Au nom de la science, obéissez-moi!

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Par Dominique Muselet pour Mondialisation.ca

J’ai découvert les conséquences tragiques de la « soumission volontaire » à travers l’expérience  de Milgram, réalisée en 1963 par le psychologue américain Stanley Milgram, pour évaluer le degré d’obéissance d’un individu devant une autorité qu’il juge légitime. J’ai été frappée du degré de souffrance qu’un individu est prêt à infliger à quelqu’un qui ne lui a rien fait, uniquement parce qu’une autorité, qui se pare de la science, lui dit de le faire. 

« L’expérience met en jeu trois personnages :

  • un élève, qui s’efforce de mémoriser des listes de mots et reçoit une décharge électrique en cas d’erreur ;
  • un enseignant, qui dicte les mots à l’élève et vérifie les réponses. En cas d’erreur, il envoie une décharge électrique destinée à faire souffrir l’élève ;
  • un expérimentateur, qui représente l’autorité officielle, vêtu d’une blouse de laboratoire et sûr de lui.

L’expérimentateur et l’élève sont en réalité deux comédiens (seuls l’ignorent les personnes recrutées comme « enseignantes »).

Si certains « professeurs » ont refusé d’appliquer le plus haut niveau de souffrances à leurs « élèves », pratiquement aucun n’a refusé de se prêter à l’expérience.

Stanley Milgram

L’obéissance à l’autorité nous est inculquée dès l’enfance dans nos sociétés patriarcales où les mères ne sont pas en reste. Personnellement, j’avais une peur bleue de mon père et ensuite de toutes les autorités, jusqu’à ce que j’en prenne conscience et que je me soigne ! Il n’en était pas de même dans les sociétés amérindiennes, par exemple, qui étaient généralement très tolérantes avec les enfants parce qu’elles comptaient plutôt sur la pression du groupe et la solidarité nécessaire à la survie pour inciter les enfants à respecter les règles et les traditions de la tribu. D’ailleurs, les Amérindiens n’avaient de chefs qu’en temps de guerre, et ces derniers étaient alors élus et remplacés dès qu’ils perdaient l’estime ou la confiance des leurs.

Extrait du film I comme Icare(1979), avec Yves Montant en premier rôle…
20 minutes, sur l’expérience réelle de Stanley Milgram, réalisée aux USA entre 1960 et 1963 

Le Conseil scientifique de Macron

Lorsqu’il est apparu que la gestion calamiteuse, voire criminelle, de la crise sanitaire commençait à susciter la colère dans le pays, Macron s’est doté d’un Conseil scientifique. Créé le 10 mars dernier, ces experts fantomatiques  (on ne savait rien d’eux), ont servi de paravent à Macron, le 16 mars, pour annoncer le confinement (une privation de liberté dont la légalité était douteuse puisque décidée, en dehors de toute législation, par la Macronie) et le maintien des élections municipales, deux mesures contradictoires et difficiles à avaler. Il s’est abrité aussi derrière eux pour justifier l’injustifiable pénurie de masques. Comme le précise Jacques Monin sur France culture « Il les cite cinq fois, « Un consensus scientifique et politique s’est formé pour maintenir la premier tour des élections municipales » réaffirme-t-il notamment. « Nos décisions ont été prises sur la base de recommandations scientifiques » martèle-t-il. A l’écouter, on peut se demander si l’on n’est pas dans une cogestion de la crise. « Nous avons décidé avec les scientifiques de réserver les masques en priorité pour l’hôpital et la médecine de campagne » explique le Président. Quant à la suite de la crise, « en lien avec les éclairages donnés par les scientifiques » dit-il, « Il faudra nous adapter ».

Comme dit le philosophe et sociologue Geoffroy de Lagasnerie dans l’émission « Interdit d’interdire »  de Frédéric Taddei : « Quand un état ne peut pas gérer les choses en termes de prévention, il les gère en termes de répression ». Il est symptomatique, à cet égard, que le gouvernement ait lancé, début mars, des commandes de gaz lacrymogène plutôt que des tests de coronavirus.

