington post qu’il s’agit là « d’une des cyber attaques de l’armée américaine des plus dommageables à ce jour. »
Le butin de cette cyber attaque ? Pas moins de 24 000 fichiers de personnes considérées comme « Intrus étrangers ». Quand on pense au problème que représentent les sans-papiers en Amérique, voilà qui va jeter un froid sur tout le pays.
Le Pentagone explique que les fichiers auraient été volés à une entreprise travaillant pour la défense, sans plus de précisions. Le vice secrétaire de la défense William J. Lynn III s’est exprimé sur cette affaire, il explique que les cyber attaques sont une préoccupation importante de ces dix dernières années. Cela parait évident, puisqu’ils comptent en téraoctets le nombre d’informations confidentielles dérobées par des tiers. Certaines informations sont banales, d’autres ont un rapport avec des sujets sensibles comme les technologies de surveillance, les systèmes de communications satellitaires ou les protocoles de sécurité réseau.
Évidemment, un gouvernement d’une telle ampleur représente une cible privilégiée pour les pirates informatiques. Il est d’ailleurs souvent impossible de remonter jusqu’à la source. Un hacker qui arrive à pirater le Pentagone laisse rarement de traces évidentes derrière lui.
Ainsi, le Pentagone cherche à lutter contre l’essor des attaques. Ils veulent mettre en place une stratégie nouvelle. Le cyber espace sera dorénavant considéré comme « un domaine à part entière ». Les propos restent flous, mais ils stipulent qu’à l’avenir le département de défense sera prêt à s’associer avec le secteur privé pour résoudre le problème.
Leon Panetta, secrétaire de la défense, a déclaré que chaque jour le Pentagone subissait les attaques de 60 000 nouveaux logiciels malveillants. Auparavant le gouvernement Américain pensait que la seule menace de représaille suffirait à empêcher les attaques, les hackers les plus chevronnés en ont bien sur, fait fi. La nouvelle stratégie sera de nier le bénéfice d’une attaque, ils espèrent que de cette façon, les pirates trouveront moins de raisons de les assaillir.
On peut douter de l’efficacité d’une telle tactique. Les hackers cherchent des cibles compliquées à atteindre pour prouver leurs compétences et leur habilité, parfois pour prouver que les systèmes sont loin d’être infaillibles (LulzSec par exemple). Enfin, obtenir des données aussi confidentielles doit représenter une manne financière pour leurs acquéreurs.
Il faut être réaliste, ce n’est pas demain la veille que le Pentagone sera en paix dans le cyber espace.
[Gizmodo] via [Washington post]Source: Gizmodo.fr
Encore plus facile à créer de toute pièce qu’un ben laden…