La situation empire chaque jour, il n’y a semble-t-il plus de imites, pas de fin à la catastrophe nucléaire, on ne peux que penser aux millions de japonais qui n’ont rien demandé et qui ont vécu durant toutes ces années dans l’ignorance la plus totale…
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Chaque jour apporte son lot de nouvelles statistiques en provenance du Japon. Mais alors que le gouvernement japonais s’obstine à se montrer rassurant, force est de constater que la situation s’aggrave et que de nombreuses informations sont tenues au secret.
© photo newsAujourd’hui, il apparaît que la mer n’est pas 4 à 5000 fois plus radioactive que la limite autorisée, mais plus de 7 millions de fois! Et l’air n’est pas plus sain à respirer… A Ibaraki, les mesures sont plus de 20 fois supérieures aux valeurs normales.
Contrairement à ce que les autorités soutiennent, la radioactivité s’étend bien au-delà de la zone de 30 kilomètres autour de la centrale nucléaire de Fukushima, avec des chiffres dix fois plus élevés que les normes maximales de sécurité.
Il semble d’ailleurs que le gouvernement ait sciemment retenu des informations indiquant que des habitants situés au-delà de cette zone ont été exposés à des niveaux 100 fois supérieurs à la dose sanitaire autorisée en un an et ce en moins de deux semaines.
Les mesures montrent que la quasi-totalité du Japon est touchée. A Tokyo, l’air est encore quatre fois plus radioactif que la normale. A Osaka, les chiffres y sont deux fois plus élevés que la normale.
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Mensonges après mensonges
Une situation dramatique qui ne risque pas de s’améliorer avec le rejet de milliers de litres d’eau contaminée provenant des réacteurs endommagés. Annoncée comme peu radioactive, cette eau est loin d’être sans danger: environ 3,5 millions de litres déversés en mer étaient en réalité 500 fois plus radioactifs que la limite autorisée.
Autre information déformée par les autorités et la direction de Tepco: à trois kilomètres de Fukushima, les eaux de mer affichent des taux de radioactivité 7,5 millions de fois supérieurs à la dose maximale de sécurité (et non 4 à 5.000 fois supérieurs comme affirmé il y a peu). Des anguilles et des éperlans capturés à 200 km de la centrale montrent déjà une contamination et la radioactivité continue à avancer.
Encore plus inquiétant, l’eau montre également un taux de césium-137 1,1 million de fois trop élevé. Cet élément radioactif dangereux a une durée de vie supérieure à trente ans, il faudra donc de nombreuses décennies pour retrouver des eaux propres dans la région. Sans oublier l’impact sur la faune et la flore, et même sur l’alimentation des humains puisque le poisson sera contaminé pour de nombreuses années.
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« Probablement pas de graves problèmes de santé »
Malgré ces chiffres dramatiques, le gouvernement s’obstine à se montrer rassurant. Cette fois, c’est le ministre de l’Industrie, Banri Kaieda, qui a tenu à rassurer la population: « les rejets en mer d’eau radioactive n’auront pas d’impact sur la santé des gens, aucun grave problème de santé n’en découlera »… Il s’est néanmoins excusé auprès du peuple japonais et des pêcheurs japonais pour les « inconvénients » et « les préoccupations soulevées » en ce moment… Rien de grave en somme.
En attendant, trois semaines après le début de cette catastrophe, aucune solution ne semble en vue à Fukushima. Entre les « nous croyons », les « nous essayons » et les « cela pourrait peut-être », la situation ne fait aucun doute: ils ne savent pas comment arrêter les réacteurs en fusion dont la température ne descend toujours pas.
Face à cette impasse, les Japonais se tournent vers les aides extérieures. Les Américains ont notamment offert leur aide sous la forme d’îles flottantes afin de stocker 30.000 tonnes d’eau, mais ne pourront parvenir à Fukushima que d’ici la fin du mois d’avril. Actuellement, on estime à 60.000 tonnes l’eau hautement radioactive accumulée sur le site, alors que les réservoirs ont une capacité maximale de 30.000 tonnes. (ca)
Siource+vidéo: Noxmail.us
Autre information tout aussi abominable, si ce n’est plus, c’est l’exploitation de SDF et d’immigrés par les centrales nucléaires afin d’effectuer des travaux plus que dangereux, quand aux liquidateurs qui ont été blessés…Ils n’étaient même pas correctement protégés!
En 1985, quand Günther Wallraff, dans « Tête de Turc », avait raconté un scénario similaire, l’embauche d’ouvriers immigrés analphabètes en intérim pour une « mission suicide » à leur insu, afin d’aller déloger un robot dans une tuyauterie irradiée, tout le monde avait crié à l’affabulation…
Chaque jour, le caractère profondément anti-démocratique de la technocratie nucléaire apparaît un peu plus au grand jour…80% des travailleurs du nucléaire au Japon sont en fait des sous-traitants, recrutés parmi les couches les plus paupérisées de la population japonaise. Enquête sur les «
gitansnomades du nucléaire ».
