Nanoparticules dans le lait pour bébés : des scientifiques s’inquiètent

Les nanoparticules refont parler d’elles, et c’est le lait pour bébé qui inquiète les scientifiques même si « elles seraient sans danger », les risques sont quand-même là… Car il faut bien se rappeler que la ritournelle « il n’y a aucun danger » nous a été sortie pour les OGM, pour les vaccins, pour le fluor dans le dentifrice, pour certains additifs alimentaires, les compteurs intelligents, les ondes de téléphonie mobile, les pesticides, et bien plus…

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Les Amis de la Terre révèlent la présence de nanomatériaux en forme d’aiguille dans des produits en poudre commercialisés aux États-Unis… mais aussi en France. Le débat sur leur potentielle toxicité bat son plein.

Les nanomatériaux manufacturés se glissent décidément partout, même dans l’alimentation des nourrissons ! C’est ce que vient de révéler un rapport de l’ONG internationale les Amis de la Terre. L’organisation, basée en Californie, a fait analyser par un laboratoire indépendant six échantillons de laits maternisés commercialisés dans la baie de San Francisco. Leur découverte est pour le moins troublante : de minuscules particules au nom barbare, des nanohydroxyapatites, un minéral dur et peu soluble, ont été identifiées dans les laits en poudre Gerber Good Start Gentle (Nestlé), Enfamil (Mead Johnson) – des gammes qui sont également vendues en France – et Well Beginnings Advantage (Walgreens). Certaines de ces nanoparticules (80 000 fois plus fines qu’un cheveu) ont la forme d’aiguilles. En outre, des traces de nanodioxyde de titane et de nanosilice ont également été détectées dans d’autres marques de lait maternisé, sans toutefois donner de résultats concluants. Comment de telles substances peuvent-elles se retrouver dans l’alimentation des tout-petits, à l’organisme si vulnérable ? Sont-elles sciemment intégrées par les fabricants et dans quel but ?

«Ces nanoparticules ne sont pas manufacturées par les fabricants, répond Robin Applebaum, le directeur de la communication du Conseil américain de nutrition infantile. Elles sont naturellement présentes dans l’environnement et on peut en trouver dans de nombreux produits alimentaires car elles se forment par agrégation, pendant le processus de fabrication des composants nutritionnels, comme le calcium. Ils sont réduits en très petites particules, pour une meilleure digestion. Mais ces particules ne sont pas produites intentionnellement.»

«Apport en calcium»

Andrew Maynard, directeur du laboratoire Risk Innovation de l’université Arizona State qui a procédé aux analyses, fait cependant observer que «la structure uniforme des nanohydroxyapatites trouvées dans les laits testés est similaire aux substances synthétisées disponibles dans le commerce». On trouve, en effet, des compléments alimentaires à base d’hydroxyapatites, synthétiques ou animales (extraits d’os de vache ou d’écailles de poisson) très riches en calcium, ce fameux minéral indispensable à la solidité des os et des dents. Ian Illuminato, l’un des auteurs du rapport, est convaincu que les substances découvertes ont été «délibérément conçues pour ces laits maternisés», sans doute «pour servir d’apport en calcium», précisément.

À lire aussi :Nanomatériaux : un non à particules

Mais y a-t-il danger pour bébé à les ingérer ? Du fait de leur taille atomique, les nanomatériaux manufacturés acquièrent des propriétés différentes des particules de plus grande taille. Ces nano-aiguilles pourraient par exemple se dissoudre plus facilement, pour faciliter l’assimilation. «Elles sont probablement sans danger, estime Andrew Maynard. Nos premières études montrent qu’elles sont vite dissoutes dans l’estomac. Cependant, certaines d’entre elles pourraient atteindre l’intestin intactes, perturber sa flore, circuler dans le sang jusqu’aux organes et aux cellules.» On ne sait encore rien sur les conséquences.

En tout état de cause, les nanoshydoxyapatites manufacturées en forme d’aiguilles viennent d’être jugées potentiellement toxiques par le Comité scientifique européen pour la sécurité des consommateurs, qui recommande de les bannir des produits d’hygiène dentaire comme les dentifrices. Des spécialistes s’inquiètent aussi des risques d’irritation ou d’inflammation dus à l’inhalation de ces poudres volatiles.

Source et suite sur Liberation.fr

Le véritable souci, c’est que ces nanoparticules se trouvent de partout, dans de nombreux produits, et que leur utilisation se rapproche de la roulette russe, les conséquences réelles sont officiellement inconnues, mais on les utilise quand-même!

Cosmétiques, emballages, automobiles, textiles, les nanoparticules ont envahi notre quotidien. Les industriels y voient la solution à de nombreux problèmes car ces toutes petites particules possèdent des propriétés physico-chimiques que n’ont pas les particules plus grosses. Pourtant, elles suscitent des inquiétudes. Certains scientifiques les soupçonnent en effet d’être dangereuses pour la santé. Mais à quoi peuvent-elles bien servir ? Sont-telles vraiment utiles ? Doit-on s’en méfier ? Eléments de réponses…

 

Les nanoparticules : de quoi s’agit-il ?