Puis, s’en sont suivi l’instauration, le 23 mars, d’un état d’urgence sanitaire sans dies ad quem, qui selon l’aveu même du Monde « bouscule l’état de droit », puis la répression policière et la pluie d’amendes, notamment dans les quartiers populaires, et enfin les « dérogations » au droit du travail et au droit pénal. Tout cela avec la bénédiction du Conseil Constitutionnel et du Conseil d’état, des institutions supposées nous protéger contre ces soi-disant « aménagements, assouplissements, dérogations », qui sont en réalité des violations de nos droits et/ou de la Constitution qui bouleversent et parfois détruisent la vie des Français. 

C’est d’autant plus regrettable qu’une grande partie de tout cela aurait pu être évité. Selon Frédéric Bizard, le président de l’Institut de santé, malgré le peu de létalité du virus, la panique s’explique par deux facteurs : la méconnaissance du risque (on ne connait pas le virus) et l’incontrôlabilité du risque (on n’a pas de vaccin). Toutefois, notre confinement est « un des plus stricts, des plus infantilisants et des plus longs ». Le confinement général qu’on impose aux Français est, selon lui « une stratégie de dernier recours, une approche médiévale ». La Suède, le canada, l’Allemagne et les pays d’Asie n’ont pas confiné leur population. Ces pays ont réussi à contrôler l’épidémie grâce à des dépistages massifs. Pour Geoffroy de Lagasnerie, le choix de la Macronie s’apparente à une forme de « rituel d’expiation sacrificielle ». Apparemment, nous expions leur incurie.

Cela va de pair, me semble-t-il, avec une polarisation sado-masochiste de la population française. On sait que chaque fois qu’une population ou une minorité est dépouillée de ses droits et/ou en position de faiblesse institutionnelle, cela favorise les tendances sadiques de ceux qui ont la main sur elle. « Le sadisme et le mal pervers existent à l’état latent chez tout le monde, susceptibles d’être réveillés et activés dans les situations extrêmes. » La vulnérabilité des uns réveille les tendances sadiques des autres. 

C’est certainement une des composantes de l’expérience de Milgram. Et c’est une des composantes de plus en plus visible de notre société. On voit avec quelle joie cruelle la Macronie, sa police et sa justice se lâchent contre les opposants, les SDF, les immigrés, les quartiers populaires, derrière le panache blanc du préfet Lallement. On le voit dans la progression de la méfiance, de la surveillance, de la délation. On le voit dans les pressions perpétuelles et décomplexées des dominants pour plus de contrôles, plus d’interdictions, plus de durcissement, plus de répression, et toujours moins de liberté pour le peuple. Et pourquoi s’en priveraient-ils ? Le Conseil scientifique, la haute-administration, l’UE, l’OTAN, le Conseil Constitutionnel et tous les corps d’état trouvent cela très bien… 

Et évidemment cela déteint sur nous. Cela réveille le flic en chacun de nous. On se met à surveiller ses voisins, on va même jusqu’à dénoncer ceux qui, à nos yeux, ne respectent pas assez bien le confinement. Et pourquoi nous en priverions-nous ? La police, les médecins et les éditorialistes qui squattent les plateaux de TV et passent leur temps à attiser les peurs, nous y encouragent vivement…

Ils sont si contents de nous tenir enfermés, à leur merci, que s’ils n’avaient pas besoin de nous pour faire tourner le pays et faire fructifier leur capital, ils ne nous relâcheraient pas de sitôt !

La situation devient dangereuse. Beaucoup craignent que les possédants ne profitent de cette crise pour instaurer une forme de dictature au service des « forces économiques fascisantes » (une expression de Geoffroy de Lagasnerie), qui constituent l’Etat profond de beaucoup de pays, dans cette période de recomposition géopolitique. Leurs techniques de répression et de reprise en main sont très au point. Elles ont été perfectionnées dans les colonies et, si Israël est en pointe dans ce domaine, c’est justement parce que son occupation de la Palestine lui permet de tester son armement et ses techniques de répression et de surveillance sur les Palestiniens. L’Union Européenne s’apprête d’ailleurs, toute honte bue, à installer des logiciels espions israéliens dans tous nos iPhones.