En plus d’une forte radioactivité qui les condamne à mort à brève échéance, les quelques 500 liquidateurs de Fukushima doivent travailler dans des conditions atroces et inhumaines. Ils recevraient seulement deux repas par jour, des biscuits le matin et du riz le soir, un maximum d’un litre et demi d’eau par personne, et dormiraient sur des nattes de plomb, à même le sol. Dans ces conditions, un patron confiait au journal Asahi qu’il ne pensait plus « pouvoir trouver d’autres salariés qu’y accepteraient d’y aller. » Dans le journal tokyoïte Tokyo Shimbun, un ancien travailleur sous-traitant de Fukushima Daiichi ne cache pas sa colère au sujet des trois ouvriers contaminés aux jambes. Sur les trois irradiés, deux n’étaient même pas chaussés de bottes. Qui sont ces travailleurs du nucléaire et comment sont-ils recrutés?
Bien que les centrales possèdent leurs propres employés, environ 80% des travailleurs du nucléaire au Japon sont en fait des sous-traitants, recrutés parmi les couches les plus paupérisées de la population japonaise. Ces travailleurs pauvres et non qualifiés effectuent pour quelques jours, parfois quelques semaines, les tâches les plus dangereuses au coeur des centrales nucléaires. Parce qu’ils se déplacent de centrale en centrale, on les appelle au Japon les «
nomades du nucléaire » (genpatsu jipushi), du nom d’un livre de Kunio Horie publié en 1984.
gitansEn France, où la sous-traitance dans le nucléaire est en plein développement, l’expression utilisée dans le jargon des employés d’EDF pour les désigner est moins poétique mais plus explicite: la « viande à rems » (Acronyme de l’anglais « Röntgen Equivalent Man », le rem est une ancienne unité de mesure de dose de radiation absorbée par un organisme vivant. Il est remplacé de nos jours par le sievert – 1rem équivaut à 0,01 sievert)
Sur le modèle de Toyota, les entreprises nippones ont recours depuis très longtemps à la sous-traitance, notamment dans la construction. Et les intermédiaires servant au recrutement des travailleurs journaliers sont bien souvent les yakuzas.
Sur le site de l’ANPE japonaise « Hello Work », on trouve aisément diverses offres d’emploi de ce type, comme une offre par exemple pour travailler à la centrale de Fukushima Daiichi et Daini pour trois mois, du 3 février au 30 avril 2011. Le descriptif des travaux à effectuer est sommaire: tâches d’inspection, d’électricité et de soudure. « Aucun diplôme, aucune qualification ni aucune expérience n’est exigé », est-il précisé. L’embauche est faite au nom d’une petite entreprise de sous-traitance spécialisé dans la maintenance de centrale nucléaire. Le salaire: 10 000 yens par jour, soit 83 euros.
Un reportage d’El Mundo révélait en 2003 que la centrale de Fukushima Daiichi allait jusqu’à recruter des sans-abris dans les parcs de Tôkyô. Depuis la récession au début des années 1990, tous les parcs des grandes villes se sont transformés en véritable campement, avec de multiples abris de fortune faits de bâches bleues. C’est ici que les sociétés de sous-traitance souvent détenues par des yakuzas, envoient leurs recruteurs à la recherche de travailleurs journaliers. Dans le cas de la centrale de Fukushima Daiichi, on expliquait à ces travailleurs pauvres qu’il s’agissait d’un emploi de « nettoyeurs ». Puis envoyés à 200 km de Tokyo, ils réalisaient au dernier moment qu’il s’agissait de travailler au coeur d’un réacteur nucléaire.
Depuis, des panneaux d’avertissements ont été installés dans les parcs à Tokyo: « N’accepte pas ce travail, il te tuera! ». Mais en trente ans, ce sont des milliers de travailleurs pauvres, de travailleurs immigrés et de sans-abris qui se sont relayés dans ces centrales, au péril de leur vie. Certains tentent de faire reconnaître leurs maladies dues à l’exposition à la radioactivité.
La famille Shimahashi fut la première à gagner un procès pour maladie professionnelle: leur fils, Nobuki, après 8 huit ans de travail dans la centrale nucléaire d’Hamaoka était mort à 29 ans d’une leucémie. Ce cas pourrait être l’arbre qui cache la forêt: d’après un rapport du docteur Fujita, professeur de physique de l’université de Keiô, il y aurait entre 700 et 1000 « gitans du nucléaire » qui seraient déjà morts et des milliers atteint de cancers. Dans ces conditions, les liquidateurs supposés « volontaires » de Fukushima, dont on souligne volontiers le courage, pourraient être des « héros » bien malgré eux du désastre nucléaire.
Source Voir aussi : LES BAGNARDS DU NUCLÉAIRE :
Ils parcourent la France entière pour effectuer la maintenance des centrales et travaillent au plus près du risque. On les appelle « les invisibles », « les intermittents », les « nomades » du nucléaire. Qui sont-ils? Reportage à la centrale de Nogent-sur-Seine. :
http://www.lexpress.fr/actualite/societe/les-bagnards-du-nucleaire_974084.html Au bout de la route
Source: Noxmail.us
Bonjour
Quells sont les sources pour cette information : » A Tokyo, l’air est encore quatre fois plus radioactif que la normale. » ?
Connaissez-vous un site où l’on peut obtenir ces mesures ?
Merci d’avance.
Obtenir les mesures précises? Personnellement je ne le sais pas, quand aux sources, elles sont cliquables dans l’article mais j’ai pu retrouver ces infos également sur CNN, s’il y a un doute…..