Le chaos se répand un peu plus chaque jour au Maghreb, chaque jour vos médias favoris vous en font des tartines, parlant de dictatures, mais oubliant à chaque fois le principal, que non seulement il y peut avoir des américains cachés dans un buisson, organisant les émeutes comme ce fut le cas pour la Tunisie entre autres pays, mais que si cela bouge, c’est aussi par ce que les gens ont faim, et ça, ils ne vous le disent pas!
Revoilà les «pénuristes»
La rumeur d’une émeute généralisée à l’occasion de la marche prévue le 12 février prochain par le Comité national pour le changement et la démocratie s’est répandue telle une traînée de poudre à Oran.Les ménagères, travaillées au corps par les images des émeutes de Tunisie et d’Egypte qui passent en boucle sur les télévisions du monde, et par des rumeurs qui se font persistantes, se sont ruées sur les magasins d’alimentation générale. Même les grossistes n’ont pas échappé à ce phénomène.
Nous voilà revenus au temps des files interminables devant les magasins, comme dans les années 1970, quand le caricaturiste Slim brocardait ceux qui organisaient des pénuries pour se livrer plus tard à des manœuvres spéculatives.
«Ce sont des intermédiaires qui ont squatté les réseaux de distribution qui sont à l’origine de ces rumeurs.Certains grossistes sont en rupture de stock. Les ménagères se sont ruées sur le sucre, le café, la semoule et la farine comme si elles constituaient des stocks de guerre, c’est du jamais-vu», dira un grossiste installé aux Castors.
Un autre commerçant, détaillant en produits d’alimentation générale, ne manquera pas lui de signaler que certains distributeurs ont annoncé de probables ruptures des approvisionnements.«Cela commence toujours comme ça. Ils vont créer la pénurie pour doper la demande et agir par la suite sur les prix. C’est un stratagème utilisé depuis des années.
Vous allez voir, dans quelques jours, même les produits dont les prix sont fixés par l’Etat vont connaître des augmentations», dira notre interlocuteur.
Un agent de la DCP fera remarquer pour sa part que ce phénomène favorise la spéculation. «La rumeur est en train de réduire à néant les efforts des pouvoirs publics d’agir sur la courbe des prix. Les citoyens doivent comprendre qu’en agissant de la sorte, ils sont en train de réduire les stocks, ce qui risque à l’avenir de créer une véritable crise sur certaines denrées alimentaires», affirme-t-il.
En attendant, à Oran, les ménagères, le matin au réveil, n’ont qu’un seul souci : se rendre chez le premier grossiste pour être les premières servies et compléter ainsi leur stock de guerre.
F. Ben
Source: letempsdz.com