La désobéissance civile 

La  soumission volontaire n’est plus de mise. Il faut se lancer dans la désobéissance civile. Elle n’a pas besoin d’être violente. Gandhi a libéré l’Inde de la colonisation anglaise sans tirer un seul coup de fusil, simplement en désobéissant au pouvoir colonial. 

Plus près de nous, Jérôme Baschet cite l’expérience des zapatistes au Mexique.  Alors que, à l’instar de beaucoup de chefs d’état de l’occident, Andrés Manuel Lopez Obrador, prenait la situation à la légère, « les zapatistes du Chiapas ont surpris par la précocité et la clarté de leur réaction. Dans son communiqué du 16 mars, l’EZLN déclare l’alerte rouge dans les territoires rebelles, recommande aux conseils de bon gouvernement et aux communes autonomes de fermer les caracoles (centres régionaux) et invite les peuples du monde à prendre la mesure de la gravité de la maladie et à adopter « des mesures sanitaires exceptionnelles », sans pour autant abandonner les luttes en cours … C’est aux communautés elles-mêmes qu’il est revenu de prendre les décisions qu’elles considéraient pertinentes, en fonction de la situation particulière de chaque lieu. Cette expérience – qui n’est assurément pas la seule en son genre et qui s’est sans doute reproduite dans bien des régions où les traditions communautaires amérindiennes restent fortes – permet de mieux se représenter ce que pourrait être une organisation de santé populaire et auto-organisée. »

En France, Bernard Friot, économiste et sociologue, prône la désobéissance dans les entreprises et la résistance de la base contre les directions. Interviewé par Benoit Delrue, co-réalisateur du film Un Pognon de Dingue, il explique qu’il faut mettre la retraite à 50 ans, car c’est l’âge auquel les travailleurs sont rejetés du marché de l’emploi. Ces jeunes retraités, en pleine possession de leurs moyens professionnels et dotés de leur allocation de retraite, pourraient alors, soit :

  • Travailler dans des associations ou des Scops qui n’auraient à payer que leurs cotisations. Ce qui permettrait « de sortir de la marginalité toutes les entreprises dans lesquelles il n’y a pas de pression du Capital, parce qu’elles sont alternatives à la logique capitaliste, mais qui sont menacées de récupération, de rachat par des groupes capitalistes.
  • Rester dans leur entreprise pour se charger de l’auto-organisation des travailleurs. Comme les délégués syndicaux non-licenciables, ils seront des salariés protégés, et pourront organiser la résistance aux Directions, an New public management dans les services publics, au management dans les entreprises capitalistes … 

Voilà, conclut Bernard Friot, une proposition pour une offensive née de la conscience claire avec le coronavirus que nous ne pouvons plus fonder notre vie commune sur le capitalisme … Les travailleurs sont conscients que le travail concret est au cœur de leur existence et ils souffrent de ne pas en avoir la maîtrise. Donc il s’agit, entreprise par entreprise, d’organiser cette maîtrise de leur travail … Il s’agit que, au quotidien, nous soyons dans la désobéissance aux directions des entreprises ou des services publics. C’est un premier point… La question de la conquête de la démocratie politique est aussi à l’ordre du jour car la Vième République, organisée autour d’un « génie », est incapable de gérer une crise, à la différence des communes qui, elles, fonctionnent très bien dans cette situation. » 

Il est clair qu’en France, l’Etat, dans sa forme actuelle, est soit impotent, soit nuisible, soit les deux. Les communautés locales et les personnels ont beaucoup mieux géré la crise que l’Etat, dont presque toutes les interventions ont été catastrophiques. Malgré les plaintes qui s’accumulent (selon Fabrice Di Vizio, il y en aurait désormais 28 !), la Macronie semble avoir repris pied. Puisque le peuple vit heureux confiné et que la base s’occupe de la pandémie, elle a pu retourner se consacrer à ce qu’elle fait de mieux : pondre des ordonnances. 

