Vers une épidémie de maladies mentales…

Attention, nous sommes tous plus ou moins mentalement troublés donc tous potentiellement concernés par un éventuel traitement pharmaceutique au grand bonheur de Big Pharma! Depuis quelques années, tout comportement considéré comme « suspect » peut amener à suivre un traitement à grands coups de cachets, trop triste? Un cachet! Trop enthousiaste? Re-cachet! Gourmand? Idem! Conspirationniste? Mais ça se soigne la paranoïa, ça aussi!!! Bref, les chiffres parlent d’eux-même, le serment d’Hippocrate est réellement devenu un serment d’hypocrite!

© Flickr Sarah G…

Sommes-nous à la veille d’une épidémie sans précédent de maladies mentales ? C’est la question posée par la très sérieuse New York Review of Books, qui a compilé trois livres récents sur les troubles mentaux et leur traitement.

Des chiffres alarmants

Aux Etats-Unis, les statistiques sont inquiétantes. Le nombre de personnes recevant une aide financière de l’Etat pour un handicap lié à une maladie mentale a été multiplié par deux et demi entre 1987 et 2007. Plus alarmant encore, une étude de l’Institut National pour la Santé Mentale, menée entre 2001 et 2003 sur un groupe d’Américains adultes choisis de manière aléatoire, avait montré que 46 % d’entre eux avaient souffert d’un trouble mental plus ou moins léger au moins une fois dans leur vie.

En France, des statistiques datant de 2009 pointaient un trouble dépressif majeur parmi 7,8 % de la population, et un trouble sévère chez 3,2 % des Français.

Ces chiffres sont sujet à interprétation. Est-ce qu’ils reflètent une dégradation de grande ampleur de la santé mentale des Américains et des Européens ? Ou se contentent-ils de mettre en valeur le fait que les troubles psychiatriques sont de mieux en mieux identifiés et suivis, ce qui justifierait le bond du nombre de malades ?

Médicaments : problème ou solution ?

L’article de la New York Review of Books s’interroge sur la responsabilité des médicaments. Utilisés pour régler des problèmes passagers, ils sont accusés par certains praticiens de déséquilibrer à long terme le fonctionnement du cerveau, et donc d’allonger ou de multiplier les maladies mentales.

Depuis une cinquantaine d’années, les traitements psychiatriques reposent sur l’hypothèse rassurante que les troubles mentaux sont dus à des déséquilibres chimiques à l’intérieur du cerveau.

Commentaire : Une grande partie des troubles physiques et mentaux sont liés à des déséquilibres dans la chimie du cerveau, déséquilibres souvent causés par une alimentation toxique (gluten, produits laitiers, soja, régime riche en glucides et pauvre en graisses saturées/animales).

Les médicaments mis au point, comme les antidépresseurs, ont eu pour but de corriger ces déséquilibres en agissant au niveau des connexions synaptiques : si une dépression se manifeste par un faible taux de sérotonine, le traitement a pour objet de stimuler sa production. Cette certitude a fait le succès des antidépresseurs, comme le Prozac, star de sa catégorie.

Robert Whitaker, journaliste spécialiste de la santé, tire à boulets rouges sur cette théorie, qui s’est avérée bien lucrative par les laboratoires :

« Avant le traitement, les patients souffrant de schizophrénie, de dépression ou de tout autre trouble psychiatrique ne souffrent d’aucun « déséquilibre chimique ». Cependant, dès qu’une personne suit une prescription psychiatrique qui, d’une manière ou d’une autre, perturbe la mécanique habituelle d’un passage neuronal, son cerveau commence à fonctionner… anormalement. »

D’après lui, les médicaments ont mis à mal la physionomie des maladies mentales. Là où la plupart des dépressions ou des crises de schizophrénie ne duraient pas plus de 6 mois, ces durées seraient aujourd’hui bien plus longues. Au point de devenir des maladies chroniques. La recherche d’un soulagement du patient à court terme pourrait donc hypothéquer son bien être mental à long terme.

Les travaux de l’Italien Giovanni Fava, commentés par le Daily Beast, sont aussi sceptiques avec ces médicaments. Ils montrent que plus un antidépresseur est administré longtemps, et moins il devient efficace.

La recherche à la traîne

Face à cette inquiétante énigme sur le rôle des antidépresseurs, les chercheurs en neuroscience se plaignent de la réduction des crédits pour la recherche, à la fois par les laboratoires et la puissance publique. Des laboratoires comme GlaxoSmithKline ou AstraZeneca sont accusés d’avoir mis fin à leurs travaux de recherches sur les troubles mentaux et les maladies dégénératives du cerveau comme Alzheimer.

