L’Europe en grave déficit d’abeilles

Selon une étude publiée mercredi, l’Europe affiche un déficit de 7 milliards de ces insectes pour polliniser correctement ses cultures.

L’Europe affiche un déficit de 13,4 millions de colonies d’abeilles, soit 7 milliards de ces insectes, pour correctement polliniser ses cultures, estiment des chercheurs de l’Université de Reading (Royaume-Uni).

Selon les conclusions de l’étude publiée mercredi dans la revue Plos One, en raison du développement des cultures oléagineuses notamment utilisées dans les agrocarburants, les besoins de pollinisation ont crû cinq fois plus vite que le nombre de colonies d’abeilles entre 2005 et 2010.

D’où, aujourd’hui, une situation de déficit: «L’Europe a seulement deux tiers des colonies d’abeilles dont elle a besoin, soit un déficit de 13,4 millions de colonies, l’équivalent de 7 milliards d’abeilles», indiquent les auteurs.

Le cas de la Grande-Bretagne très préoccupant

Dans la moitié des 41 pays étudiés, «il n’y a pas assez d’abeilles pour polliniser correctement les cultures, notamment en France, en Allemagne, au Royaume-Uni et en Italie», précisent les chercheurs. Le cas de la Grande-Bretagne est particulièrement préoccupant avec moins d’un quart des abeilles nécessaires à la pollinisation.

En France et en Allemagne, entre 25 et 50% des colonies d’abeilles nécessaires sont présentes. Du coup, soulignent les scientifiques, l’agriculture est de plus en plus dépendante des pollinisateurs sauvages (bourdons etc), des espèces qui peuvent se révéler vulnérables, notamment dans le cas de monocultures.

« Une catastrophe à moins d’agir maintenant »

«Cette étude montre que la politique européenne en matière d’agrocarburants a pour conséquence imprévue de nous rendre plus dépendants des pollinisateurs sauvages», relève Tom Breeze, l’un des auteurs de l’étude.

Selon son collègue Simon Potts, «nous allons vers une catastrophe à moins d’agir maintenant: les pollinisateurs sauvages doivent être mieux protégés». «Il y a une déconnexion entre les politiques environnementales et agricoles en Europe : les agriculteurs sont encouragés à cultiver des oléagineux, mais il n’y a pas suffisamment de réflexion sur la manière d’aider les insectes à assurer la pollinisation», estime M. Potts.

Source: Tribune de Genève via Fortune

25 Commentaires

  1. fini le chômage ….vive l’esclavage….pollénisation à la main……comme en chine….

    Homosapiens destructeur à ce qu’il mérite

  2. Je soupçonne qu’il y a manipulation de cette information et plus encore du bienfondé de cette étude, il est étrange que de telles déclarations arrivent au moment où certains tentent un passage en force des OGM par le biais de la zone de libre-échanges transatlantique !

    J’ai plusieurs contacts avec des éleveurs-producteurs et fournisseurs pour le commerce (mielleries) de par l’Europe et, étonnamment ce n’est pas d’un manque d’abeilles qu’ils se plaignent, mais bien d’un manque de clients acheteurs du produit et de ses dérivés !
    D’autres parts, étant un fervent adepte de la marche en nature et très souvent en dehors des sentiers battus et touristiques, il m’arrive fréquemment de rencontrer des essaims sauvages en pleine forme.
    Ces deux faits me pousse au scepticisme vis à vis de cette information.

    Quant au recours à la pollinisation via des espèce sauvages, et la monoculture, il n’y a rien de surprenant là-dedans, sauf pour des scientifiques à la soldes des lobby commerciaux, puisque les abeilles pollinisent ce que bon leur semble et si quand bien-même elles ne trouvent qu’une variété à polliniser, elles trouvent toujours autre chose pour assurer la pérennité de la ruche. Encore une idée bien arrêtée de prétendus dompteurs de la nature et adeptes du « sans l’humain plus rien ne tourne rond » !

    • 10 ruches….10 ans sans récolte….volontairement…. les insectes sont en voies de disparition….tout comme les oiseaux…….comparaison et observation d’une cinquantaine d’année passée en pleine nature…..

      • Permets-moi de connaître la région dans laquelle habites-tu ?

        J’ai plusieurs amis (apiculteurs), notamment dans les Alpes, les Pyrénées et en Bretagne (consommation perso et pour des amis de l’autre côté de l’Atlantique), tous ont pour passions cette activité et ce depuis plus 21 ans et 30 pour deux d’entre-eux, et tous sont unanimes, leur cheptel a bien connu un creux il y a entre 5 et 3 ans, suivi directement par une stabilité dans le nombre et une légère augmentation l’an dernier.

        Quant aux observations en nature et hors sentiers battus, je suis fréquemment confronté à des essaims sauvages d’abeilles et non de guêpes !! En septembre dernier dans le sud de l’Ardèche, nous avons vus plusieurs colonies « d’abeilles » à l’état sauvage, les alvéoles pendaient sous un escarpement rocheux ! Selon un de mes amis qui est dans cette activité depuis près de 30 ans, il y aurait eu une migration importante, probablement vers le nord (car nos régions étaient trop tempéré et trop peu de marquage des saisons), il y a 5 à 3 ans ce qui correspond à ce qui est dit précédemment.

        Quant à la possibilité de prédateurs, elle reste stable, et en ce qui concerne la menace de frelons asiatiques, jusqu’ici personne n’en a encore vu.