Par contre, la médecine scientifique n’a pas encore refait surface. Comme le note Olivier Glardon, dans un article intitulé L’hydroxychloroquine, enjeu d’une lutte de pouvoir? : « Face au déferlement du SARS-CoV-2, la médecine scientifique a fait preuve d’une incompréhensible sidération. Plus de trois mois après les premiers cas, aucune directive de traitement fiable n’est à disposition au niveau mondial. Chaque unité hospitalière a développé ou réactivé dans l’urgence ses propres procédures de soins, plus empiriques que fondées sur des évidences expérimentales. » A quoi nous servent les trois Hauts-conseils, le Conseil scientifique, toutes ces agences de santé surpeuplées de haut-fonctionnaires surpayés ? A rien ! Là aussi, c’est la base qui fait face, via le système D et le surmenage, en suivant l’exemple du professeur Raoult.

Partout, en effet, ce sont les élus locaux, les soignants, les travailleurs les plus méprisés, les plus mal payés, les bénévoles, bref tous ceux que la Macronie ne voit même pas, qui ont pallié au désarmement sanitaire et à toutes les carences de l’Etat. La crise n’était pourtant pas une fatalité. Si la Macronie avait écouté les personnels hospitaliers, les Gilets jaunes, les syndicats, les travailleurs, tous ceux qui se sont battus pour les retraites, les chômeurs, les sans-papiers, le pays aurait été prêt et nous ne serions pas confinés ad aeternam, sans même un plan de sortie du confinement. 

Tout le pays voit cela et la Macronie et son aréopage de technocrates aussi prétentieux qu’incompétents ont perdu le peu de crédibilité qu’il leur restait. Du coup, on voit se multiplier les actes de désobéissance. Clamant « Les masques contre le coronavirus ne seront pas nos baillons », des scientifiques enjoignent à la désobéissance civile pour le climat et se retrouvent en garde à vue. A Marseille on teste tous ceux qui le souhaitent, sans se soucier de ce que dit l’Establishment médical. Des médecins prescrivent l’hydroxychloroquine en catimini. Une maison de retraite organise des visites, malgré l’interdiction officielle. Des vacanciers profitent de la nuit pour délocaliser leur confinement à la campagne au grand dam du maire. Et il y a fort à parier que les parents ne renverront pas leurs enfants à l’école le 11 mai comme l’a demandé Notre père qui est à l’Elysée !

Espérons que nous ne nous arrêterons pas là ! Espérons que le coronavirus nous aura fait prendre conscience de notre pouvoir, de notre force, de nos capacités, « en même temps » que de l’inutilité et, somme toute, de la fragilité de cette classe de parasites qui nous opprime et nous suce le sang depuis tant d’année ! Espérons que nous ne retournerons pas docilement travailler comme des esclaves pour augmenter leur richesse ! Espérons que les travailleurs s’organiseront pour reprendre en autogestion les centaines de petites entreprises qui ne manqueront pas de faire faillite en 2020 (on s’attend à une hausse de 25% du nombre de faillites)  à cause de l’inertie, de la dévotion criminelle au CAC 40, et de la stupidité de notre haute-bureaucratie digne de l’Union soviétique! 

Espérons que nous nous unirons pour résister, désobéir, reprendre le pouvoir sur nos vies et sur la vie du pays et construire une société libre et juste, une société respectueuse de la nature et de l’humain !

Dominique Muselet

Photo en vedette : Capture d’écran Extrait du film I comme Icare(1979), sur l’expérience réelle de Stanley Milgram, « la soumission à l’autorité », réalisée aux USA entre 1960 et 1963

