Quelle surpriiiise, un laboratoire pharmaceutique qui est capable de faire pression sur des experts pour ne pas que la dangerosité d’un médicament soit révélée…Mais c’est comme cela pour tout, tout ce qui dérange ne doit de toute manière pas etre révélé et tous les moyens sont bons, on a déjà eu nombre d’exemples dans le domaine…..
Des documents révélés ce jeudi montrent que les laboratoires Servier ont cherché à empêcher dès 1996 la divulgation d’informations indiquant la dangerosité du médicament anti-diabétique.
Le fax « confidentiel » est daté du 22 mars 1996, et révélé par Libération jeudi 23 décembre. Dans ce document, les laboratoires Servier, qui commercialisaient l’Isoméride et le Médiator, avant leur interdiction, affirment leur volonté de « neutraliser » des experts médicaux trop critiques. C’est l’actuelle épousue de Jacques Servier, président du groupe pharmaceutique, Madeleine Derôme-Tremblay, présidente de Servier Amérique, qui demande par écrit à la société Wyeth, qui commercialise l’Isoméride aux Etats-Unis, de « préparer et de nous soumettre plusieurs plans qui pourraient neutraliser ces messieurs, sans paraître comme agressifs envers eux ».
Sont visés l’épidémiologiste français Lucien Abenhaim et son collègue américain Stuart Rich, auteurs d’une étude sur l’Isoméride remise en 1995 à l’Agence du médicament. L’agence française interdit alors toute prescription de l’Isoméride en France, mais le médicament est autorisé en 1996 aux Etats-Unis jusqu’à son retrait en 1997. « Coïncidence », selon les informations de Libération, le professeur Abenhaim a reçu à cette époque des petits cercueils à domicile.
D’autres personnes ont subi des pressions toujours anonymes, sans que jamais le lien soit fait avec Servier, souligne le quotidien. Ainsi, un haut responsable de l’Agence du médicament français a été menacé de mort par téléphone, un journaliste a été inquiété par des détectives privés et une avocate belge travaillant pour les victimes américaines a reçu une photo de sa fille allant à l’école.Dangerosité rendue public dès 1999
Par ailleurs, un rapport d’experts italiens, réalisé à la demande de l’Agence européenne du médicament, montre que l’on a établi dès 1999 la similitude de toxicité entre l’Isoméride, un coupe-faim interdit en 1997, et le Mediator, resté sur le marché en France jusqu’en 2009, affirme Le Figaro dans son édition du jour.
« Il existe des suspicions que les patients traités au benfluorex (la molécule du Mediator, ndlr) sont exposés à un niveau potentiellement toxique de norfenfluramine », relevaient alors les médecins Giuseppe Pimpinella et Renato Bertini Malgarini dans leur rapport.
« Les laboratoires Servier et l’Agence française de sécurité sanitaire des produits de santé (Afssap) ne réagiront pas », poursuit Le Figaro.
Pourtant, déjà à l’époque, la norfenfluramine, qui circule dans le corps après absorption du médicament, est fortement suspectée d’être responsable des hypertensions artérielles pulmonaires (HTAP), une maladie grave pouvant nécessiter une greffe de poumons, ainsi que d’atteintes des valves cardiaques, explique le quotidien, qui affirme également que « les experts italiens soulignent dans ce rapport qu’il y a autant de norfenfluramine dans trois comprimés de Mediator que dans deux comprimés d’Isoméride (la posologie quotidienne pour ces médicaments) ».
En 1997, l’Isoméride (un autre produit de Servier) est d’ailleurs retiré du marché mondial après la découverte d’HTAP attribuées à cette substance toxique. Le Mediator, cousin de l’Isoméride, responsable des mêmes effets indésirables, ne sera retiré du marché français qu’en novembre 2009.Un numéro vert pour le grand public
Les pouvoirs publics ont mis en place un numéro gratuit (0.800.880.700) pour les personnes qui souhaitent s’informer sur le sujet. Cinq millions de Français ont consommé du Mediator, retiré du marché français en novembre 2009, ainsi que ses génériques.
Article publié sur Challenges.fr
Comment vont ils « étouffer » ce scandale, quand on voit les dizaines d’articles où les implications des uns et des autres sont mises en évidences?
Quel panier de crabes!!!
Citation » Laboratoires SERVIER , Jacquers SERVIER
.. on ne va tout de même pas embêter pour si peu un grand donateur de l’UMP, Jacques SERVIER membre du Premier Cercle de l’UMP, que Nicolas Sarkozy a décoré en janvier 2009 de la grand-croix de la Légion d’honneur…
Sarkozy a été longtemps l’avocat des Labos Servier (Mediator) … « Fin de citation
Sources : http://www.lepost.fr/article/2010/12/22/2349073_transparence-sur-le-mediator-jacques-servier-a-t-il-finance-nicolas-sarkozy-et-l-ump.html
et http://twitoaster.com/country-fr/rosselin/dans-libe-sarkozy-a-ete-longtemps-lavocat-des-labos-servier-mediator-et-a-decore-son-fondateur-en-2009/
Sarkozy : Karachi, Servier et quoi d’autre ?
