Sept cents génériques en moins, soit disant pour notre bien, argument classique, et également par ce que des irrégularités ont été constatées. Mais il serait intéressant de connaître les conséquences (possiblement positives) pour les grands groupes pharmaceutiques qui eux ne voient pas leurs médicaments retirés.
Difficile de ne pas penser au scandale de l’Aavastin et du Lucentis qui ont défrayé la chronique sans pour autant voir cet abus condamné, pour rappel: en 2014, l’Avastin qui permet de traiter la DMLA (dégénérescence maculaire liée à l’âge), s’est vu interdit d’utilisation pour les médecins au profit du Lucentis, pour le plus grand bonheur du labos qui le produit, le problème, pour une efficacité similaire, l’Avastin coute seulement 40 euros contre près de 800 euros pour le Lucentis. Surtout que l’Avastin est tombé dans le domaine public, ce qui fait qu’il ne rapporte plus grand chose, et que dès Septembre 2015, l’Avastin pourra de nouveau être utilisé pour le traitement du DMLA, pour le plus grand déplaisir du laboratoire Roche.
Alors, question de business ou de santé ce retrait de la vente de 700 génériques?
La Commission européenne a décidé de suspendre la commercialisation de 700 médicaments génériques testés par une société indienne à partir du 20 août prochain, à la suite d’irrégularités constatées lors d’une inspection française l’an dernier, a-t-on appris lundi auprès de la Commission.
La Belgique en interdit la commercialisation depuis décembre 2014. La Commission a décidé de suivre la recommandation de l’Agence européenne du médicament (EMA), qui, dès le mois de janvier, avait réclamé la suspension de la commercialisation des génériques testés à Hyberabad par la société indienne GVK Biosciences.
L’EMA reproche à cette société d’avoir fourni des renseignements « incorrects » lors des études de bioéquivalence nécessaires à l’obtention des autorisations de mise sur le marché (AMM) des médicaments.
Une étude de bioéquivalence a pour but de garantir que l’action thérapeutique d’un médicament générique est identique à celle du médicament de référence.
La décision de la Commission – publiée le 20 juillet et révélée par le quotidien français Le Monde – s’appliquera le 20 août à tous les états membres de l’Union européenne, mais des reports pouvant aller jusqu’à deux ans peuvent être demandés pour des médicaments considérés comme « critiques », qui risqueraient de manquer.
Plusieurs pays européens dont la France, l’Allemagne, la Belgique et le Luxembourg ont devancé cette décision en suspendant la commercialisation des génériques incriminés dès décembre 2014.
Source et article en intégralité sur Lalibre.be
Vous pouvez consulter la liste des médicaments retirés du marché dans ce fichier PDF proposé sur le site de la commission européenne. Ces médicaments sont présentés par pays et non en ordre alphabétique.
À noter cette phrase importante issue de l’article: « Une étude de bioéquivalence a pour but de garantir que l’action thérapeutique d’un médicament générique est identique à celle du médicament de référence« , en considérant que l’action thérapeutique soit effective, puisque des médicaments sont considérés comme étant plus dangereux qu’efficaces, et que suivant un article de 2012, ce sont 50% des médicaments qui seraient inefficaces, rien que cela! Étonnant? Pas vraiment, puisque techniquement, ils sont prêts à tout au nom du business…
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Comme quoi, le chanteur Renaud avait raison dans sa chanson « Étudiants poil aux dents »: « la pharmacie est une p**ain, son maquereau est le pharmacien »…
Un espoir de changement tout de même: le remboursement par les laboratoires à la sécurité sociale des médicaments si ceux-ci ne sont pas efficaces. Pour l’instant, cela ne concerne que 4 médicaments, un espoir d’en voir plus de remboursés en cas d’inefficacité pour responsabiliser un peu les labos pharmaceutiques?
Dernières chose, si vous utilisez un médicaments et que vous souhaitez être prévenu de son éventuel retrait du marché, l’astuce est simple, faites-vous prévenir par Google. Tapez le nom du médicament dans la barre de recherche, et créez une alerte qui vous préviendra dès que le-dit médicament sera cité dans la presse. Quand à la date de péremption, si celle-ci est dépassée, ne vous en débarrassez pas pour autant, ceux-ci sont peut être encore bons pour des années (décennies?) encore…
La question ne devrait-elle pas être, plutôt que « générique ou non-générique », « chimique ou non-chimique » ?
J’ignore quelle est la situation des médecines naturelles en France, mais ça ne doit guère être mieux qu’en Belgique.
Où il est quasiment impossible de trouver un médecin naturopathe, dont les prescriptions, de toutes façons, ne seront pas remboursées par la sécurité sociale.
Ajouter à cela que les « médecines » naturelles ( teintures mères, huiles essentielles ) sont contrôlées par une ou deux firmes en situation de monopole, et, donc, coûtent excessivement cher.
Quant aux thérapies « alternatives », elles ont, par définition, hors de prix.
En somme, pour les pauvres, le choix n’existe pas : ce sera la médecine chimique, point c’est tout. Les médecines naturelles, c’est pour les nantis.
Concrètement, on est pas dans la merde….