Source Mondialisation.ca

Volti

16 Commentaires

  1. Salut Volti… ça fait longtemps…

    Bon… ça devient un peu lourd cet histoire d’expérience de Milgram, alors je me permet de préciser quelques paramètres de cette expérience, histoire de RELATIVISER un peu.
    plein de paramètres sont oubliés :
    – au début ils (les expèrimenteurs) ont mis l’électrocuteur et l’électrocuté dans la même pièce… ça marchait pas, l’électrocuteur ne voulais pas
    – puis ils les ont séparés par une vitre histoire de mettre “de la distance”
    – des fois l’électrocuteur entendais ou pas les hurlements de l’électrocuté, se qui changeait plein de choses….
    – il y a toute l’importance des expérimenteurs, qui insistaient, qui disaient à l’électrocuteur, “vous devez continuez” genre “c’est pour la science” etc…, qui insistaient pour que l’expérience se poursuive
    etc et etc…
    il faut relativiser cette expérience complètement sur évaluée !
    portez vous bien

    • Bonjour Poussin vert, ravie de te revoir 😉 Les moutons ont pour beaucoup l’esprit critique et ne sauraient se satisfaire d’une simple démonstration. Pour les endormis, ça leur permettra de se rendre compte de la manœuvre 🙂 Merci à toi 😉

    • Merci. Comme quoi, il faut toujours relativiser et ne rien rendre pour argent comptant.

    • Bonjour à tous
      La France soumise à l’Expérience de Milgram grandeur nature (un article de février 2019)
      https://www.alterinfo.net/La-France-soumise-a-l-Experience-de-Milgram-grandeur-nature_a144990.html
      et pour poursuivre la liste :
      – si les cobayes devaient toucher la victime, ils étaient moins dociles,
      – si le médecin sortait de la pièce, ils étaient moins dociles,
      – si un autre médecin entrait et disait au premier médecin qu’il y avait désormais un risque, ils étaient moins dociles,

    • Sinon, le film avec Clooney “The man who stares at goats” est une bonne compilation d’expériences faites par les services US.
      Puis, c’est plus marrant que “I comme Icare” (ça se regarde un dimanche aprèm pluvieux).https://lesmoutonsenrages.fr/wp-content/plugins/wp-monalisa/icons/wpml_yahoo.gif
      Et pour finir, comme ils disent dans le film, cette fiction pourrait être plus proche de la réalité qu’on s’imagine.https://lesmoutonsenrages.fr/wp-content/plugins/wp-monalisa/icons/wpml_yes.gif

    • @Poussin Vert :

      Il ne faut pas oublier que l’expérience de Milgram est précisément une expérience, dans la vraie vie on ne rencontre pas des situations identiques à celles qui sont créées par cette expérience et c’est la raison pour laquelle malgré toutes vos réserves qui sont très justes, je crois que les effets de ce que démontre cette expérience, sont encore très sous-estimés.

      D’ailleurs, l’expérience de Milgram fut recréée pour une émission de TV et nous obtenions un résultat pire que celui de l’expérience originelle, puisque 80% des cobayes donnaient la mort à la victime virtuelle, au lieu de 60% de ces derniers dans cette même expérience originelle : https://youtu.be/KNV3b5MYVAE
      C’est d’ailleurs intéressant, car avec ce 80% on recoupe avec la loi de Pareto (80% des effets sont générés par 20% des causes).

      Il me semble aussi qu’il n’existe pas de preuves que les résultats de l’expérience de Milgram seraient causés par le paternalisme, le conditionnement éducatif ou que certaines cultures, civilisations ou éducations donneraient de meilleurs résultats que d’autres au regard de l’effet Milgram. Mon intime conviction est que le problème, si problème il y a, est bien plus profond que cela, génétique et propre à l’espèce humaine.
      Pour assurer sa survie l’Homme a besoin d’accorder sa confiance à ses pairs, c’est donc peut-être moins le rapport à l’autorité qui est illustré par ces expériences, que le rapport à la confiance que l’on accorde ou non à nos pairs, ce qui forcément implique des autorités.

      Aussi, il me semble que la réalité est bien pire que ce que démontrent ces expériences, notamment dans les hôpitaux psychiatriques (exemple l’affaire Jean-Louis Caccomo, qui fut interné à tord parce que ses ennemis après la dénonciation d’un trafic de faux diplômes, signaient pour le faire interner : https://youtu.be/JoZFECE6DBA).
      En règle générale, ce que démontre l’expérience de Rosenhan (https://fr.wikipedia.org/wiki/Expérience_de_Rosenhan), c’est qu’il y a entre 8% et 40% des individus qui sont placés en hôpitaux psychiatriques qui sont des faux positifs, c’est à dire des gens qui soit ne sont en aucun cas fous, soit sont sur-médicalisés.