 

 

Les nanoparticules sont des éléments dont la taille est comprise approximativement entre 1 et 100 nanomètres, 1 nanomètre étant 1 milliard de fois plus petit qu’un mètre. A titre de comparaison, il existe le même rapport de taille entre une orange et la Terre qu’entre une nanoparticule et une orange. Cette caractéristique dimensionnelle confère à ces matériaux des comportements particuliers et des propriétés très intéressantes. Les nanotubes de carbone par exemple, sont 100 fois plus résistants que l’acier.

Le terme de nanoparticules fait référence à différentes familles de particules telles que :

– les oxydes de métaux (titane, cuivre, zinc, aluminium, silicium),

– les nanotubes de carbones, qui forment des fibres solides aux propriétés électriques particulières,

– les fullérènes [C60, C70], utilisées pour améliorer les propriétés électriques et optiques de polymères ou pour des applications pharmaceutiques,

– les nanopoudres d’argent, dont les propriétés antibactériennes sont mises à profit notamment dans le textile.

Selon la Commission européenne, le marché des nanotechnologies est estimé à 700 milliards d’euros en 2008. Il devrait atteindre 2 000 milliards de dollars en 2015, et en matière d’emploi concerner 2 millions de personnes dans le monde[1].

 

Où les trouve-t-on ?

 

Depuis les années 90, les nanoparticules sont utilisées dans de très nombreux domaines : électronique, revêtements, textiles, articles de sports, applications pharmaceutiques, applications agroalimentaires, aéronautique, automobile, chimie, construction, cosmétique, optique, etc. Sic…

 

On sait que les nanoparticules ont des niveaux d’interaction et de pénétration plus importants que leurs homologues macros. Le danger potentiel provient de leur petite taille, qui facilite leur passage à travers les cellules de l’organisme puis vers la circulation sanguine et les organes internes. Etant 50 000 fois plus petites qu’un cheveu, leurs dimensions sont inférieures à celles des particules atmosphériques ultrafines, reconnues comme cancérigènes par l’OMS en juin 2012 ! Par ailleurs, les nanoparticules présentent une surface spécifique (rapport surface/masse) énorme, ce qui augmente leur capacité d’interactions avec les organismes vivants. Le phénomène est identique avec un carré de chocolat et du chocolat en poudre : plongés dans un bol de lait chaud, le carré de chocolat ne va pas fondre totalement tandis que le chocolat en poudre, va se dissoudre immédiatement.

Les nanoparticules pourraient également servir de cheval de Troie pour les autres polluants présents dans l’environnement. Certaines nanoparticules ont en effet la propriété d’adsorber à leur surface des molécules qui peuvent être toxiques. Dans ces conditions, la toxicité ne relève pas de la nanoparticule elle-même mais des substances véhiculées à sa surface et qui peuvent ainsi pénétrer parfois plus facilement dans l’appareil respiratoire.

Dans son rapport intitulé « Évaluation des risques liés aux nanomatériaux » publié en mai 2014, l’Anses a pointé les effets encore méconnus de ces technologies infiniment petites. Chez les organismes vivants (animaux ou des végétaux), des travaux ont mis en évidence la persistance de nanomatériaux, ainsi que des retards de croissance, des anomalies ou malformations dans le développement ou la reproduction, des troubles neurologiques, des phénomènes d’immunosuppression, des réactions d’hypersensibilité et d’allergie. Chez l’animal, des effets cancérogènes ont également été mis en évidence avec les nanomatériaux tels que les nanoparticules de cobalt et de nickel et les nanotubes de carbone. Ces derniers peuvent aussi entraîner des effets toxiques sur l’environnement avec par exemple un effet antimicrobien lorsqu’ils sont dispersés dans le sol. En ce qui concerne les effets sur l’homme, ils restent encore largement méconnus en raison de l’absence d’études épidémiologiques. Ces technologies sont en effet très récentes, elles ne sont apparues sur le marché que depuis une dizaine d’années seulement. Mais si leur taille infinitésimale est un atout pour l’industrie, pour la santé de l’homme, elle pourrait plutôt représenter un danger. En effet, cette propriété leur permet de franchir les barrières physiologiques, comme la peau ou les muqueuses, qui constituent les protections naturelles du corps ou le placenta qui permet l’échange sanguin entre la mère et le fœtus.

Source et suite sur Asef-asso.fr

2 Commentaires

  1. Il n’est plus temps de s’inquiéter.
    Il faut agir !

  2. Le cyanure est sans danger aussi!https://lesmoutonsenrages.fr/wp-content/plugins/wp-monalisa/icons/wpml_yahoo.gifhttps://lesmoutonsenrages.fr/wp-content/plugins/wp-monalisa/icons/wpml_negative.gif

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