Source STATISTA
La Nouvelle-Calédonie a plongé cette semaine dans une crise politique et insurrectionnelle. Des émeutes ont éclaté dans la collectivité ultramarine à cause d’une réforme qui prévoit d’élargir le corps électoral du scrutin local aux personnes ayant habité sur le territoire depuis au moins dix ans. Adoptée par l’Assemblée nationale dans la nuit du 14 au 15 mai, cette réforme est contestée par les indépendantistes kanaks qui redoutent d’être mis en minorité. Face à une flambée de violences ayant déjà fait plusieurs morts, l’état d’urgence a été décrété sur l’archipel par le gouvernement français.
Cette crise politico-insurrectionnelle s’ajoute à la crise économique que traverse la Nouvelle-Calédonie, où l’économie repose essentiellement sur l’exploitation du nickel, dont dépend plus d’un quart des emplois du territoire. Malgré une explosion de la demande mondiale liée à la production de batteries pour véhicules électriques, ce secteur connaît actuellement une grave crise. En effet, les prix du nickel ont chuté de plus de 40 % en 2023, causant des pertes record pour les groupes exploitant les trois mines de l’archipel, ces dernières ayant notamment vu leur production baisser de plus de 30 % au premier trimestre 2024. L’une d’entre elles, la mine du Koniambo (KNS) a même récemment été mise en sommeil suite au départ du groupe anglo-suisse Glencore. Si aucun repreneur n’intervient d’ici le mois d’août prochain, les quelque 1750 salariés du site risquent le licenciement, comme le rapporte BFM Business.
Comme le montre notre graphique basé sur les chiffres de l’Institut d’études géologiques des États-Unis (USGS), en 2023, la Nouvelle-Calédonie était le troisième producteur mondial de nickel, avec une production minière qui s’élevait à 230 000 tonnes (6,4 % du total mondial), derrière l’Indonésie (1,8 million de tonnes, 50,5 % du total) et les Philippines (400 000 tonnes, 11,2 %), et juste devant la Russie (200 000 tonnes, 5,6 %). Depuis environ dix ans, la concurrence de l’Indonésie dans le secteur du nickel se fait de plus en plus féroce, et la surproduction tend à faire chuter les prix du minerai. Une grande partie de la production indonésienne est actuellement contrôlée par des sociétés minières chinoises.
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La situation me semble très compliquée: le droit des peuples à disposer d’eux-mêmes doit être respecté. Oui mais … quel peuple ? Uniquement les autochtones ?
Si on faisait un référendum en Corse, faudrait-il inclure tous les habitants, ou bien juste les Corses ? Depuis combien de générations ?
Je n’ai pas la réponse…