      Personnellement je fus la victime d’une expérience de Milgram très particulière où toutes les parties présentes à cette expérience étaient des victimes.
      Suite à un improbable concours de circonstances je fus dans un hôpital interrogé par un psychiatre, qui à cause de l’argot et des allégories que j’employais, croyait que mon discours était délirant. De là ma mère fut contactée pour qu’elle donne sa signature afin que je sois interné. Ma mère est infirmière, aussi, par effet Milgram elle est ontologiquement conditionnée pour satisfaire aux ordres de médecins, perdant tout esprit critique et elle donnait ainsi sa signature aveugle au fait que je n’étais pas fou et que j’allais me faire séquestrer et torturer par les drogues pendant 3 semaines..
      Mais là où cela devient intéressant, c’est que les psychiatres en question, poursuivaient mon internement, précisément parce que le statut d’infirmière de ma mère jouait pour eux comme un argument d’autorité !

      Dans ce cas, c’est comme si dans l’expérience de Milgram, l’autorité qui donnait les ordres était elle-même piégée par le cobaye.. autant que le cobaye était piégé par l’autorité.

      C’est pour cela qu’à mon sens la réalité est bien pire que ce que démontre l’expérience de Milgram, alors même qu’une personne qui connaît cette expérience ou qui s’y serait déjà fait piéger une fois, est capable de s’y faire nouvellement piéger une seconde fois, dépendamment des conditionnements environnementaux et du contexte.

      C’est comme pour l’expérience menée en suisse qui démontrait qu’une personne qui en voyait une autre ramasser un billet de banque perdu par cette première personne, était elle-même par la suite plus susceptible de redonner un billet de banque perdu par son propriétaire, que si elle n’avait pas préalablement vu ce geste être commis.

      Nous sommes donc extrêmement influencés par notre environnement et je suis prêt à parier que des cobayes qui un jour refusaient de tuer la victime dans l’expérience de Milgram, pourraient accepter de la tuer un autre jour dans d’autres circonstances ou qu’un cobaye ayant causé la mort virtuelle de la victime au cour de cette expérience un jour, pourrait ne pas commettre la même erreur un autre jour dans d’autres conditions..

  2. Ce conseil scientifique n’a aucune existence légale, il n’est prévu par aucun texte en vigueur.https://lesmoutonsenrages.fr/wp-content/plugins/wp-monalisa/icons/wpml_scratch.gif

    L’éTAT dit de “droit” est allégrément piétiné par mACRON, le cONSEIL d’éTAT et cONSEIL cONSTITUTIONEL,

    Car, petite leçon*** de droit à la macronnerie, seul un comité de scientifiques prévu par l’article L3131-19 du code de la santé publique aurait pu être légal et sont président aurait du être nommé par le président de la rEPUBLIQUE,

    Or, son président n’a été nommé par mACRON que le 3 avril 2020 ( journal officiel du 4 avril 2020 )
    idem pour les memebres de ce comité qui n’ont été nommés que par décret du 1er sinistre du 3 avil 2020 ( JO du 4 avril )

    On nage en pleine illégalité et les contentieux à venir seront croquignolets ( MDR )

    Article L3131-19
    Créé par LOI n°2020-290 du 23 mars 2020 – art. 2 ( c’est mensonger, car le L3131-19 existait sous cette forme avant l’état d’urgence sanaitaire )
    En cas de déclaration de l’état d’urgence sanitaire, il est réuni sans délai un comité de scientifiques. Son président est nommé par décret du Président de la République. Ce comité comprend deux personnalités qualifiées respectivement nommées par le Président de l’Assemblée nationale et le Président du Sénat ainsi que des personnalités qualifiées nommées par décret. Le comité rend périodiquement des avis sur l’état de la catastrophe sanitaire, les connaissances scientifiques qui s’y rapportent et les mesures propres à y mettre un terme, y compris celles relevant des articles L. 3131-15 à L. 3131-17, ainsi que sur la durée de leur application. Ces avis sont rendus publics sans délai. Le comité est dissous lorsque prend fin l’état d’urgence sanitaire.

