L’OCS met l’accent sur la lutte antiterroriste

Par Mikhail Gamandiy-Egorov pour Observateur-Continental

L’Organisation de coopération de Shanghai renforce la coopération sécuritaire et antiterroriste entre tous les Etats membres. Dans ce volet et parmi toutes les organisations pro-multipolaires, l’OCS se positionne désormais comme étant l’une des plus avancées. Et pourra certainement inspirer d’autres structures de la multipolarité à suivre cette orientation.

L’organisme antiterroriste de l’Organisation de coopération de Shanghai (OCS) a présenté récemment la coopération pratique pour les prochaines étapes de la lutte contre les « trois forces » ennemies – que sont le terrorisme, le séparatisme et l’extrémisme – lors de la rencontre dans la capitale de la République populaire de Chine, Beijing, entre les représentants des Etats membres de l’organisation – écrit le quotidien anglophone chinois Global Times.

Les grandes lignes de la coopération future au sein de l’organe antiterroriste de l’OCS renforceront les capacités de l’interopérabilité des pays membres dans les opérations antiterroristes conjointes, a déclaré à Global Times Cui Heng – professeur à l’Institut national chinois pour les échanges internationaux et la coopération judiciaire de l’OCS. Selon l’expert chinois, les menaces terroristes ont connu une résurgence ces dernières années, en visant notamment la Russie ou encore l’Iran, Etats membres de l’Organisation de coopération de Shanghai.

De manière générale, les activités terroristes se propagent souvent à divers endroits du monde et à mesure que l’OCS se développe – des capacités renforcées pour faire face à davantage de menaces terroristes sont nécessaires, selon Cui Heng. Toujours selon ledit expert – depuis que la Chine a pris la présidence tournante de l’OCS, cette orientation est devenue prioritaire dans le travail de l’organisation internationale eurasiatique. Notamment dans le travail de la Structure antiterroriste régionale de l’OCS, dont le siège se trouve à Tachkent, capitale de l’Ouzbékistan.

L’article de Global Times rappelle également que les Etats membres de l’Organisation de coopération de Shanghai ont récemment mené l’exercice conjoint Interaction antiterroriste-2024 dans la région autonome ouïgoure du Xinjiang, dans le nord-ouest de la Chine, cela sans oublier de nombreuses formations conjointes ayant eu lieu en terre chinoise dans le cadre des initiatives de lutte contre le terrorisme et la criminalité.

En termes de perspectives, il faudrait noter dans un premier temps que le fait d’accorder désormais la plus grande des attentions à la coopération sécuritaire et antiterroriste au sein de l’OCS est pleinement à saluer. En effet et avec la recrudescence des défis liés au terrorisme international, l’une des principales organisations de l’ordre mondial multipolaire a incontestablement un rôle de premier plan à jouer dans la lutte contre les dits fléaux.

Cela au moment où les groupes terroristes tentent de s’activer non seulement dans le grand espace eurasiatique, mais également dans d’autres régions du monde, y compris sur le continent africain et notamment dans la région du Sahel. D’autant plus qu’au vu d’une interaction de plus en plus poussée entre les divers groupes terroristes et extrémistes et certains régimes affilés à la minorité planétaire otano-occidentale, il est évident que des mesures coordonnées et efficaces doivent être adoptées et mises en pratique rapidement.

Aussi, ces initiatives doivent certainement devenir généralisées au sein de toutes les structures régionales et internationales qui adhèrent à l’ordre multipolaire international. D’ailleurs, la coopération en matière de sécurité commence déjà à être sérieusement abordée au sein d’une autre des principales organisations internationales pro-multipolaires – les BRICS.

Ceci étant dit, il est aujourd’hui évident que l’Organisation de coopération de Shanghai est déjà en avance sur ce sujet et pourra très certainement inspirer les autres grandes structures de la multipolarité à suivre la cadence nécessaire. D’autant plus et qu’au-delà du grand espace eurasiatique, la coopération sécuritaire des partisans de la multipolarité pourra indéniablement s’étendre vers toutes les régions du monde appartenant à la majorité globale. C’est aujourd’hui plus qu’une nécessité face aux actions d’une extrême minorité planétaire qui refuse obstinément à reconnaitre l’ère multipolaire mondiale contemporaine et qui par la même occasion a de plus en plus de mal à voiler sa collaboration avec les multiples réseaux terroristes.

Mikhail Gamandiy-Egorov

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