La recherche dans ce domaine est vue comme particulièrement compliquée et aléatoire en matière de résultats par les chercheurs et les décideurs chargés de décider des investissements. Cela ne devrait pas aider à dissiper ou confirmer les soupçons autour de la responsabilité des antidépresseurs.

Commentaire: À l’heure où des psychiatres pathologiques redéfinissent le processus de deuil – en le qualifiant de trouble mental – et où de nouvelles « maladies mentales » font chaque jour leur apparition, comme par exemple le « troublé » lié au fait de vouloir manger sainement, effectivement, on peut s’attendre à une « épidémie de maladies mentales », pour la plus grande joie des compagnies pharmaceutiques.

Source: Sott.net

Un Commentaire

  1. Je suis toujours effaré quand je vois la bôîte à pharmacie du Français moyen….Hallucinant !
    Le lobby pharmaceutique a bien fait son travail….Il arrive même à placer des ministres au
    poste de ministre de la santé…

  2. Il y’a deux types de pollution.Il y’a la pollution materielle et écologique, et la pollution mentale….Cette dernière est engendrée par nos choix de vie. La schizophrénie et les addictions en tout genre en sont les conséquences. De plus en plus de personnes oublient qu’ils ont un centre au sens spirituel et mental du terme. Faute de s’installer dans ce centre ils s’éparpillent dans la périphérie et deviennent de plus en plus incohérent et incapable de se concentrer sur une tâche ou même de terminer ce qu’ils ont commençer. Ils sont à la merci des influences extérieures et ne s’appartiennent plus.Le simple bon sens est en train de disparaître au profit de comportements complexe et pathologique. Cette dégradation de la psyché humaine fait partie de l’entropie ambiante qui affecte désormais tous les domaines du vivant et de notre quotidien. Désintégration des systèmes financier et économique, mal-être dans le travail et les entreprises, dégradation alarmante de notre environnement et j’en passe. Au cas ou vous ne vous en seriez pas aperçu le monde qui est le notre est en train de mourir. Attendez vous au pire et à davantage de violence dans les mois ou les annees a venir car le processus devra aller jusqu’a son terme pour qu’une renaissance puisse voir le jour. En fait, ce monde pourrait être sauvé si nous reformions nos choix de vie mais au lieu de traiter le problème en amont nous agissons en aval. A quoi ça me sert de suivre des séminaires sur l’efficacité personnelle et la gestion du temps ou de prendre des tranquilisants si au préalable je n’ai pas réorganisé ma vie pour la rendre plus simple et vivable?

  3. Personne n’est parfait. Faire passer une personne dérangeante pour un dérangé mental est vieux comme le monde. Le problème est qu’avec l’arrivée de la « science » psychiatrique, de la psychologie, de la psychanalyse, tout est collé à ces sauces. Entre le médoc et la thérapie, le remède est parfois pire que le mal. D’autant que ceux qui les administrent sont régulièrement pires que leurs « malades ».
    Philippe Bernardet est décédé il y a quelques années. C’est bien dommage. Il a fait un sacré boulot sur le sujet. L’un de ses bouquins est « enfermez-les tous ». Il était aussi acteur du Groupe Intervention Asile (GIA)
    Avec tout ce qu’on doit gober, il n’est pas étonnant que celà ait des incidences sur le cerveau.

  4. C’est aussi très facile d’en rajouter dans la dépression pour gagner quelques mois de vacances aux frais de la princesse. Il y a encore toujours des médecins conciliants.
    J’ai des exemples autour de moi….

    • @Mémé
      Il est impossible de juger de la souffrance intérieure d’autrui et si les médecins sont « conciliants » c’est qu’ils en ont parfaitement conscience – Dieu merci.
      La raison principale de mon intervention était cependant tout autre : le lien vers la source, sott.net, donne un 404.
      Merci pour cet excellent article.

      • Justement, on ne peut pas juger de la souffrance intérieure; elle peut être réelle ou non.
        Je comprend qu’on peut être laminé par la vie moderne et qu’on peut avoir besoin d’un peu de repos, ( et je l’excuse dans certaines proportions ) mais alors est-ce que cela doit être appelé « maladie mentale »?
        Souvent, ce sont les collègues de travail qui compensent l’absence, alors quand ça dure 3 mois….c’est long!