L'ayuverda première victime des lobbys pharmaceutiques

Ne vous faites pas avoir par les apparences, quand l’oignon européenne prend une telle décision, les labos ne doivent pas être très loin derrière…

J’ai commencé à en parler dans la « revue de presque » du 25 octobre 2010 (qui a l’époque n’était pas encore proposée sur un blog), l’Union Européenne voulait interdire les plantes médicinales qui devaient être testées de la même manière que les médicaments, des sommes faramineuses à investir alors que nombre de ces « remèdes de bonne femme » ont déjà fait leurs preuves. Bref, un magnifique cadeau pour les lobbys pharmaceutiques qui pourront profiter de cette interdiction pour écouler des stocks de médicaments « plein tarifs ».

L’ayuversda serait donc la première victime officielle de cette politique, mais d’autres suivront, on se dirige droit vers la fin du « bio » et du « tout naturel »…

plantes ayurvédiques en Inde.jpgA partir du 1er mai, les produits ayurvédiques seront interdits dans l’Union européenne (UE). Sauf s’ils ont été dûment brevetés… Choquant pour un pays comme l’Inde, où la médecine ayurvédique est exercée depuis des millénaires et fait partie intégrante de la culture du pays. New Delhi espère encore faire revenir Bruxelles sur sa décision.

L’Ayurveda figure au nombre des attractions de l’Inde aux yeux des touristes, et rares sont ceux qui repartent de ce pays sans avoir essayé au moins une fois le massage traditionnel aux huiles essentielles. L’ayurvédique, c’est pourtant bien plus que cela. C’est une « médecine naturelle », mais aussi une philosophie. Au sens propre du terme, l’ayurveda est la « science de la force vitale », « ayur » signifiant vie et « veda » science. Elle a ses racines dans les textes sacrés. Les plantes, mais aussi le miel et d’autres ingrédients tels que le ghee (beurre clarifié) y occupent une place de choix.

Tout cela laisse de marbre les fonctionnaires de Bruxelles. Aux termes de la directive européenne dite Traditional Herbal Medicinal Products Directive (THMPD), la commercialisation et l’utilisation des plantes médicinales pourrait devenir très difficile – pour ne pas dire impossible – à partir du 1er mai 2011. Décrétée en 2004, la THMPD vise à réglementer l’usage de ces plantes qui circulaient jusqu’ici librement. Le but n’est pas, affirme l’UE, d’interdire les plantes médicinales, mais d’en règlementer l’usage. Elles devront être soumises au même traitement que les médicaments et être testées cliniquement avant de pouvoir être brevetées. Alors seulement, elles auront droit de cité dans l’UE… Inutile de dire qu’une telle démarche entraîne des coûts énormes. Sans compter le manque à gagner pendant la période probatoire. Peut-on demander à ceux qui en font le commerce aujourd’hui de payer des milliers d’euros pour faire breveter des feuilles et des racines utilisées depuis des milliers d’années ? La plupart n’ont pas les mêmes moyens que les grands laboratoires pharmaceutiques.

Pour les Indiens, l’affaire est d’autant plus difficile à digérer que le gouvernement a créé en 1995 l‘AYUSH, un département spécial au sein du ministère de la Santé et de la Famille, visant à développer, mais aussi à contrôler tout ce qui relève de la médecine naturelle, de l’homéopathie et du yoga. AYUSH signifie : Ayurveda, Yoga and Naturopathy, Unani, Siddha and Homoepathy. L’Unani, qui se traduit littéralement par « médecine gréco-arabe », est une variante de l’ayurvédique, le siddha (« parfait », « achevé » en sanskrit) ayant une connotation plus spirituelle. « Ce département a été créé parce que le gouvernement indien reconnaît que la médecine holistique et la médecine traditionnelle, ou encore la pratique du yoga peuvent avoir un impact important sur la santé publique », affirment les responsables de l’AYUSH. « Toutes ces pharmacopées sont officielles en Inde et l’UE devrait en tenir compte ».

Pour l’heure, l’AYUSH aimerait bien arracher un délai de 10 ans à l’Union européenne et une délégation du département s’est rendu à Bruxelles fin janvier.

Source: lefigaro.fr

Un Commentaire

  1. C’est parfait! interdiction de substances mortifères, combien il en reste en circulation??
    et quid des OGM autorisés par Mr Baroso cet été, pendant que les moutons bronzaient au soleil? et ce, malgré les pétitions de plus d’un million d’Européens dont il s’est royalement moqué?
    ALORS L’INTERDICTION DES PLANTES NE VA SERVIR QU’A PLUS DE BREVETS SUR LE VIVANT, MONSANTO! SYGENTA! et leurs cliques d’empoisonneurs vont se frotter les mains
    regardes un peu le film sur la mal-bouffe en Amérique, tu comprendras le danger!
    Qui contrôle la nourriture, la santé, les ressources et l’argent DOMINE le MONDE