Ils veulent relancer le tourisme en Tunisie, faire de ce pays une extension de l’Europe, enrichir sa culture, mais ils n’ont pas penser qu’il fallait avant toute chose régler les problèmes du pays car ce n’est pas fini, les émeutes continuent, la situation est toujours aussi délicate et le feu est toujours incandescent.
Photo: AFP/Fethi Belaid Manifestation à Tunis, le 6 mai 2011
Le gouvernement tunisien a décrété samedi un couvre-feu à Tunis et sa banlieue à la suite de nouvelles manifestations, quatre mois après la chute du président Zine el-Abidine Ben Ali.
Le couvre-feu s’applique de 21 h à 5 h, heure locale, et est en place pour une durée indéterminée, ont déclaré les ministères de l’Intérieur et de la Défense dans un communiqué cité par la télévision et l’agence TAP.
Les ministères disent avoir pris cette décision « en raison des violences et pillages commis dans la banlieue de Tunis vendredi et samedi et surtout dans la nuit de vendredi à samedi ». Le couvre-feu vise à « garantir la sécurité des citoyens et la protection des biens », selon le texte gouvernemental.
Des jeunes auraient saccagé et pillé un grand magasin d’électroménagers, une pharmacie et auraient incendié plusieurs véhicules dans la banlieue défavorisée d’Ethadamen, selon une résidente de l’endroit.
Des informations non confirmées font aussi état de violences dans la ville de Gabes, dans le Sud, et à Sidi Bouzid, dans le centre, d’où était parti le mouvement de contestation en décembre.
Samedi, pour la troisième journée consécutive, des centaines de personnes ont manifesté à Tunis pour réclamer la démission du gouvernement de transition.
Rassemblés devant le ministère de l’Intérieur, les manifestants scandaient des slogans comme « Gaz lacrymogènes et cartouches, les Tunisiens n’ont pas peur », « Peuple tunisien révolte-toi », ou encore « Ministère de l’Intérieur, ministère terroriste ».
Tout comme jeudi et vendredi, les policiers ont dispersé les manifestants avec des gaz lacrymogènes, notamment. Quinze journalistes couvrant ces événements ont aussi été brutalisés par des policiers, selon le syndicat national des journalistes tunisiens.
Ces nouvelles manifestations sont organisées par une partie de la population qui craint que le gouvernement de transition revienne sur ses promesses de démocratisation.
Le gouvernement provisoire a promis d’organiser le 23 juillet des élections législatives pour désigner une nouvelle assemblée constituante, qui sera chargée de rédiger une nouvelle Constitution.
Un couvre-feu avait été imposé en Tunisie le 12 janvier au moment où la contestation était à son apogée. Il avait été levé sur tout le territoire du pays le 15 février.
Radio-Canada.ca avecAgence France Presse et Reuters
Source: radio-canada.ca