    *** Ananar chauffeur routier en retraite diplomé du seul certificat d’étude https://lesmoutonsenrages.fr/wp-content/plugins/wp-monalisa/icons/wpml_mail.gif

  3. https://lesmoutonsenrages.fr/wp-content/plugins/wp-monalisa/icons/wpml_heart.gif J ‘ ajoute que tous les “avis” du conseil scientifique n’ont aucune existence légale et ne sont donc pas opposable,

    Et, par mots clefs ( conseil scientifique , avis ) on en trouve la liste, ce qui donne une idée du délabrement du droit en FRANCE

  4. Dans cet extrait du film culte (que les moins de 40 ans ne peuvent pas connaitre, puisqu’il est sorti en 1979) I comme Icare qui offre une belle illustration de l’Expérience de Milgram on voit bien que l’agent de l’expérience subit un très grand stress mais obéit ; Prouvant, aujourd’hui encore, que notre plus gros problème, est moins la désobéissance civile, que l’obéissance et la soumission à l’autorité comme l’avait déjà parfaitement défini Howard Zinn ► https://jbl1960blog.wordpress.com/2019/02/05/la-france-soumise-a-lexperience-de-milgram-grandeur-nature/

    Même si cette expérience est surévaluée (pour les besoins du film c’était l’objectif, très réussie, ce film est une pépite, perso, je le revisionne souvent, parce que tout y est. D’ailleurs au début, le N° SVP pour poser les questions au Juge Montant est 777 77 77 77 ! Je l’avais même signalée à Jovanovic, en mp) ce sont ces implications en temps réel qui sont visibles, hier, comme aujourd’hui !

    Hier : USA : 30% des Républicains pour les bombardements de la ville d’Aladdin : Cette semaine, l’institut de sondage Public Policy Polling a interviewé les Américains sur leurs intentions de vote à la présidentielle de 2017. Outre les questions classiques concernant la politique extérieure et les problèmes de la migration, les sondeurs ont demandé par amusement: « Êtes-vous pour ou contre le bombardement d’Agrabah? ».

    Or, Agrabah n’est rien d’autre qu’une ville imaginaire issue du célèbre dessin animé Aladdin. Cependant, les consonances vaguement arabes de ce nom ont poussé de nombreux sondés à penser qu’il s’agissait d’un fief de Daech en Syrie.

    Sur les 532 électeurs républicains interrogés par Public Policy Polling, 30% se sont prononcés en faveur du bombardement d’Agrabah, rapporte le quotidien britannique The Guardian.
    Dans ► https://jbl1960blog.wordpress.com/2015/12/19/soumission-a-lautorite/

    Aujourd’hui, nous le voyons bien, personne ne remet en cause les chiffres, par exemple, de létalité attribués à la pandémic, soit 155 000 décès dans le monde qu’il faut pourtant rapporté à 7 milliards d’humains… Un môme en CM2 serait capable de voir qu’il y a un gros blème !

    https://lesmoutonsenrages.fr/wp-content/plugins/wp-monalisa/icons/wpml_bye.gif

  5. En complément de l’expérience de Milgram on peut s’intéresser aussi à l’expérience de Asch qui démontre que nombre d’individus se laissent influencer par leur entourage même lorsqu’ils savent que les autres ont tort. Dans la situation actuelle combien ont des doutes mais n’osent les exprimer ? (puisqu’on vous dit que…)
    https://www.psychologie-sociale.com/index.php/fr/experiences/influence-engagement-et-dissonance/234-l-effet-asch

  6. Pas besoin de se documenter sur l’expérience de Milgram, déjà lors du gouvernement Pétain en 1940, des centaines de milliers de personnages “bons français de souche” serviles et rampants se sont mis à son service, pour chasser et pourchasser les ennemis du nouveau régime. Et suivit par la sinistre “Das Reich”.

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