        • auvergne….frelon asiatique à bellerives sur allier (03)… mais ce n’est pas le plus grave… le plus grave c’est homosapiens destructor……à l’âge de 8 ans : prairie à coté de la maison : un coup de pied dans l’herbe 20 a 30 papillon de toutes les couleurs…. 50 m en dessous de la maison des centaines de mésanges longues queues… des bouvreuils … des traines buisssons… des martins pêcheurs……aujourd’hui : 2 ou 3 par ci et par là..plaine de la limagne culture intensive : 3 ou 4 corbeaux sur 30 kms…pas un seul insecte sur les arbres fruitiers en fleurs sur les côteaux de rioms (63)..il est vrai que certains secteurs sont relativement protégés……pour combien de temps encore???????

        • j’ai observer (bretagne) énormement d’abeilles/bourdons. chez moi et dans la nature aux alentours cette été par exemple , j’ai aussi de petits apiculteur qui ne se plaigne pas .foutez des melliferes chez vous, vous pourrez observer alors si oui ou non ca bzzzzbzzzt!

    • C’est vrai qu’il y a plus de chances qu’on nous fourgue des OGM qui n’ont pas besoin de pollinisation, plutôt que de nous retirer les pesticides 😛

      Et pour ce qui est du miel … Avec la mondialisation, les Chinois (encore eux !!! MDR) peuvent nous vendre du miel (y compris trafiqué/frelaté) à vil prix, faisant concurrence aux miels locaux (dont les producteurs sont par ailleurs soumis aux tracasseries européennes) …

    • Je plussoie Eagle.

      Je m’interroge quand aux solutions préconisées pour pallier à ce prétendu déficit.

      Encore un de mes multiples projets pour l’année à venir :
      Fabriquer mes premières ruches et apprendre l’apiculture.

      La quête d’autonomie n’est-elle pas liée à une vie en symbiose avec la nature ?

      CQFMEA ;0D

      • La symbiose !! Tout dépend de l’orientation que tu donnes à cette autonomie et à quel niveau tu désires la mettre. Le 100% n’est pas de mise en nos régions, les intérêts financiers des pouvoirs publics, te mèneront à la dissidence, au bannissement social et au prolétariat.
        Sur le vieux continents, hormis le nord, la mentalité politico-administrative inflexible voue tous projets, vains.

        • Fenrir : N’hésite pas, lance-toi… dans l’apiculture écologique ! Tu ne regretteras pas cette merveilleuse rencontre avec un exemple de cohésion sociale. 😉

          • Merci pour l’encouragement Natacha.

            C’est tout le principe de la mise en application de sa philosophie.

            Evoluer vers la congruence…

            @ Eagle, l’autonomie n’est pas une approche autarcique, et ainsi que tu l’évoques, elle ne peut se confronter au système néo-libéral sans en pâtir.

            Le statut d’agriculteur te permet néanmoins encore une large potentialité en pratiquant de la multi-activité poly-cultures, poly-élevages, poly-productions, transformations, afin d’assurer ses besoins, et de commercialiser (troquer) les surplus et les prestations de services associées aux compétences maîtrisées.

            Il faut cependant être clair. Le choix de cette liberté à un prix.

            Je ne serai jamais riche que de mes amis… ;0D

            Chacun ses ambitions, Moi, c’est d’avoir des ruches, une ânesse, 4 brebis et un bélier, et deux truies…

            L’Arche sera ainsi quasi fini d’être complétée…

            Pour l’instant faut caler les productions de plants pour les Floralies de Printemps, réparer, transporter les tunnels, empoter, diviser, rempoter, multiplier,…

            La logique économique reste présente car mon choix est de rejeter le parasitisme qui nous est offert comme l’unique solution, et que je paye taxes, impôts et cotisations pleins pots comme entrepreneur individuel…

            Le but étant de vivre. Pas de s’enrichir en confiant de l’argent à un bankster.

            • J’approuve !

              Quant à la richesse, bien des gens de ce monde la voient sous forme d’argent, de biens matériels, mais il y en a une autre qui malheureusement s’est quelque peu perdue et qui ne demande que peu de chose pour revenir à la lumière.
              Je te la souhaite sous la corne, Fenrir !

  3. Ce qui est sûr c’est que les abeilles (et pleins d’autres animaux) crèvent à cause de toutes ces antennes pour le téléphone mobile.
    Jetez vos téléphones mobiles

    • Oula y’a longtemps que j’ai pas vue d’abeille, mais des guepes y’en a a la pelle par chez moi.

      En cours de SVT la prof nous disiez que si il n’y avait plus d’abeille ce serai la fin du monde en 3/4 ans.

      Que les abeilles sont responsable de 98% de la polénisation (butinage) et le vent 2%.

      Meme les hirondelles au printemps ! Avant c’était un vrai spectacle leurs retours au pieds des alpes.

      En meme temp on est au sommet de la chaine alimentaire ou on ne les pas.

  4. bof j’ai pas remarqué la différence, franchement ça me gène pas qu’il y ai moins d’abeilles.
    et la bonne nouvelle c’est qu’on aura moins besoin d’acheter de baygon jaune…

    • ce qui me gène le plus c’est que malheureusement il y a de plus en plus d’in(cons)cients qui sont de plus en plus incompétents

  5. Deux cons : Sciants et Pétants sont sur un bateau.

    Pétants tombe à l’eau. (et fait des bulles de savon qui gèlent MDR)

    Sciants reste sur le bateau et le coupe en deux.

    Moralité ?

    La Terre est notre vaisseau spatial, et nous en perturbons son fonctionnement plus que nous ne le favorisons.

    Soyons tous moins con ou moins gland.

    Ou alors plantons on en pour nourrir les cochons et fabriquer nos maisons…
    ;0D

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