extraitLibération : Jacques Servier, le fondateur et PDG du deuxième laboratoire français, est une très bonne connaissance de Nicolas Sarkozy. Mieux, un proche du chef de l’Etat reconnaît même que Servier a été « un client historique » quand l’actuel président était encore avocat d’affaires. En 1983, Sarkozy entre au cabinet de Guy Danet, bâtonnier. Très vite, il travaille pour le compte de Servier, à l’époque un tout petit labo français. Quand il quitte son cabinet en 1987 avec Arnaud Claude et Michel Leibovici (aujourd’hui décédé), le jeune avocat d’affaires emmène dans ses bagages le laboratoire Servier. Le nouveau cabinet de Sarkozy devient le conseil du laboratoire en matière de droit des sociétés et de droit immobilier fin de l’extrait
Lire l’article Source : http://www.agoravox.fr/tribune-libre/article/sarkozy-karachi-servier-et-quoi-d-86388
et aussi…….. » L’assurance maladie va se retourner contre Servier »
extraitLe directeur général de la Caisse nationale d’assurance maladie (Cnam), Frédéric Van Roekeghem, n’a pas l’intention de faire payer les assurés sociaux à la place du laboratoire Servier pour les conséquences sanitaires de son médicament, le Mediator. Selon nos informations, dans une note signée hier après-midi, il demande à toutes les caisses primaires d’instaurer une veille juridique sur ce médicament afin de pouvoir se retourner contre le fabricant. fin de l’extrait
Source: http://www.leparisien.fr/societe/l-assurance-maladie-va-se-retourner-contre-servier-25-12-2010-1202962.php
D’autres articles sur le sujet:
http://www.francesoir.fr/societe-sante/mediator-le-rapport-qui-pourrait-sauver-la-secu.77905
Mediator® : à la recherche des responsables : http://www.mutualite.fr/L-actualite/Kiosque/Revues-de-presse/Mediator-R-a-la-recherche-des-responsables
Quand les laboratoires Servier utilisent les bonnes vieilles méthodes de barbouzes.
22 Mars 1996, un fax est envoyé par la présidente de Servier Amérique et épouse de Jacques Servier, à la société Wyeth pour « préparer des plans pour neutraliser ces messieurs » en parlant de certains épidémiologistes qui mettaient en lumière les dangers de l’Isomeride, médicament mortel produit par Servier.
Des cercueils anonymes arrivent par voie postale chez ceux qui s’opposent à Servier. D’autres opposants reçoivent même des photos de leurs enfants sur le chemin de l’école… Tout un programme!
Les détectives privées et les menaces de mort sont monnaie courante chez Servier.
Dès 1999, la dangerosité du médicament controversé est établi par plusieurs rapports accablant, mais pourtant l’AFSSAPS (Agence française de sécurité sanitaire des produits de santé) ne réagira pas et ne bougera pas le petit doigt… Normal, Servier représente le deuxième plus gros producteur de médicament français, et quand on sait que l’AFSSAPS tire ses revenus des laboratoires pharmaceutiques… Qui irait trancher la gorge de son meilleurs client?
C’est en 1997 qu’un deuxième produit « made in Servier » est déclaré comme hyper dangereux: L’Isomeride, qui sera d’ailleurs retiré du marché mondial. Le médiator, lui, ne sera retiré qu’en 2009, présentant pourtant les mêmes composantes.
Les scandales concernant les techniques mafieuses des compagnies pharmaceutiques sont assez rares car très bien dissimulées, mais lorsqu’il y a plusieurs milliers de morts, ça devient difficile à cacher.
Nous nous rappelons dans les années 80, Claude Evin, alors Ministre de la Santé, qui avait fait pression sur la famille d’une victime du VIH pour qu’elle retire leur plainte, lançant la polémique sur les liens financiers entre certaines personnes bien placées dans le gouvernement et les compagnies pharmaceutiques.
Dans les années 1980, l’actuel député Nicolas About, grand défenseur de la cause pharmaceutique, avaient travaillé chez SANOFI ainsi que chez Servier. Il a été à l’origine d’un plan pour « dégager tous les groupes qui pourraient mettre un frein à l’industrie du médicament ». C’est ainsi que le mot « secte » prit toute son ampleur pour désigner les groupes de personnes voulant se soigner autrement et qu’aujourd’hui encore les médecines douces sont prises à parti par les pouvoirs publics (voir les rapports de la Mission Interministeriel de lutte et de vigilance contre les dérives sectaires (www.miviludes.gouv.fr)
D’ailleurs, en 2006, le president de SANOFI AVENTIS, Jean François DEHECQ, narguait clairement les politiciens en leur reprochant d’être bien content de venir aux cocktails d’ouverture des nouvelles usines SANOFI, mais qu’en échange il faudrait qu’ils rendent un peu la pareil… signifiant bien une pression d’un géant des laboratoires sur la classe politique.
Roselyne Bachelot qui, en 2009, était au cœur de la polémique sur le vaccin H1N1, virus qui d’ailleurs n’a jamais vu le jour en France, symbole d’une campagne marketing raté des labos, avait bien entendu des actions et responsabilités dans le milieu des compagnies pharmaceutiques.
La France est aujourd’hui le plus gros consommateur européen de médicament.
Merci pour la participation plus qu’enrichissante! J’ai une petite chose à rajouter, un reportage existe sur les lobbys pharmaceutiques et qui est à voir absolument tant il révèle de choses, c’est « les médicamenteurs », j’en parle à la fin de ce billet que je viens juste de mettre à l’instant (coïncidence…): http://lesmoutonsenrages.wordpress.com/2011/01/04/de-nouveaux-medicaments-bientot-retires-du-marche/